Oct 292010
 

« Jusqu’en 2035, la proportion de personnes âgées de 60 ans ou plus progressera fortement, quelles que soient les hypothèses retenues sur l’évolution de la fécondité, des migrations ou de la mortalité », avertit l’Insee dans une étude opportunément publiée il y a trois jours. Catastrophe pour le financement des retraites ? Attention aux fausses évidences et voyons plutôt ce qu’en écrit Guillaume Duval, rédacteur en chef de l’excellente revue Alternatives économiques« Le fait que ce travail, base essentielle de la prospective en matières de retraites, ne soit prêt que maintenant, après que le projet de réforme a été voté par le Sénat et l’Assemblée, en dit long sur la précipitation avec laquelle ce texte a été conçu… La publication tardive de ces projections n’en est pas moins utilisée par les défenseurs de la réforme pour souligner l’ampleur des problèmes démographiques auxquels nous sommes confrontés dans l’espoir de calmer la vindicte populaire à l’égard d’un projet qui comporte de nombreuses mesures injustes. »

Que l’UMP s’en empare n’a évidemment rien de surprenant. Plus gênant – mais pas surprenant non plus, las… – est le fait que certains journalistes adoptent l’argument. Ainsi, Françoise Fressoz, chef du service Politique du Monde, répondait aux internautes à l’occasion d’un chat dont rien que le titre constitue une provocation : « Il n’est pas exclu que le grand gagnant soit Sarkozy ». Précisons qu’avant d’officier au Monde, notre héroïne faisait profession d’éditorialiste… aux Echos, Officiel de la pensée libérale… Toujours est-il qu’à la question « La gauche promet de revenir sur cette réforme en 2012… Est-ce vraiment faisable, et à quel prix ? », Fressoz répond : « A titre personnel, cela me semble difficile en raison des évolutions démographiques. L’Insee a donné des chiffres intéressants cette semaine : en 2060, on devrait compter une personne sur trois de plus de 60 ans en France, et le nombre de centenaires pourrait atteindre 200 000. Dans ce contexte, faire de l’âge de 60 ans une date butoir semble difficile. » Halte là, retour à l’argumentaire de l’ami Duval : « Pourtant, les projections de l’Insee n’impliquent en réalité nullement les conséquences catastrophiques qui leur sont attribuées. (…) les prévisions de l’Insee ne signifient aucunement que nous sommes condamnés à choisir entre la peste d’une baisse importante du niveau des pensions de retraite et le choléra du travail jusqu’à 70 ans ou plus. Ce qui compte en effet pour le financement des systèmes sociaux, ce n’est pas tant la population d’âge actif que la part de cette population qui est employée et produit donc des richesses. Richesses dont on peut dès lors prélever une partie pour subvenir aux besoins de ceux, retraités mais aussi enfants et jeunes en études, qui n’en produisent pas encore ou plus. Or le taux d’emploi des 20-64 ans n’était que de 69,1% en 2007 en France. Du coup les 20-64 ans qui occupent un emploi ne représentaient que 40,6% de la population totale. Mais ce taux d’emploi de 69,1% seulement laisse encore une marge considérable avant d’approcher les 100%… Si on est en mesure de l’augmenter de 3% par décennie (ce qui porterait le taux d’emploi des 20-64 ans à 84% en 2060, encore très loin des 100%), la part des 20-64 ans qui occupent un emploi non seulement ne baisserait quasiment pas dans la population totale d’ici 2035 – elle passerait seulement de 40,6% à 40,3% – mais elle augmenterait au-delà. Et ce n’est pas la mer à boire : cela signifie en effet créer 100 000 emplois supplémentaires par an au cours des prochaines décennies. Or, durant la décennie 2000 (et malgré la crise de 2008-2009) l’économie française en a créé en moyenne 186 000 en plus par an, et même dans la décennie 1990, particulièrement catastrophique sur ce plan, on avait dénombré 101 000 emplois de plus chaque année. » Voilà donc, une fois de plus, battu en brèche un faux argument censé prouver que la contre-réforme de la droite est inévitable. Mais comme Fressoz y croit, c’est la raison pour laquelle elle estime que Sarkozy pourrait être in fine bénéficiaire de la séquence politique de la contestation massive qui a pourtant frappé sa contre-réforme : « Passée cette période de tensions sociales, il n’est pas exclu que le grand gagnant soit Nicolas Sarkozy s’il parvient à apaiser les esprits et à montrer que les mesures d’âge sont inéluctables. » Mais elles n’ont rien d’inéluctables bon sang !

La fin de la réponse de Fressoz est intéressante, en ce qu’elle clarifie les ambiguités solfériniennes sur la question : « … faire de l’âge de 60 ans une date butoir semble difficile. Des voix le disent ouvertement, comme celle de Manuel Valls, qui hier précisait que la retraite à 60 ans ne serait pas pour tout le monde. Parmi les candidats possibles du PS pour 2012, on note d’ailleurs des différences de positionnement : Dominique Strauss-Kahn ne fait pas de la retraite à 60 ans un dogme, Martine Aubry insiste sur le fait que la durée de cotisation devra augmenter. En réalité, seule l’aile gauche du Parti socialiste est réellement engagée dans la bataille des 60 ans. » C’est exactement ça. Hormis l’aile gauche des très estimables Gérard Filoche ou Marie-Noëlle Lienemann – et même Benoît Hamon, quand il n’est pas trop corseté par son rôle de porte-parole -, soit un poids d’environ 20% (score que récoltent régulièrement les motions de la gauche du PS aux congrès du parti), le reste des « socialistes » – Ségolène Royal incluse, qui veut augmenter la durée de cotisation ! – joue une nouvelle fois le rôle des sociaux-traîtres. Citons donc pour finir Pascal Cherki, membre du Bureau national du PS (et maire du 14e arrondissement de Paris), auteur d’un article titré J’ai un doute dans Démocratie & socialisme, le 19 octobre dernier : « En prenant connaissance du contenu de l’intervention de notre Première secrétaire lors de son passage à l’émission A vous de juger, j’ai eu un doute. Comment Martine Aubry a-t-elle pu, alors que nous sommes en pleine mobilisation contre le projet profondément injuste de remise en cause des retraites par répartition, affirmer son accord avec l’allongement de la durée légale des cotisations ? Et comme, par sa parole, notre Première secrétaire nous engage tous, je me demande si nous prenons bien la mesure de ce qui est en train de se passer dans notre pays actuellement : à savoir une colère de plus en plus explicite et de plus en plus importante contre un sentiment de profonde injustice qui règne depuis de nombreuses années dans notre pays. (…) je ne trouve aucune explication rationnelle à cette déclaration de Martine Aubry. Tout comme je ne comprends pas l’acharnement que mettent certains de mes camarades siégeant comme moi au Bureau national du PS à se prononcer pour l’allongement de la durée des cotisations.

Une gifle claquée à la face de millions de salariés

Tactiquement cette position est une faute car elle résonne comme une gifle claquée à la face de millions de salariés mobilisés contre le projet de Nicolas Sarkozy et de François Fillon. Sur le fond, ensuite, elle est éminemment contestable et ce pour plusieurs raisons. Cette position est contestable tout d’abord pour une raison de méthode. On ne peut pas vouloir à la fois construire une réforme des retraites dans la négociation avec les partenaires sociaux et afficher une position qui est rejetée par une écrasante majorité de salariés et deux au moins des principales confédérations syndicales, à savoir la CGT et FO. Cette position est contestable ensuite sur le plan philosophique. Tout le combat de la gauche et du syndicalisme est un combat pour rendre du temps aux salariés. Pour leur rendre du temps de vie, non marchand, un temps qu’ils pourront utiliser librement pour se reposer, pour profiter de leurs proches et de leurs amis, pour voyager, pour se cultiver, pour s’engager. Ce combat est consubstantiel à l’émergence du mouvement syndical et de la gauche politique depuis l’apparition du capitalisme. C’est le combat pour la réduction de la durée quotidienne du travail, pour la réduction de la durée hebdomadaire du travail, pour le droit aux congés payés et pour le droit à la retraite. C’est l’essence même du combat réformiste, opposé à l’attente du grand soir, et qui consiste à vouloir changer progressivement l’ordre injuste de la société capitaliste. Cette position enfin est contestable du point de vue économique. Les tenants de l’allongement de la durée des cotisations nous expliquent, à tort, que cette mesure est inéluctable en raison de la démographie mais ils ne prennent pas en compte l’exceptionnelle vitalité de la natalité française, unique en Europe et dans le monde développé. Les tenants de l’allongement de la durée de cotisations nous assènent l’argument de l’augmentation de l’espérance de vie. (…) Ce que l’on feint de ne pas voir c’est que le nombre d’actifs restera stable entre 2010 et 2050 après avoir fortement augmenté jusqu’en 2010. Mais surtout l’on omet de dire trois choses fondamentales dans ce débat. Premièrement, que la productivité qui a déjà été multipliée par 5 entre 1960 et 2010 sera au moins encore multipliée par 2 d’ici à 2050. Deuxièmement, que selon l’Insee 6 salariés sur 10 sont hors emploi à l’âge de la retraite, les seniors étant écartés de l’emploi en moyenne à 58,5 ans. De même il n’est pas inutile de rappeler que, toujours selon l’Insee, prés du quart, 23%, des 15-24 ans sont à la recherche d’un emploi. Troisièmement enfin, selon le Cor (Conseil d’orientation des retraites), le solde annuel en 2050 du déficit maximal du régime des retraites serait de 120 milliards d’euros quand dans le même temps, ces trente dernières années, ce sont 200 milliards, soit 10% de la richesse produite, qui ont été transférés de la rémunération du travail vers les profits et les détenteurs de capitaux. C’est pourquoi l’acceptation ou non de l’allongement de la durée des cotisations est un révélateur de la détermination ou non de la gauche à changer dans les vingt prochaines années la donne. Soit la gauche renonce à transformer l’ordre des choses et se place dans la seule optique de «mieux» gérer un système de plus en plus rejeté par la population et alors Martine Aubry a eu raison de donner raison à François Fillon sur l’allongement de la durée des cotisations. Soit la gauche aspire à transformer l’ordre des choses et alors doit envisager la réforme des retraites en lien avec une nouvelle politique économique favorisant le plein emploi, faisant baisser le taux de chômage des jeunes et augmenter le taux d’activité des seniors et posant de manière offensive un nouveau partage des richesses en faveur du travail et non du capital. » Pascal Cherki a raison et pose parfaitement les termes du débat. Mais là où il se berce d’illusion, c’est lorsqu’il imagine le PS, malgré sa sympathique mais bien insuffisamment influente aile gauche, faire autre chose que ce qu’il fait depuis 1983 : la politique des libéraux. Et par conséquent, le choix qui s’offre au citoyen qui « aspire à transformer l’ordre des choses », ainsi que Cherki le dit, tient en trois mots : Front de gauche !

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  56 commentaires à “Retraites: à propos du faux argument démographique et de la traîtrise « socialiste »”

  1. Front de Gauche ! C’est évident.
    Article bien monté, très pédagogique. Il serait à divulguer de partout !

    On peut dire qu’Olivier est vraiment au coeur du mouvement.

  2. […] This post was mentioned on Twitter by Olivier Bonnet, Le Gavroche. Le Gavroche said: RT @OlivierBonnet: #Retraites: à propos du faux argument démographique et de la traîtrise «socialiste» http://alturl.com/v7cg3 […]

  3. 60 ans et pas un jour de plus!

    Pourquoi la retraite à 60 ans et pas un jour, pas une heure et pas une seconde de plus?
    La retraite à 60 ans pour lire tout Molière, tout Flaubert, tout Baudelaire.
    Et mourir en se disant : non, et non… je n’ai pas fini …
    Je vous entends ricaner : Et qui va financer ce manque à gagner ?
    C’est ça la question ?
    http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Balle%20de%2060%20ans

  4. adhérer, tracter, diffuser, militer, comme disait je-ne-sais-plus-qui il y a pas longtemps en réaction à un de tes billets Olivier.

    Adhérer : je vais faire ça pas plus tard que hier, au PG, et pour le reste ça sera dès qu’il y aura besoin.

    merci pour cet énorme boulot, Olivier.

  5. C’est incroyable ces prévisions foireuses assénées à longueur de jités et de pages de presse. Des prévisons faites à partir de la situation actuelle, à croire que dans 30/50 ans, le chômage sera toujours aussi élevé, qu’il n’y aura pas un pet de croissance, qu’il n’y aura pas eu de revirement politique d’ici là. Je trouve ça très étonnant de la part d’une droite libérale qui se dit progressiste, la France des entrepreneurs qui va de l’avant, etc… Finalement ce sont eux les fatalistes, les résignés !

    Je ne parle pas du ps, je ne comprends pas leur manoeuvre digne de la 7eme compagnie.

    Merci pour cette argumentation, puisse-t-elle être relayée.

  6. Le seul vote utile, le seul vote clair à faire au 1er tour, c’est celui du Front de gauche. Et pas un autre Le conflit sur les retraites a le mérite de mettre en évidence le désert idéologique et la soumission du PS au libéralisme (et à la commission européenne).

    Il nous faut cette révolution citoyenne par les urnes comme la mènent actuellement à Moalès ou un Chavez et d’autres qui ont du convaincre leurs concitoyens de virer la droite et la gauche social-libérale pour porter au pouvoir La gauche de transformation sociale.

    Un seul espoir à gauche, le Front de gauche, avec un objectif et une méthode réalistes venus d’Amérique latine : la révolution citoyenne.

  7. Titre que je donne d’après une très belle photo, à cette incroyable galerie d’images photographiques sur les combats populaires depuis Septembre 2010 :

     » GRÈVE EN TOUS  » / Radiographie française entre Révolution Citoyenne et Fahrenheit 451 ( roman de Ray Bradbury ) :

     » FRANCE ON STRIKE  »

    A VOIR ! http://www.boston.com/bigpicture/2010/10/france_on_strike.html

    Et ça ne fait que commencer !

  8. A la lecture de l’article et des commentaires, je me pose une question naïve : pourquoi front de gauche plutôt que NPA ?
    (Je précise : je ne suis adhérente ni à l’un ni à l’autre, mais j’ai plus de sympathie a priori pour le NPA).

    • A cause de leurs scores respectifs aux dernières régionales. Le NPA est un parti et le Front de gauche un rassemblement. Mais je caresse l’espoir que le NPA intègre le Front de gauche, ça s’est déjà fait localement.

      • Il y a une coupure idéologique nette entre les deux: le PG/FdG reste républicain-jauressien (« révolution citoyenne » et démocratie participative), le NPA est fondamentalement marxiste-léniniste (le parti comme avant-garde du prolétariat et l’histoire comme lutte de classes)…

        (On trouve une excellente synthèse des points de divergence et de convergence des gauches radicales dans « Les Grammaires de la contestation », d’Irène Péreira, à La Découverte.)

        Mélenchons-nous!

        • Je pense qu’il y a suffisamment de convergences pour justifier l’alliance. Le NPA reste le NPA, comme le Parti de gauche, le Parti communiste, la Gauche unitaire ou les Alternatifs conservent leur organisation et spécificité partisanes. Le Front de gauche est une coalition.

      • Merci de vos réponses.

        (En plus, je confondais front de gauche et parti de gauche…)

      • Pour moi le NPA, et justement parce que sa devanture est trop aguichante, me semble un parti instrumenté par l’Oligarchie via la CIA ou les officines de l’OTAN… et s’allier avec lui, c’est s’allier avec des taupes… En fait, c’est entrer sur un terrain miné.

    • Front de gauche et NPA ne font qu’un et se nomment Terre de gauche en Limousin. Terre de gauche a obtenu près de 14 % au premier tour et 19 % au second tour des Régionales. Les élus Terre de gauche (NPA, PCF et PG) au Conseil régional s’entendent très bien et votent ensemble, expliquent ensemble au PS + Verts pourquoi ils prennent telle ou telle position.

      Le NPA du Limousin ne cesse d’expliquer que NPA d’un côté et PCF + PG de l’autre n’ont que des divergences minimes qui ne méritent pas de faire cavaliers seuls.

      Il était très amusant d’assister aux meetings de Terre de gauche. Avant le premier tour Stéphane Lajaumont, figure régionale du NPA, a expliqué que anticapitalisme ou antilibéralisme, c’était la même chose et qu’il n’y avait vraiment pas lieu d’ergoter là-dessus, chacun pouvant utiliser l’un ou l’autre à son souhait. Lajaumont nous a dit cela sur un ton très conciliant en soulignant que l’emploi préférentiel de l’un ou l’autre terme ne méritait pas même pas d’être relevé.

      C’est en Limousin que le NPA fait son meilleur résultat national et pour une telle occasion on descend le patriarche Krivine de Paris pour le deuxième tour… Puisque le NPA est présent au deuxième tour par son résultat et non par un accord d’entre deux tours. Dans un meeting où tout le monde est heureux du résultat de la semaine passée, se félicite de constater la convergence des points de vue des différentes organisations de Terre de gauche, cite tel ou tel orateur précédent pour souligner qu’on est d’accord non seulement sur l’essentiel mais aussi sur le détail, Krivine nous fait la douche froide en s’appesantissant longuement sur le fait qu’on ne saurait confondre anticapitalisme et antilibéralisme qui n’ont absolument rien à voir. Mélenchon lui répond en disant que faire près de 14 % c’est tout de même mieux que de faire 4 % plus 4 %… Le résultat à 19 % du deuxième tour a conforté ce calcul.

      Proche d’une élue NPA, je l’entends souvent affirmer que le NPA du Limousin consacre beaucoup d’énergie à tenter de convaincre le NPA de cesser sa politique sectaire. Pour se consacrer enfin à ceux qui dérouillent le plus.

      • Il ne s’agit pas seulement de vieilles références culturelles à dépasser: la destruction du capitalisme qu’il continue à viser n’est pas pour lui réductible à un combat contre l’idéologie libérale. L’argument de l’incompatibilité radicale sera vite utilisé (droite, gochmol et sectaires confondus) pour disqualifier l’alliance tactique. Les critiques s’attacheront à faire passer les lignes de suture pour des lignes de fracture, et tout programme commun pour un projet à la Frankenstein.

    • La question des divergences idéologiques de fond que Peremer explique est importante mais pas centrale. Le FDG et le NPA ont le même ennemi, ils se retrouvent dans les manifs et autres. Mais pas la même stratégie.
      A mes yeux, la divergence fondamentale, celle qui sépare le FDG des autres c’est qu’il votera PS au second tour des présidentielles. Et pas les gens du NPA, à ma connaissance.
      C’est également ma position. J’ai « déjà donné », comme on dit, dans le gros godillot. Je vois aujourd’hui, la possible présence comme représentant de la « gauche » d’un DSK, je vois aujourd’hui les représentants UE signer tout ce qui est la conséquance, la suite du Traité de Lisbonne, entériner la Stratégie ultra-libérale 2020, se prononcer pour l’allongement des pensions, ce qui revient à faire de l’UMP sans le dire et, à titre individuel, je découvre de plus en plus de ces pseudos hommes de gauche membres de conseils d’administration des entreprises les plus capitalistes, comme Montebourg qui est au C.A. d’une société d’autoroute. Le PS n’est plus à gauche, s’il l’a jamais été.
      S’il revient aux manettes, il ne reviendra, par contre, pas sur les myriades de régressions engagé par la racaille UMP. Il ne fera pas une politique de gauche, il continuera à privatiser, démanteler et démolir la société. Souvenez-vous des minimaux sociaux sous Aubry, du Jospin de Vilvoorde, des privatisations plus fortes que la droite, du démantelement par Aubry elle-même des potentialités des 35h en termes d’emploi, de temps libre et de reflux du critère productivité, etc, les assocs bridées, les syndicats bouche fermés,etc. La seule différence serait moins de flics. Vous croyez qu’avec un Vaillant ou un Valls et ses « white » y en aurait moins ?…

      Donc, sans moi. Je préfère supporter un type de droite, en préservant ainsi, par la pression qu’il remettra comme Sarko, un possible grand « boum » ET surtout une opposition qui, sous l’adversité, continuera à se recomposer à se débaraser de cette « pendice » idéologique qu’est le PS aujourd’hui, pour finalement qu’arrive une vraie nouvelle gauche.

      Parenthèse sur les différences idéologiques historiques. Je ne suis pas sûr que le NPA soit aussi marxiste-léniste que le FDG veuille le clamer. C’est pas une tare de toute façon. Et n’y aurait-il pas moyen d’adapter, de rapprocher la gauche « institutionnalo-républicaine » et la gauche des modules communistes d’organisation sociale. L’époque est lointaine, différente par rapport au moment où se cristallisèrent ces divergences. Après tout, la République nécessite des représentants, mais le communisme a besoin de coordinateurs. Et l’inventivité politique est sans limites. C’est simplement la surdose d’info, la junk info instillée chaque jour qui paralyse notre inventivité et occulte le paradigme collectif qui est au fondement de nos sociétés, de nos créations qui nous permettront, encore et toujours, de résister.

      • Le Front de gauche ne votera pas PS au 2e tour si c’est DSK le candidat ! Je connais personnellement plusieurs de ses membres (et même cadres)…

      • Si elle est assertée tôt et avec constance, c’est peut-être la réponse la plus claire aux critiques extérieures comme à celles des purs. Dans l’échéance qui s’annonce, la convergence s’exprime par le refus de tout(e) compromis(sion) avec le libéralisme. La destruction du capitalisme viendra en son temps. Cautionner une candidature DSK est MOINS acceptable que refaire passer Sarkozy.

      • Si elle est assertée tôt et avec constance, c’est peut-être la réponse la plus claire aux critiques

        Quoi, « elle » ? Le début du texte parle de divergence. Tu parles de convergence. T’es-tu trompé de blog, de commentaire ?

        Assertion : affirmation, allégation…
        Pas trouvé asserter dans le Robert ni le TLF. Voudrais-tu nous épater avec une transposition du mot anglais (qui veut dire affirmer, soutenir, revendiquer…), ou voulais-tu dire « asséner », ou bien nous prends-tu carrément pour des truffes ?

      • @ Paulo
        Mon commentaire s’adressait à celui d’Olivier (pas de lien « répondre » disponible dans le formulaire), en poursuivant dans son sens : le terrain idéologique est déminé par l’affichage d’une entente solide sur une vérité commune, le refus de la compromission avec le libéralisme.

        nous épater avec une transposition du mot anglais (
        « Asserter » est un verbe français, du vocabulaire de la logique: « avancer comme vrai ».

        nous prends-tu carrément pour des truffes
        Euh… mais c’est qui, « nous »?

      • @ Yves-André Peremer
        Nous, c’est moi et quelques personnes de mon entourage à qui je m’efforce de faire partager mes avis et partis-pris en les envoyant lire ce blog et d’autres. Nous apprécions dans les billets un français simple et intelligible qui n’essaie pas de nous donner un sentiment d’infériorité par rapport aux politicards, exploiteurs, médiacrates, économistes et autres enfumeurs.

        Je suis bien d’accord avec :
        le terrain idéologique est déminé par l’affichage d’une entente solide sur une vérité commune, le refus de la compromission avec le libéralisme., même si le mot vérité ne me semble pas le mieux choisi quand il s’agit d’exposer et de défendre un principe.
        Il suffisait de le dire comme ça pour commencer.

        Sur la forme de ton commentaire : alors que tu le rattaches au commentaire précédent d’Olivier Bonnet, tu écris « Si elle est assertée tôt et avec constance, c’est peut-être la réponse… ». Je ne vois dans le commentaire visé aucun substantif féminin auquel puisse renvoyer le pronom elle. Alors je vais en chercher un dans le billet lui-même…

        Sur le verbe asserter : il n’est pas impossible qu’il soit usité dans l’un ou l’autre jargon professionnel, mais quand il s’agit d’expliquer le refus de toute compromission avec le libéralisme à quelqu’un d’autre qu’un professeur de philosophie ou de logique électronique, on a perdu l’attention de l’auditeur, et toute crédibilité, bien avant d’avoir trouvé les dictionnaires adéquats.

        Le verbe du langage courant qui convenait ici pour s’adresser à des gens ordinaires est affirmer. Il a l’avantage de n’avoir que l’acception positive d’« affirmation » et pas le côté équivoque d’« assertion », qui demande à être qualifié par un adjectif. Et je ne crois pas que ce qui est compréhensible pour des gens ordinaires le soit moins pour des intellectuels distingués.
        De plus, asserter peut ressembler à une faute de frappe pour essarter et on ne voit pas, au premier abord, ce que le défrichage vient faire là-dedans.

  9. Comme toujours, un article qui mérite des applaudissements. Merci Olivier.

  10. Ah oui, tu nous en apprends…C’est bien ce que disait Khan l’autre jour, chaque fois que sort un nouveau rapport sur un problème « réglé » par la phalange UMP, on peut être sûr qu’il va montrer que l’action de celle-ci est au mieux imperceptible, et le plus souvent aggravante.

    Les socialistes nous coulent depuis trop d’années, en France et en UE.
    Ils ont encore voté une Résolution du Parlement Européen, le 20 octobre, qui salue la Stratégie 2020 et le saint trytique des fascistes UE : concurrence, compétitivité, croissance.

    En France, le double jeu d’Aubry est permanent. Elle ment sans cesse. Evidemment, elle est d’accord avec l’agenda retraite que cette même Résolution confirme : « 77. prend acte de ce que le grand krach éclaire d’un jour nouveau le défi démographique et celui du financement des retraites; considère que le financement des pensions ne peut être entièrement laissé au secteur public, mais doit reposer sur des systèmes à trois piliers, comprenant des régimes de retraite publics, professionnels et privés, dûment garantis par une réglementation et une surveillance spécifiques destinées à protéger les investisseurs; considère en outre que les retraites devront être réformées à l’échelle européenne pour contribuer à financer la solidarité intergénérationnelle; considère que l’allongement de la durée de vie soulève des questions transversales en termes d’organisation de la société qui n’ont pas été anticipées; »

    Elle fait pareil pour la racaille financière. On lui a proposé de demander la création d’une loi de séparation banques d’affaire/banques de dépot, une « Glass-Seagall Act » à la française. Elle a refusé, alléguant que c’était trop compliqué pour que les français comprennent et s’y intéresse..

    Quant à Filoche et Hamon, je ne comprends, ou plutôt je comprends trop bien pourquoi ils prêchent dans le désert depuis des années…

    En tous cas, les français ne sont pas cons, contrairement à ce que pensent l’UMP, et particulièrement un qui vient de le dire à la radio, à propos de l’intervention en Afghanistan, ni dépourvu de mémoire.

    L’UMP est un mort en sursis, la présidence Sarko un Titanic.

    Bon, le FDG, ok. Mais j’espère que tu laisses place aux autres gauche de gauche…

  11. C’est vrai qu’ avec les déçus du socialisme il y a de quoi créer un grand parti .

    En 2005 la frontière gauche droite s’est réellement affichée , rebelote avec les re-traitres .

    Il faudra bien que cette gôche complice s’affiche pour ce qu’ elle est du côté de chez Bayrou ou Sarkozy ( comme leurs décomplexés homologues Kouchner Besson &Co). et que ce qui reste de socialisant s’unisse à gauche .

    La différence entre jauressien et marxiste léniniste me passe au dessus, par contre je comprends très bien la différence entre 60 ans et plus , ou entre oui ou non à l’ europe de la marchandisation et des délocalisations.

    • sauf à considérer que bayrou est plus à gauche, plus républicain, plus social que les aubry, valls, collomb, moscovici, delanoe, dsk, le guen, rocard, lang,huchon et tant d’autres.
      au demeurant bayrou n’est pas ma tasse de thé, mais si horreur, malheur, je devais avoir à choisir entre lui et les pré-cités, je n’hésiterais pas une seconde en faveur de l’agrégé de lettres
      j’ai malheureusement peur de n’avoir en 2012 que le choix entre la peste(brune) et le cancer du fouquet’s
      les socialistes sont tellement bêtes, tellement carriéristes, tellement traîtres dans l’âme, tellement mondialistes et noyautés par les lobbies, tellement habités et aveuglés par la pensée unique du siècle, de bilderberg et du bohemian club qu’ils rateront le boulevard qui leur est ouvert

    • « C’est vrai qu’ avec les déçus du socialisme il y a de quoi créer un grand parti »

      OUI !! ^_^)

  12. Merci de ce très bon billet qui montre dans le détail que les complicités médiatiques et politiques entre socio traitres sont plus que jamais à l’oeuvre et qu’ils (elles) attendent, comme des charognards qu’ils (elles) sont, la fin de ce mouvement.
    Mais pas d’accord avec la chute du billet…
    Il y a de tout dans ce mouvement dit « social » (pour se rassurer) des électeurs du P »S » et même des militants qui ne sont pas prêts à faire cadeau d’1 jour de retraite, des gens du FG et de tous les partis de la gauche et des syndicats, et surtout beaucoup de non encartés.

    Ils voteront P »S », FG, NPA, ou n’importe quoi, ou ne voteront pas du tout, et avec de justes raisons.
    L’intérêt de ce mouvement c’est qu’il réalise une unité entre des gens qui refusent toujours d’envisager pour lui un débouché politicien.

  13. prenez garde qu’ils ne nous fasse pas le coup du parapluie anti front , les UMP et le front nat SE PREPAREnt a nous pondre un turbin 18 mois c’est suffisant .

  14. Excellent article qui répond clairement à tout le discours libéralo-populiste qui essaie de nous faire croire qu’il n’y a que leur voie (et aussi voix!) qui est la bonne!
    Merci!!!… en direct du Québec où nous subissons le même genre d’influence (incluant pour l’Indépendance : si le Québec se sépare, vous serez pauvres et les vieux ne toucheront plus leur retraite!)
    Françoise

  15. Bonjour à tous,
    Excellente intervention de Mr BRARD !!!
    Est-ce-que quelqu’un sait ou on peut trouver les graphiques qui sont présentés .

  16. S’il reste des personnes de bon sens au PS, qu’ils s’empressent de quitter la galère PS qui JAMAIS ne les emmènera sur la voie de l’équité populaire. Le PS n’est plus qu’un Modem bis (et encore, je reconnais que ce n’est pas sympa pour le Modem).

  17. Mr Bonnet, mes propos vont vous être désagréables et n’engagent que mon opinion personnelle :

    Que devons-nous attendre de bon de nos politiques des « grands » partis et de nos médias de masse quand on constate que depuis 2001 tout ce petit monde s’entend à baillonner la logique la plus élémentaire à commencer dans « la plus grande démocratie du monde » ?

    En effet, croire que deux tours de plus de 400 mètres puissent s’effondrer si « proprement » c’est un défi technique qui fait rêver plus d’un expert en démolition contrôlée . (ajoutez-y la tour N°7 qui était intacte)

    Tentez de contredire la version officielle et votre carrière politique ou médiatique est finie, pensez-vous-donc que nous vivions encore en « démocratie » ?
    Cet exemple prouve que tout est possible, jusqu’à faire de nos pays les extrêmes opposés bientôt pas plus reluisants que l’ex-URSS.

    Encore aujourd’hui de providentiels colis suspects au moment clé d’une élection capitale pour Obama qui s’était engagé remettre à plat le 11 septembre, rendre publics certains documents, fermer Guantanamo, partir d’Irak etc…
    Pour finir il a trouvé une bonne excuse pour ne pas tenir ses promesses et même pour en ajouter une louche dans le futur.

    Quel rapport avec les retraites ?
    Les retraites ne se jouent pas là mais la non-réaction occidentale tente à prouver à nos gouvernements qu’ils peuvent nous prendre pour les derniers des imbéciles, que quoi qu’il arrive nous-nous tairons sans demander de comptes.

    La propagande ultra-libérale ont gagné une grande bataille et ne compte pas s’arrêter là, « le nouvel ordre mondial personne ne pourra l’arrêter » disait Sarkozy, nous connaissons désormais le visage antisocial de ce « nouvel ordre ».

    DSK au FMI quand on connait la connotation du mot « socialiste » sur un habitant des USA, c’est en soi un signe extrêmement fort pour comprendre que le PS n’est plus un opposant à l’ultra-libéralisme depuis longtemps.

    Je pense que vous voyez où je veux en venir même si vous ne partagez pas mes opinions, la majorité des pays du monde marchent « au pas » arbeit nach frei n’est pas si loin …

    • Ce n’est pas une raison pour renoncer à résister.

      • Mr Bonnet qui vous a parlé de renoncer, « la résignation est un suicide quotidien » (Balzac) .

        Je trouve cela bon de remettre les choses en perspective d’autant que je suis le premier à râler sur la partialité des médias de masse et la propagande néo-libérale .

        Il faut savoir se situer dans le « tout » qui nous entoure, prendre la mesure des enjeux personnels mais aussi de leur éventuelle répercussion et ne rien lâcher.(dire amen au 911 bidon c’est dire aux USA que nous sommes prêts à obéir à toutes leurs folies, être leurs esclaves et avaler les pires conneries défiant toute logique.)

        Il est indispensable que la masse refuse catégoriquement de subir la propagande actuelle, mettre les limites immédiatement et définitivement sans laisser passer la moindre bêtise fut-elle anecdotique.
        (2012 sera une très bonne occasion mais avant d’en arriver là il y a un sacré travail de compréhension de qui est à droite et qui est vraiment à gauche)

        Personnellement je ne voterai pas pour « le moins pire » en 2012, le report des voix qui bénéficie toujours aux mêmes résultats convenus. Continuer comme cela nous amène irrémédiablement à l’effet inverse de celui désiré .
        UMP/PS c’est le tiercé gagnant à tous les coups autant dire que nous allons au même endroit mais par des chemins différents …
        D’ailleurs c’est tellement devenu vrai c’est que tout ce qui n’est ni UMP/PS est estampillé comme radical (sous entendu extrémiste).

        OUI ma plus grande trouille pour 2012 c’est bien d’avoir le « non choix » habituel UMP/PS ou UMP/FN ou FN/PS, je n’ai tout simplement plus envie de choisir ma maladie mais de choisir la santé !

        Si on commençait pas ne plus se servir des bulletins nuls (qui expriment quelque chose) pour les reporter ce serai un bon début.
        Après cela nous verrons ce qu’il en est de la majorité absolue non truquée par le report ….

        NON je ne lâcherai jamais, je n’ai pas envie d’avoir à dire à mes enfants que je n’ai rien vu ou que je n’avais pas la force, vaincu avant de combattre …

  18.  » Financement des retraites :

    l’ État fait cadeau de 172 milliards aux entreprises chaque année :

    La Cour des comptes dénombre « 293 niches fiscales pour les entreprises (35 Mds € soit 47 % des dépenses fiscales), des dispositifs dérogatoires divers (71 Mds €) et 64 niches sociales (66 Mds €), soit un total de 172 milliards d’euros !

    Cela représente 56 % des recettes de l’Etat français.

    Contrairement à ce qu’on nous répète, il existe donc bien des solutions alternatives pour compléter le financement par répartition de nos retraites. Au delà, avant de vouloir supprimer un fonctionnaire sur deux et installer la « rigueur », l’État ferait bien de commencer par vérifier l’efficacité de ses investissements, comme ces (trop) nombreux dispositifs exonératoires, » constate Jean-Daniel Kant, chercheur en économie.

    Contreinfo : http://contreinfo.info/article.php3?id_article=3087

  19. le logo du PS à l’envers c’était ce que j’avais fait durant la campagne du NON, et j’avais aussi rajouté un « trahison » au moment du congrés du Mans

  20. A partir du moment ou la tfue constitutionnalise le chômage par tout ces traités libre-échangiste, interdisant l’inflation pour les pays et donc la baisse du chômage,ainsi que l’indexation des salaires ,des loyers sur les prix, des nations de la zone euro alors on pousse leurs peuples à s’enfoncer dans la précarisation de leurs destins .La tyrannie de la majorité politique de la fédération de gouverneur légiférant des mesures économiques permissives et oppressives en usurpant la souveraineté des peuples, avec l’aide des lobbyistes financiers, pour nous rendre esclave d’un système de la dettes perpétuelles et ainsi nous soumettre aux droits des sous-hommes en changeant juste de casquette ou de costume, devrais-je préciser, pour celui de dirigeant d’une nation prostitué au conformisme oligarchique ont trahi la confiance des peuples en souillant leur liberté et leur égalité quant à la fraternité, elle fut assassiné comme l’état providence dû abandonner son droit régalien à frapper monnaie.
    L’arbitrage du suffrage universel n’est pas idéal en soit notre république et là ou elle nous a emmené, est criant de vérité.Je serais pour une autre forme de démocratie ou ce n’est plus les riches qui gouvernent mais les pauvres qui soient maitre de leur citoyenneté pour faire de l’intérêt général une priorité par le tirage au sort comme les athéniens, le défenseur de cette forme de démocratie est étienne Chouard http://www.le-message.org/ , vraiment très instructif.

  21. […] Retraites: à propos du faux argument démographique et de la traîtrise « socialiste » […]

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