Déc 102010
 

Le « Grenelle de l’environnement », ils n’ont que ça à la bouche, mais quand il s’agit de s’attaquer à l’agrochimie, il n’y a plus personne ! Prenez le fringant jeune homme qui aime l’agriculture et la pêche, Bruno Le Maire« Le ministère de l’Agriculture a annoncé mercredi le renouvellement pour un an de l’autorisation de l’insecticide Cruiser, dont le retrait est réclamé par les apiculteurs et les associations de défense de l’environnement, en raison des conséquences sur les abeilles, nous informe Libération. (…) L’autorisation du Cruiser renouvelée pour la campagne 2010-2011 «fait suite à l’avis favorable de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) du 15 octobre 2010» selon laquelle l’usage de cet insecticide sur le maïs «ne présente pas de risque pour l’environnement», explique le ministère dans un communiqué. Le Cruiser est fabriqué par le groupe suisse Syngenta. » Pourtant les apiculteurs protestent depuis un bon moment. En février dernier, ceux « de la Confédération paysanne et la Fédération française des apiculteurs professionnels (FFAP) ont claqué la porte du comité de suivi du Cruiser, un insecticide controversé », nous apprend un autre article de Libé. Non sans un communiqué incendiaire : «Ce plan est une véritable mascarade, où l’administration fait semblant d’observer ce qu’elle ne veut pas voir, et ne tient pas compte des observations et des critiques des apiculteurs.» La fin de l’article est édifiante : « En décembre, le ministère avait décidé de prolonger pour un an l’autorisation de cet insecticide utilisé principalement pour la culture du maïs et jugé, par ses détracteurs, nuisible pour la biodiversité et les abeilles. Cette décision avait provoqué la colère des écolos et des apiculteurs, qui avaient déjà manifesté leur désaccord lors de la première homologation du Cruiser en janvier 2008. C’est pour calmer cette grogne que le ministère avait mis en place le comité de suivi post-homologation. » Ça fait donc un petit moment que les autorités s’amusent à ce petit jeu.

Du coup, « L’Union Nationale de l’Apiculture Française dénonce le renouvellement illégal de l’autorisation du pesticide Cruiser pour la quatrième année consécutive ! » Voici le vigoureux communiqué en ligne sur son site : « Encore une fois le gouvernement privilégie les intérêts financiers de l’agrochimie au détriment des insectes pollinisateurs et de l’apiculture. L’Unaf, Union nationale de l’apiculture française, est scandalisée par l’annonce de renouvellement d’Autorisation de mise sur le marché [AMM] pour un an du Cruiser 350, insecticide systémique utilisé en enrobage de semences de maïs. Un plan de surveillance a été mis en place par le ministère de l’Agriculture, il a fait apparaître des cas avérés d’intoxication des abeilles au thiametoxam (substance active du Cruiser), pourtant l’Afssa, comme d’habitude, réfute ce lien de causalité et invoque des causes multifactorielles. Pour la quatrième fois (2008, 2009, 2010 et maintenant 2011), cet insecticide bénéficie d’une AMM privilégiée d’un an, alors que les AMM doivent être accordées pour 10 ans et retirées dès que l’innocuité du produit n’est plus certaine. Ce procédé est un artifice juridique scandaleux destiné à contraindre les acteurs de l’Environnement à engager chaque année un nouveau contentieux pour contester l’AMM ! L’Unaf a déjà dû saisir trois fois le conseil d’Etat. Il s’agit d’une grossière fraude à la loi d’autant plus intolérable et insultante pour les citoyens qu’elle est commise par le ministère de l’Agriculture ! Son but est d’épuiser ceux qui se battent pour le respect de la législation limitant les pesticides, en les obligeant à multiplier les contentieux. Face à une législation qui n’autorise les pesticides qu’en cas de certitude de leur innocuité mais pour 10 ans, le ministère de l’Agriculture a inventé de toutes pièces un système d’autorisation annuelle indéfiniment renouvelable, en l’absence de certitude sur l’innocuité. Ce lamentable tour de « passe-passe » juridique au profit de l’agrochimie, instrumentalise le Conseil d’Etat dont le rôle est foulé au pied par le ministère de l’Agriculture. «Cette mystification administrative est la négation même de la législation environnementale nationale et communautaire et elle expose naturellement la France à des sanctions de la Commission européenne», dénonce Henri Clément, Président de l’Union Nationale de l’Apiculture Française. (…) Le ministre de l’Agriculture se dit préoccupé par les mortalités importantes et anormales d’abeilles, mais il encourage sans cesse les insecticides néonicotinoïdes tel le Cruiser 350 qui continuent à décimer les ruchers. En Italie, ces produits phytopharmaceutiques sont retirés du marché depuis 3 ans. Dans tous les pays du monde où se pratique l’agriculture intensive avec l’utilisation de ces insecticides, les apiculteurs déplorent des mortalités massives de leurs colonies d’abeilles. Le cheptel apiaire français ne cesse de diminuer et pourtant il est indispensable à la pollinisation et participe à l’économie agricole. L’Unaf exige que l’Etat prenne les mesures adéquates à la sauvegarde des abeilles. L’Unaf exige que les sociétés commerciales de l’agrochimie cessent d’être les interlocuteurs privilégiés des services de l’Etat et que les experts soient enfin indépendants. «C’est un constat pitoyable que de voir l’année de la biodiversité s’achever sur le renouvellement du Cruiser par le ministre !», déclare Henri Clément, Président de l’Unaf. »

Vous avez dit biodiversité ? « La survie ou l’évolution de 80% des espèces végétales dans le monde et la production de 84% des espèces cultivées en Europe dépendent directement de la pollinisation par les insectes. Ces insectes pollinisateurs sont pour l’essentiel des abeilles, dont il existe plus de 1 000 espèces en France. Partout dans le monde et plus encore dans les pays industrialisés comme la France, les populations de ces abeilles sont en déclin et de nombreuses espèces sont menacées », alertait dès 2005 Futura-Sciences. Donc sans abeilles, plus de biodiversité« Depuis quelques années les populations d’abeilles ne cessent de diminuer avec des taux de surmortalité qui atteignent 30 à 35%, voir 50%. Pour Agir pour l’Environnement, le pesticide Cruiser est mortel pour les abeilles et hautement toxique pour les oiseaux et l’environnement, précisait Actualités news environnement en mai 2009. 80% des espèces végétales dépendent directement de la pollinisation par les insectes, et notamment les abeilles. (…) Pour Agir pour l’Environnement et le MDRGF, «en autorisant à nouveau le Cruiser, le ministère de l’Agriculture privilégie une fois de plus les intérêts des firmes agrochimiques.» En exergue de l’article, une citation attribuée à Albert Einstein : « Si les abeilles venaient à disparaître, l’humanité n’aurait plus que quatre années devant elle ». Au fait, qu’en dit Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie et du Développement durable ? En octobre 2008, alors seulement secrétaire d’État à l’Écologie, elle déclarait :  » La subsistance quotidienne de plus des 2/3 de l’humanité ainsi que plus de 40% de l’économie mondiale dépendent directement de la conservation des écosystèmes. A cet égard, la pollinisation des cultures à l’échelle mondiale est évaluée à 153 milliards d’euros. Et encore, cette estimation ne tient pas compte du service vital que rendent les pollinisateurs à la nature toute entière. Il est temps de renouveler notre approche de la protection de la biodiversité en intégrant désormais sa valeur économique. Le Grenelle de l’environnement comme la Loi sur la responsabilité environnementale ouvre la voie à cette reconnaissance. » Avec Michel Barnier, ministre de l’Agriculture et de la Pêche de l’époque, elle présentait  le plan d’action «Bâtir une filière apicole durable». Et aujourd’hui, à propos du renouvellement de l’AMM du Cruiser ? Nous avons cherché en vain. Rien. Elle ne dit absolument rien. « Le Grenelle de l’environnement comme la Loi sur la responsabilité environnementale ouvre la voie à cette reconnaissance » ?
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  16 commentaires à “Que meurent les abeilles, pour les profits de l’agrochimie”

  1. […] This post was mentioned on Twitter by Olivier Bonnet and K. Ivanovitch, Martine Bertrand. Martine Bertrand said: RT @OlivierBonnet: Que meurent les abeilles, pour les profits de l'agrochimie http://alturl.com/yqamy Le #pesticide #cruiser encore auto … […]

  2. Je ne suis qu’une pauvre petite abeille qui vois mourir ses soeurs chaque jour et qui crie Au Secours! Je voue tout notre gouvernement pourri à la damnation éternelle!!!

  3. Je ne sais plus où j’ai lu qu’une société était en train de mettre au point un insecte artificiel capable de polliniser les fleurs par reconnaissance visuelle. C’est dire si la disparition des abeilles ne fait pas partie des préoccupations des Etats, mais est également souhaitée. Pensez-donc : comme pour les OGM qui ne se reproduisent pas et doivent être rachetés à chaque saison, les « abeilles artificielles » représenteraient un marché énorme de vente, d’entretien, etc.
    On peut donc tranquillement polluer, détruire, ravager puisque tout semble avoir une pièce de rechange artificielle. Evidemment, personne n’y croit sérieusement, mais il il y du blé à se faire, alors, fonçons !

  4. Bruno Lemaire n’est pas le ministre de l’agriculture, il est le ministre de l’industrie chimique et surtout de la FNSEA.
    Son complice le député UMP Martial Saddier s’agite afin de mettre la filière apicole sous la tutelle de la FNSEA et de l’union des fabricants de pesticides (UIPP)
    Toute la filière agricole est organisée au profit de la FNSEA, pour le maintien de la PAC et des subventions aux gros éleveurs et céréaliers, des profits de l’industrie agro-alimentaire et de l’industrie chimique. D’ailleurs les cotisations (obligatoires) appelées CVO versées par tous les producteurs ne profitent qu’aux inter professions où seule est présente la FNSEA

    http://www.mesopinions.com/Lettre-des-paysans-au-ministre-de-l-Agriculture-petition-petitions-b1111b38d367a3e5829318f5e8657f80.html

    Une fois de plus la démonstration est faite que ce gouvernement est au service exclusif des nantis déjà en position de force sur quelque activité que ce soit. Une fois de plus les principes d’égalité, d’équité, e droit à l’exercice d’une profession, de santé publique sont sacrifiés sur l’autel de la cupidité et de la rapacité

  5. Au dela des préférences idéologiques,se posent les questions essentielles,le choix entre le profit et la vie en fait partie. Ces gens là semblent avoir choisi !

  6. Souventes fois, on m’a répété cette phrase (parfois injustement galvaudée), mais qui résume bien, me semble t’il, une forme de colère sourde contre des agissements des gouvernements ultra libéraux et qui ne sont pas des gouvernements pour le peuple : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » !

  7. J’observe que c’est la même classe politique qui, après avoir signé l’approbation d’un pieux et alléchant programme de la Commission Européenne sur la santé des abeilles, signe aussi, tout en nous rebattant les oreilles du sacrosaint « principe de précaution » à longueur de médias (tu parles, Charles), la reconduction de l’autorisation de mise sur le marché du tristement célèbre insecticide Cruiser. Comme disait quelqu’un, « nous vivons des temps… réalistes! » Vous connaissez sans doute cette citation, probablement apocryphe d’ailleurs, attribuée au Général de Gaulle: « Des chercheurs qui cherchent, on en trouve, mais des chercheurs qui trouvent, on en cherche! » L’autre citation dont la grande presse se fait l’écho, généralement attribuée à Einstein: « Si l’abeille disparaissait de la surface de la Terre, l’Homme n’en aurait plus que pour quatre ans à vivre), est notoirement reconnue dans la communauté apicole, comme tout aussi apocryphe. Aucun document n’est venu jusqu’à présent en authentifier la paternité, et rien ne permet d’attester de manière formelle qu’Einstein en est réellement l’auteur. Cela n’empêche hélas nullement le message de cette citation d’être criant de vérité, et en tant que méliophile (nom que j’ai imaginé de donner à toute personne qui aime les abeilles, puisqu’à ce jour il n’en existe officiellement pas encore), je ne peux que me réjouir de toute avancée dans la recherche des causes de la disparition de ces « chères petites », comme j’aime les appeler, sans lesquelles s’effondreraient nos ressources alimentaires!

    Il me semble toutefois (et il me paraît que sur ce point nous sommes sur la même longueur d’ondes, la mise en cause précise que vous faites de facteurs multiples auxquels il faudrait encore ajouter les ondes électro-magnétiques produites par les téléphones cellulaires le prouve amplement), qu’il faut savoir raison garder et ne pas céder trop hâtivement à la joie, les découvreurs des effets conjugués du champignon et du virus, dont on parle tellement partout qu’il est permis de se demander s’il ne s’agit pas d’un énorme coup médiatique destiné à dissimuler les causes plus embêtantes pour les pouvoirs économiques), reconnaissant eux-mêmes qu’ils ne savent pas encore si le caractère mortel de ces deux agents est la cause première du fléau ou la conséquence d’une fragilisation des abeilles par d’autres facteurs, comme l’explique très précisément votre excellent article. Si c’est le cas, il y a fort à parier que tout sera fait pour nous le cacher, trop d’intérêts économiques à courte vue sont en jeu dans tout cela (voir la confirmation récente du non-lieu dans la célèbre affaire du pesticide Régent en France, est-ce un hasard si cette décision de justice intervient si peu de jours après l’annonce de cette découverte que l’on dit si décisive?)… Dans la même logique, citons aussi l’arrêté ministériel rejetant, sur la foi d’études menées sur des variétés de plantes qui n’intéressent pas les abeilles puisque cultivées en saison apicole creuse, l’abrogation de la mise sur le marché d’un autre pesticide, du nom de Proteus celui-là, sur les dangers duquel on ne dispose d’aucun recul… Lorsque les politiques conseillés par des experts à l’indépendance discutable prennent des décisions inspirées, voire arrachées, par des groupes de pression issus du pouvoir de l’argent, on connaît les résultats, du sang contaminé à la vache folle en passant par l’hormone de croissance…

    Ce sont les abeilles qui font à présent l’objet de cet aveuglement ou de cette incurie dans le meilleur des cas, ou de cette corruption dans le pire, et cela ne se limite bien entendu pas à la France mais revêt une dimension mondiale. Et si on parlait par exemple, de l’hybridation, fruit des géniales idées du mal nommé Homo Sapiens Sapiens, entre des abeilles européennes et d’autres, génétiquement adaptées à des latitudes plus chaudes que les nôtres, engendrant une nouvelle espèce beaucoup plus agressive envers l’Homme, alors que le mode de fonctionnement naturel des abeilles est de ne faire que du bien? Quant au frelon asiatique, lui aussi lourdement mis en cause dans la surmortalité de nos chères petites, j’ai lu récemment qu’il aurait été introduit en Europe, également par l’irresponsabilité des apprentis sorciers que nous sommes, avec l’importation des bonzaïs! Quand laissera-t-on faune et flore là où les a semées Mère Nature? Et osons, avec un chercheur qui a également trouvé semble-t-il, lever le lièvre qui fâche, celui d’un nuage aérien provoquant l’éblouissement et par conséquent la désorientation des abeilles par les reflets du Soleil… aura-t-on le courage de s’attaquer à un trafic aérien poussé à saturation avec comme seulemotivation, la rentabilité immédiate au mépris de l’équilibre environnemental à moyen terme?
    Cela dit, aimons les abeilles, non seulement pour leur miel mais aussi en tant que coproductrices de fruits et de légumes, autant de bienfaits que nous devons à nos p’tites amies qui, décidément, nous sont tellement précieuses! J’ai d’ailleurs décidé (et telle est aussi la raison pour laquelle je publie ici ce message), de parrainer une ruche via le site « un toit pour les abeilles », afin entre autres, de donner une réalité concrète à ma passion pour ces chères petites travailleuses de l’ombre. Pour ne parler que du miel, les abeilles sont vraiment l’un des grands miracles de Mère Nature. Sait-on pour ne citer qu’un seul exemple, que le miel peut se conserver pour une durée allant jusqu’à… cinq cents ans! Et plus encore, dans l’absolu, puisque dans l’ancienne Égypte, il servait à l’embaumement des morts et à leur conservation. Ces insectes au corps minuscule, dont la durée de vie n’excède pas 45 jours, ont donc la capacité de fabriquer un produit moins périssable que tout ce que l’industrie agro-alimentaire humaine a pu inventer jusqu’à ce jour! Édifiant, n’est-ce pas? Je me souviens combien nous étions fascinés, enfants, lorsque l’institutrice nous racontait l’histoire des abeilles… Maintenant que les « sciences de la vie et de la terre » ont remplacé dans les écoles notre bonne vieille « leçon de choses », souhaitons que l »on continue à sensibiliser les enfants à cette richesse et à ses bienfaits. La transmission de cette connaissance est aussi l’une de nos responsabilités, et non des moindres, de parents ou de citoyens.
    J’ai ainsi inventé le mot « méliophile », parce qu’à ce jour, les dictionnaires ne répertorient aucun mot pour définir les gens qui, comme nous, aiment passionnément les abeilles. L’éducation au respect des richesses de la nature passe aussi par les mots, qui sont énergie, et en trouver un digne de porter le drapeau de la passion pour la sauvegarde de nos chères petites, n’est pas chose facile. J’ai eu beau chercher partout, je n’ai rien trouvé de convaincant: « abeillophile », déniché au hasard du Web, c’est facile, pas cher,et ça ne rapporte rien ni à la langue française, ni à la poésie qu’il y a dans le fait d’être amoureux de ces petits êtres si ardents au travail pour le bien de l’ingrate humanité qui non seulement ne rend pas aux abeilles une parcelle du bienfait qu’elles lui donne, mais encore a fini par réussir à se faire croire que les abeilles avaient besoin d’elle pour ne pas disparaître! Bienvenue au royaume des pompiers pyromanes, ce monde à l’envers où Homo Sapiens Sapiens, loin de mériter le nom ronflant qu’il s’est attribué par usurpation d’identité, est devenu fou au point de scier en toute quiétude la frêle branche sur laquelle il est assis? lui et ses enfants, ce monde qui ne sait même pas comment appeler ceux qui aiment les abeilles pour de vrai! Donc, on la dit, « abeillophile », ce n’est pas beau et ça ne marchera pas. « Apicophile », pourquoi pas, mais j’ai, sans explication très scientifique à cela, l’intuition que ce n’est pas encorela bonne formule. Alors, la nature ayant horreur du vide, j’ai décidé que le mot magique, il fallait l’inventer. Et comme ma grande fille se prénomme Melissa, et que le substantif latin Melis signifie « petite abeille » (désignant donc l’abeille ouvrière), tandis que le grec « Phileô » signifie « aimer, être amateur de, avoir de l’affection pour… », c’est donc par une hybridation tout à fait naturelle et courante en Français (pas comme celle des abeilles américaines), que le néologisme « méliophile » est sorti du néant! Eh bien, bonnes gens, désormais, un amoureux des abeilles, qu’il soit apiculteur ou simple passionné par leur mode devie, sera appelé « méliophile ». Méliophiles nous sommes, méliophiles nous resteront, et chiches qu’afin de faire accepter ce mot des lexicographes de tous les horizons de la francophonie, et même des académiciens, partout où on aime les abeilles, on le fera entrer dans l’usage en le propageant comme la meilleure et la plus douce des épidémies. Vive les abeilles, et vive les… méliophiles!

    • « Méliophile », d’accord, joli mot, adopté. Mais de grâce, si vous voulez être lu, sautez des lignes ! Votre commentaire, bien trop touffu, rebute l’oeil. Je m’en charge cette fois-ci, mais pensez-y à l’avenir 😉

      • Au fait ! Soyez bref ! Soyez direct !

        J’ajoute, mais ça ne regarde que moi, et O. Bonnet n’y peut rien, à moins de réécrire tout le texte, que les paragraphes ne dévoilent leur sujet qu’à la troisième ou quatrième ligne.

        Ici, le sujet du premier paragraphe : le cruiser, ne fait son entrée qu’à la quatrième ligne. Je suis obligé de m’appuyer trois lignes de blabla avant de savoir si le paragraphe va m’intéresser.

        Deuxième paragraphe : Il me semble toutefois, une parenthèse de trois lignes, une parenthèse fermante sur pouvoirs économiques quatre lignes après la précédente, sans parenthèse ouvrante, trois lignes encore et on finit avec votre excellent article , soit huit lignes avant le soulagement du point et la fin de la phrase.
        La suivante : Si c’est le cas, il y a fort à parier que tout sera fait pour nous le cacher,. Si c’est le cas quoi ? Je remonte la phrase précédente pour savoir laquelle des multiples propositions est visée. Je tombe sur ce participe présent : reconnaissant eux-mêmes qu’ils ne savent pas encore. Ces eux-mêmes pourraient-ils être les pouvoirs économiques. Devraient pas, séparés qu’ils sont par la parenthèse orpheline et une virgule.

        Pour lire le reste, faut avoir envie, ou bien trouver le sujet dans la première ligne.

        Pas pu ! Désolé.

  8. Excusez moi d’écrire ici sans lien avec l’article. Je n’ai pas trouvé d’autre façon de m’adresser à l’auteur du blog.
    Je souhaite savoir comment accéder au kiosque auquel je me suis abonné, à partir d’un autre ordinateur que celui que j’ai utilisé pour l’abonnement. Quand je clique sur « le kiosque permanent », je suis renvoyé à chque fois vers la page « abonnement ».
    Merci bien, et tout mon soutien pour ce travail.

    • Bonjour cher plumonaute,
      Je publie votre commentaire parce qu’il peut servir à d’autres. Sur la page abonnement, un passage vous a échappé : Ou si vous êtes déjà abonné, cliquez ici pour vous identifier, puis revenez à la page d’accueil et accédez au Kiosque en cliquant en haut à gauche. N’hésitez pas à me contacter si vous rencontrez un problème, à l’adresse suivante (sans les espaces) : olivierbonnet @ plumedepresse.net

  9. J’ai aussi des problèmes de connexion sur le kiosque : mon mot de passe est refusé je le fais changer et les deux derniers – refusés aussi- comprennent des signes inadéquats , l’un un point d’exclamation, l’autre une ouverture de parenthèse à l’intérieur du mot…

  10. hors sujet, excuses. Concernant une personne pour laquelle on vient me demander de part et d’autres (elle est pas assez grande pour le faire toute seule ?)… je passe. J’ai retrouvé les liens (j’y suis pas 24/24h) où elle dit non :
    http://www.rouges.penseelibre.fr/statistiques-et-evolution-du-blog-de-flux-le-28-11-10/
    et
    http://www.penseelibre.fr/sondage-pour-la-coordination-des-rouges-netvibes-ou-un-site/
    merci de noter. (et qu’on arrête de me prendre comme boutching ball, mon but : servir le collectif au mieux de ses intérêts, et je dois être dans une ligne correcte vu les demandes d’intégration, etc… mais si quelqu’un (de calme, coopératif, conciliant, tout en étant ferme) voulait collaborer à cette tenue il serait le bien venu (mais dans ces cas-là ya plus personne pour prendre des responsabilités)

  11. […] les privilèges de l’industrie agrochimique et le fiasco des grenelle de l’environnement […]

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