Le milieu scolaire et universitaire est le nouveau numéro un des foyers de contamination. Mais heureusement, à croire Jean-Michel Blanquer, le virus ne déjeune pas à midi.

Jean-Michel Blanquer superstar ! Nouveau Bonnet d’âne attribué au ministre de l’Éducation nationale, le troisième déjà depuis mai dernier. Accrochez-vous, déclaration de très haut niveau : une cantine scolaire, « ce n’est pas la même chose qu’un bar. […] C’est à l’heure de midi, ce n’est pas le soir et par ailleurs, il y a évidemment des personnes pour s’occuper du fait que les enfants respectent les gestes barrières. » Sérieusement, Jean-Mimi, cette histoire de midi et de soir ? Quel est le rapport avec le virus ? Nous en restons pantois : que peut-il bien se passer dans le crâne d’œuf de Blanquer pour livrer un argument aussi dénué de sens ?
Quant aux « gestes barrières », ils n’empêchent pas les enfants et adolescents d’être entassés à la cantine. « On ne se contamine pas plus en allant à l’école qu’en vivant d’autres aspects de la vie sociale, affirme aussi le ministre. Je dirai que c’est même probablement moins car c’est un lieu où on respecte plus les gestes barrières que d’autres lieux. » Raté : le dernier point épidémiologique de Santé publique France, en date du 24 septembre, nous apprend justement l’inverse. Le milieu scolaire et universitaire est celui où l’on trouve désormais le plus grand nombre de foyers de contamination (clusters), avec 32%, détrônant les entreprises, dix points derrière.
