« J’ai donné l’ordre de ne pas payer les intérêts. Le pays est donc en défaut sur sa dette extérieure. Nous savons qui nous affrontons, de véritables monstres qui n’hésiteront pas à tenter d’écraser le pays, mais je ne pouvais pas permettre qu’on continue à payer une dette immorale et illégitime. En tant que président de la République, j’en assume toute la responsabilité. » Qui a tenu cette déclaration le 12 décembre 2008 ? Rafael Correa, président socialiste de l’Equateur. Aux dernières nouvelles, l’Equateur n’a pas été rayé de la carte. Preuve qu’il existe deux attitudes possibles : se coucher devant les financiers ou prendre le parti du peuple. Ce ne sont pas nos larbins du capital de l’Union européenne, les Merkel-Sarkozy-Papandreou-Zapatero et les autres, qui seraient capables de ça : l’histoire de la dette, finalement, se résume à en avoir ou pas !
Déc 192011
Oui, sauf que celui qui accepte aujourd’hui la tyrannie est un démocrate et celui qui la refuse se fait traiter de dictateur. Ce sont les subtilités du langage politique.
richesse nationale de la France : 12200 milliards d’euros
5% de la population française détient 33 % de la richesse nationale
10% détient 46% de cette même richesse.
les 90% restant détiennent 100% de la dette de 1900 milliards.
cherchez l’erreur.
Certes, c’est courageux. Mais il n’est que le premier d’une future longue liste. Car viendra un moment où le courage ne sera même plus nécessaire. Tant vont être incapables de payer…
[…] Plume de presse – 19 décembre 2011 […]
Ben évidemment que c’est un dicatateur, puisqu’il n’obéit pas aux marchés…
Les paris sont ouverts : Quelle est l’espérance de vie de ce président, maintenant qu’il a dit ça ?
Bon, j’ai du mal avec les « tags html »…
Ces histoires de dettes et les réactions de nos décideurs mènent les populations à la misère (voir « Pays Riches, Pauvreté Extrême » http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/pays-riches-pauvrete-extreme-106367). Nous devrions nous intéresser aux solutions du CADTM (« Et si on refusait de payer » http://www.cadtm.org/Et-si-on-refusait-de-payer » )
Thomas Sankara a eu la même idée.
Ca ne lui a pas réussi …
Mouais…l argentine aussi a refusé de payer sa dette , et aucun dirigeant n est mort…
C est une chose d être courageux , s en est une autre d etre complotiste…
Ce qui etait possible naguere l’est de moins en moins aujourd hui…
Regardez les pays ou l oncle sam a voulu etablir sa loi , ils sombrent tous dans l islamisme et revent de couper la tete a l uncle !!
[…] et du courage de la part de nos dirigeants, rien de plus. Et il y en a qui ont ce courage : http://www.plumedepresse.net/dette-souveraine-en-avoir-ou-pas/#more-6063 […]
Connaissez-vous le CESE* ? Il vient de pondre un rapport. Instructif. Qu’on en juge :
« Le rapport prend le contre-pied du scénario catastrophe que nous impose le gouvernement sur la dette publique. Comparées à l’ensemble du patrimoine de la France et des Français, estimé à 20 000 milliards d’euros, les dettes pèsent pour 4 000 milliards. »
Source : http://www.humanite.fr/social-eco/la-france-n%E2%80%99est-pas-au-bord-de-la-faillite-485903?x
(*Conseil économique, social et environnemental)
Une dette de 4000 milliards, pour un patrimoine total de 20000, c’est pas un scénario catastrophe ???
C’est quoi un scénario catastrophe ?
Ca commence à monter dans les pantalons prolos, sinon dans ceux des racailles déguisés en élus.
Les collectifs pour un audit de la Dette se multiplient en France
Correa n’est pas seul. C’est l’Amérique du Sud dans sa totalité malgré les différences politiques extrêmes entre certains pays qui la composent qui en s’unissant dans la CELAC a décidé de mettre fin une fois pour toute à la doctrine de Monroe et à l’emprise du FMI sur la région.
[…] Dette souveraine : en avoir ou pas » Plume de presse L’escroquerie de la dette publique signe la mort de la démocratie : l’incroyable cécité volontaire des médias Aux imbéciles ou menteurs qui comparent la dette de l’État et celle d’un ménage A' lire aussi: […]
[…] tant que président de la République, j’en assume toute la responsabilité. » Qui a tenu cette déclaration le 12 décembre dernier ? Rafael Correa, président socialiste de l’Equateur. Preuve qu’il […]
La politique de la dette des pays d’Amérique Latine est parfois étrange. Quand le Venezuela rachète de la dette Argentine afin que cette dernière puisse s’émanciper du FMI, il relégitimise une dette qui ne l’était pas, et les Argentins se retrouvent dans la situation de payer leur dette aux Vénézuéliens, ce qui rend cette dette impossible à dénoncer…
http://regards-venezueliens.info/
En fait c’est plus subtil qu’il n’y parait. La déclaration de Correa était la phase n°1 d’un super bluf.
Après ce discours, le taux des intérêts de la dette de l’Equateur sur « le marché de la dette » s’écroule, car tout s’échange, se vend, s’achète, même les intérêts d’une dette. Une fois le taux ridiculement bas, plus personne de veut acheter de cette dette puisque l’Equateur est censer ne plus l’honorer.
On passe à la phase n°2. L’Equateur rachète sa propre dette de manière planquée (évidement), via une banque… française (!) qui est dans la combine. Les possesseurs de ces morceaux de dette pensent vendre à la banque. Et je crois bien que c’est plus de 55% de cette dette qui sont récupérés.
Résultat: l’Equateur va effectivement payer sa dette, mais à un taux d’intérêt plus qu’acceptable, moins de 2% je crois bien, donc sans commune mesure avec ce qu’il était avant la déclaration.
Ca permet à Correa de ne pas être au banc de la communauté internationale, ni des banques, ni des équatoriens…
Ce qui a marché une fois, je ne suis pas sûr que ça puisse si bien fonctionner à nouveau pour un autre pays. Faudra trouver une autre astuce…
Merci pour ces précisions cher Ulrich 🙂
Trouver une autre astuce ne sera pas forcément nécessaire: jouer de l’esprit moutonnier des spéculateurs, c’est jouer sur du velours. Et quand bien même, il y a aussi l’exemple argentin. Et s’il en faut encore, c’est très bien décrit dans « Nous, on peut! » de Jacques Généreux.
Peut-être me fendre d’un billet là-dessus, d’ailleurs, ce genre de sujet mérite d’être exploré.
En tout cas, bravo de rappeler l’exemple de Correa, le sentiment de révolte n’est rien sans perspectives concrètes.