Rien n’est moins sûr…
Augmenter les impôts, d’accord, mais ceux des plus riches ! Telle est la position de gauche. Or la douloureuse est parvenue ces jours-ci : les impôts augmentent pour tous ceux qui en paient, soit 19 millions de foyers hexagonaux. Plumedepresse vous avait prévenu en février dernier : « Alors que nombre de Français ont jusqu’au 15 février pour payer leur premier tiers provisionnel, la hausse n’est pas encore visible. C’est en septembre, en recevant leur avis d’imposition, qu’ils feront cette douloureuse découverte. » Ce que nous commentions ainsi : « Au fait, qui donc se livrait à « une attaque sans précédent contre les classes moyennes », Messieurs les bonimenteurs UMPistes ? Et qui donc, ayant par ailleurs créé au moins 24 nouvelles taxes depuis le début de son quinquennat, n’a « pas été élu pour augmenter les impôts » ? Le sarkozysme est un enfumage permanent. » Certes. Comme l’indique Le Monde du 3 septembre, « En nombre de ménages, cette hausse touche majoritairement les plus modestes et les classes moyennes. Avec le gel du barème de l’impôt sur le revenu en 2012, quelque 200 000 foyers jusqu’à maintenant non imposables ont dû payer l’impôt sur le revenu. Ce changement de tranche peut également s’accompagner de la perte d’aides (bourses scolaires, réductions dans les cantines et dans les transports, etc.). » Il s’agit donc bien d’une agression antisociale, perpétrée en catimini, en fourbes, par les
salopards élus de la majorité précédente. Qu’en disait d’ailleurs le désormais président de la République (à la place du calife) ? « C’est ce qu’il y a de plus injuste. » C’est ainsi que François Hollande, alors candidat à l’élection présidentielle, évoquait, en avril dans L’Express, le gel du barème de l’impôt sur le revenu décidé par le gouvernement de François Fillon pour 2012 et 2013, avec environ 1,7 milliard d’euros d’économies pour l’État à la clé. Le futur président promettait alors de revenir sur la mesure en 2013. Mais le gouvernement envisagerait finalement de la maintenir. « La mesure a déjà été votée par l’ancienne majorité, et sa suppression ne figure pas en tant que telle dans les 60 engagements de Hollande… c’est assez tentant pour Bercy de la maintenir », a confié à l’AFP un connaisseur du dossier. « Les arbitrages définitifs ne sont pas encore faits, a écarté Jean-Marc Ayrault dimanche 2 septembre dans l’émission Tous politiques de France Inter, Le Monde et l’AFP. Le conseil des ministres se prononcera le 24 septembre. » Bon, attendons sa décision de pied ferme.
Mise à jour du 10 septembre : Les Echos résument l’intervention d’hier soir du président sur TF1 à ce sujet en précisant que « François Hollande conserve la mesure, sauf pour les deux premières tranches qui bénéficieront d’un système de décote afin d’éviter qu’une personne rentre dans le barème ou change de tranche sans que ses revenus aient progressé plus que l’inflation. »
Même si le gouvernement revenait sur cette mesure anti sociale, on peut s’attendre à ce que la suppression ne soit que partielle.
Au final, l’agression anti-sociale sera effective.
Si le Sarkozysme est indéniablement lié à un enfumage permanent, et à la mauvaise foi, on ne peut pas dire que le Hollandisme fasse désormais rêver.
Mais cela a-t-il jamais été le cas ?
On peut être inquiet -déjà- pour les prochaines présidentielles, mais avant ,comment vont évoluer les choses ?il y a de quoi être particulièrement inquiet aussi de ce côté-ci…
As-tu lu ça ?
Un lien un peu à la marge de ton article mais est-ce si sûr ?
http://www.wsws.org/fr/articles/2012/sep2012/grec-s06.shtml
Quelle horreur ! Jusqu’où iront les libéraux ? Qui les arrêtera ?
Jusqu’ou ils iront ? La réponse est très simple, il suffit de regarder les pires scénarios de science fiction, avec une compagnie privée ayant droit de vie ou de mort sur l’ensemble de la population, et on sera probablement pas loin de la vérité. Tant que personne ne les empêchera d’agir, ils n’ont aucune raison de se fixer des limites. Par principe, une société commerciale est amorale, et les gens qui la composent ne ressentent aucune culpabilité, aucune responsabilité, dans les agisements de la société pour laquelle ils travaillent.
Qui les arrêtera ? Voilà la vraie question.
Les seuls à pouvoir le faire sont les autorités nationales (les hommes politiques, en l’occurence), mais lesdites autorités sont déjà très clairement noyautées par les grandes sociétés libérales, soit par l’intermédiaire des lobbys, soit en plaçant directement des hommes au pouvoir. L’excellent reportage d’arte sur la banque Goldman Sachs (lien à la fin du message) est assez explicite là-dessus, mais on peut en dire autant pour l’industrie nucléaire française, pour halliburton et pour un certain nombre d’autres sociétés transnationales.
Reste l’action violente. Pas vraiment souhaitable, mais qui finira peut-être, si aucune solution n’apparait prochainement, par s’imposer. il n’est pas exclu que des brigades rouges, des « bande à Baader » renaissent de leurs cendres, et peut-être plus rapidement qu’on pourrait le croire. Lorsque la diplomatie et la réflexion ne suffisent plus à calmer les appétits de conquète…
http://www.tv-replay.fr/player/04-09-12/goldman-sachs-la-banque-qui-dirige-le-monde-arte-10286781.html
Pour une illustration de l’amoralité des entreprises transnationales, sur le même canal, voir le reportage sur l’histoire du pétrole, en trois parties d’une heure : Tout simplement édifiant… Et effrayant.
Qui ? Nous, les 99%. Qui, mais surtout comment ?
La première des crises- la mère des crises – est pour moi celle de la pensée, de la médiocrité des philosophes autoproclamés imposant leur compréhension, indépassable de leur point de vue, de la réalité et surtout incapables d’envisager une autre représentation pour un autre monde. Une autre représentation qui aurait pour cadre – selon Castoriadis – le refus de l’illimitation, la redéfinition de l’échelle des solidarités et le déploiement d’une organisation favorisant au maximum le dynamisme d’une société civile associationniste.
Nous devons ensuite considérer ce qu’il est convenu de nommer l’interaction spéculaire. » La nature humaine se réalise dans l’interaction avec autrui. Nos sociétés sont des systèmes de représentations croisées entre les individus. Individus et sociétés se forment donc mutuellement. » » L’individu averti de la catastrophe ne se demande pas s’il veut changer sa vie amis seulement s’il le ferait au cas où un certain nombre d’autres le feraient aussi » De la même manière » les dirigeants du monde se demandent si leurs amis et rivaux politiques partagent ou non la croyance de l’imminence de la catastrophe. » (Lu dans l’Anti manuel d’écologie d’Y Cochet).
Yves Cochet, toujours dans le même livre, oppose à la théorie économique classique indifférente aux lois fondamentales de la biologie, de la disponibilité des matières premières, de l’énergie, de l’accumulation des déchets, de l’incapacité de la planète à se régénérer, une représentation bien plus juste qu’il est commode montrer en traçant trois cercles concentriques dont le premier serait l’environnement naturel, le second inclus dans le premier serait le social et enfin incluse dans les deux précédents l’économie. Pour résumer, on pourrait dire que l’économie doit s’inscrire dans le social et l’ensemble dans les limites physiques de la planète.
C’est une représentation simple qu’il conviendrait de commencer par imposer. L’urgence écologique, véritable crise de la vie sur la terre est présente et bien présente chaque jour davantage.
Alors comment ? Je crois que la relocalisation des activités de toutes sortes devenue indispensable lorsque les coûts de l’énergie seront devenus insupportables est une première réponse. La seule méthode qui l’emportera et permettra de réaliser cette transition radicale, c’est l’implication populaire.
RIGeL redoute la violence qui accompagnera cette mutation je la crains aussi et c’est pourquoi je voudrais que nous nous intéressions à la non-violence, à l’action de Gandhi par exemple, car une fois encore nous sommes les plus nombreux. Nous devons chercher autour de nous des exemples de résistance déjà en cours et proposer nos propres solutions à la réflexion des autres hommes, en souffrance ou sur le point de l’être. Je pense à la résistance des cubains lorsque le pétrole leur a été coupé, je pense à Marinaleda, ce village du sud de l’Espagne sans chômeurs et sans problème de logement… Nous allons devoir imaginer et proposer des contre modèles en inventant, chemin faisant, d’autres démarches démocratiques. ( Voir par exemple, les résultats passionnants des conférences de citoyens).
Aucune chance qu’une action collective ne marche, la plupart des gens ne bougeront pas le petit doigt avant de crever de faim…. même pour rien de plus engageant qu’un vote ils ont massivement décidé de ne rien décider…
[…] Fillon qui l’a fait voter par l’UMP, sous Sarkozy ! Hollande, que le diable l’emporte, l’a maintenu, reniant une de ses promesses, en en exemptant seulement les deux premières tranches. Mais venir le lui reprocher de la part de […]
[…] Source : Plumedepresse […]