Oct 052010
 

Le président continue de miser sur le pourrissement du mouvement anti réforme des retraites mais tous les indices chiffrés annoncent pour le pouvoir l’entrée en zone critique : il s’apprête sans doute à expérimenter jusqu’à quel point l’on peut gouverner contre le peuple sans s’exposer à la radicalisation du conflit. Quels sont ces chiffres qui donnent la migraine à Sarkozy ? Florilège.

3 000 000 : le nombre de manifestants samedi. La mobilisation ne faiblit pas. « Les syndicats ont remporté leur pari », commente Le Monde, qui titre La pression sur l’Elysée s’accentue.

71 : le pourcentage de Français qui soutenaient l’appel à manifester (CSA pour L’Humanité de samedi). « Depuis la dernière journée du 23 septembre, le pouvoir a fait énormément d’efforts pour décourager cette opposition : le martèlement des idées répétées depuis des mois, une campagne de communication pour faire croire à une « décélération du mouvement », la posture adoptée par le chef de l’État, celle de l’intransigeance d’un homme certain d’avoir raison, énumère le quotidien communiste. Malgré ces efforts, le soutien de l’opinion aux initiatives syndicales ne se dément pas. Le nouveau sondage CSA pour l’Humanité montre même que cette sympathie atteint des sommets jamais égalés depuis 2002. 71 % de l’ensemble des Français soutiennent ou portent de la sympathie pour le mouvement. Ils ne sont que 12 % à s’y déclarer hostiles. Même les sympathisants de droite sont seulement 36 % à se déclarer hostiles au mouvement ! »

72 : le pourcentage de Français qui ne font pas confiance au président de la République (TNS-Sofres pour Le Figaro magazine).

« L’analyse partisane de la cote de confiance du président de la République montre que ce qu’il a pu gagner auprès des sympathisants du Front national (+4), en musclant son discours sur la sécurité et l’expulsion des Roms, il l’a perdu auprès de sympathisants de droite (-5) », analyse la Pravda sarkozyste, qui se garde bien de relever ce que souligne par exemple Cyberpresse : « La cote de confiance du président français Nicolas Sarkozy à la fin du mois de septembre est au plus bas depuis juin 2007″. Autre record, lui aussi absent du compte-rendu du Figaro, celui que souligne Le Point : Sarkozy « atteint son plus haut niveau de défiance avec 72% ».

71 : le pourcentage d’opinions négatives pour la politique économique du gouvernement. « Selon un sondage BVA-Absoluce publié mercredi, la politique économique du gouvernement a atteint un record d’impopularité depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, sur fond de désaveu de la réforme des retraites, avec 71% de mauvaises opinions (+4 points depuis juin) », note L’Humanité. Libération est plus complet : « Interrogées sur la politique économique du gouvernement, 44% des personnes sondées la trouvent « mauvaise » et 27% « très mauvaise ». 26% la jugent bonne (-2 points), dont 24% « plutôt bonne » et 2% « très bonne ». « Il est fort probable que le débat sur les retraites contribue lourdement à ce désaveu : les mauvaises opinions ont progressé de quatre points pendant l’été et se situent onze points au dessus de leur niveau déjà très élevé du début 2010″, juge Gaël Sliman, directeur général adjoint de l’institut. Concernant la réforme des retraites, une majorité (57%) des sondés pense que le gouvernement doit céder sur sa décision de repousser l’âge légal de départ à la retraite de 60 ans à 62 ans. 39% pensent qu’il ne doit pas céder. Une majorité plus large (65%) lui demande de reculer sur le relèvement de 65 à 67 ans de l’âge permettant d’obtenir une retraite à taux plein. 31% jugent qu’il ne doit pas infléchir sa position. Les deux tiers des personnes interrogées (66%) pensent que les concessions faites par le gouvernement aux syndicats sur le projet de réforme des retraites sont « insuffisantes », contre 28% qui les jugent « suffisantes ».

10,9 : le pourcentage de Français qui classent l’insécurité comme problème « le plus préoccupant à l’heure actuelle en France », selon l’enquête Obéa-Infraforces publiée hier par 20 minutes et France Info. Encore pire pour Sarkozy, le score de l’immigration : 4,1%. Après ça, allez donc vous faire réélire en faisant campagne justement sur ces deux thèmes ! Le 13 septembre, nous soulignions déjà cette tendance (lire Prends ce sondage dans ta face d’UMPiste) : « Quelque 74% des personnes interrogées citent le chômage et l’emploi comme une de leurs préoccupations, 54% les retraites, 50% la qualité des soins, 47% le pouvoir d’achat, mais seulement 26% la sécurité, c’est-à-dire que trois quarts des personnes interrogées ne la mentionnent pas comme préoccupation ». La photographie de l’opinion livrée par cette nouvelle enquête la montre à l’identique coupée de l’UMP :

Chômage, avenir des retraites, crise économique : voilà les problèmes que nos concitoyens jugent prioritaires, et sur lesquels ils attendent par conséquent des réponses de la part des pouvoirs publics. Or comment le gouvernement réagit-il au chômage ? Il doit d’abord assumer sa calamiteuse fusion à marche forcée entre Assedic et ANPE pour créer la faillite de Pôle emploi, structure dès le départ percluse de dysfonctionnements, inadaptée et complètement dépassée par l’ampleur de la poussée du chômage. Alors les solutions trouvées par la droite consistent à externaliser vers le privé toute une partie des tâches, dont il s’acquitte de façon moins efficace pour beaucoup plus cher, et de faire par ailleurs opérer en interne des radiations massives afin de faire artificiellement baisser les chiffres, ce qui autorise ensuite Madame la marquise Lagarde à nous seriner que Tout va très bien, ne trompant personne. Les usines continuent de fermer, les travailleurs sur le carreau à ne pas trouver de nouvel emploi et une frange croissante de la population s’enfonce dans la précarité et la misère (13% déjà sous le seuil de pauvreté, révèlent les chiffres récents de l’Insee). Pire, Sarkozy aggrave sciemment le chômage ! De quelle façon ? Avec la fameuse loi Tepa* d’abord : « Une de ses mesures phares était l’exonération de charges sociales et d’impôt sur les heures supplémentaires, rappelle l’ami Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives économiques (in Le scandale des heures sup ). Il s’agissait de tuer les 35 heures sans les supprimer officiellement. Et cela avait très bien marché. En 2008, l’Acoss avait enregistré 727 millions d’heures supplémentaires, soit l’équivalent de 466 000 emplois à temps plein. Un sacré succès. Mais cela s’est fait aux dépens de l’emploi, si on dit que la moitié de ces heures, soit l’équivalent de 233 000 emplois, auraient pu être effectuées par des jeunes qui arrivaient sur le marché du travail ou par des chômeurs. En 2008, cela n’était pas trop grave, entre le papy-boom et la croissance qui était encore là. Ceci dit, entre décembre 2007 et décembre 2008, le nombre des chômeurs inscrits à Pôle emploi avait quand même déjà augmenté de 151 000 personnes. Sans les subventions aux heures supplémentaires, on aurait probablement pu éviter cette remontée du chômage. En 2009, avec la crise, qu’est-ce que cela a donné ? Comme on pouvait s’y attendre, le nombre des heures supplémentaires déclarées a reculé. Mais finalement, pas tant que cela. L’Acoss en a encore enregistré 676 millions, soit l’équivalent de 434 000 emplois. Mais cette fois, le nombre des inscrits à Pôle emploi s’est accru dans le même temps de 588 000 personnes. Ces heures supplémentaires ont coûté à la protection sociale 2,7 milliards d’euros d’exonérations, à quoi il faut encore ajouter à peu près 1,3 milliard du fait des exonérations d’impôts sur le revenu. Quand on sait qu’un emploi salarié coûte en moyenne 41 000 euros en France, y compris les cotisations sociales, cela veut dire qu’avec ces 4 milliards d’euros, l’Etat aurait pu financer entièrement 98 000 emplois supplémentaires. En 2007, on pouvait peut-être se dire qu’avec le papy-boom, de toutes façons, la question du chômage allait se régler toute seule, mais aujourd’hui, ce n’est plus possible et cette histoire d’heures supplémentaires relève désormais de l’aveuglement idéologique pur et simple. » Deuxième élément de la politique sarkozyste aggravant le chômage, le non-remplacement d’un fonctionnaire en retraite sur deux, bien sûr !

Derrière le chômage, la préoccupation principale des Français est donc « l’avenir des retraites », or tout ce que nous propose le gouvernement est sa contre-réforme injuste, pesant à 85% sur les salariés, qui aura pour effet mécanique de diminuer le niveau des pensions et… d’aggraver le chômage ! Le socialiste Gérard Filoche, toujours très assidu sur Twitter, jetait hier le pavé dans la mare (lire ci-contre). Et nos acharnés aux ordres du Medef et du Cac40, droits dans leurs bottes, persistent inlassablement à annoncer qu’il ne reculeront pas, malgré les millions de manifestants, malgré l’opinion majoritairement opposée à l’inique réforme. On voit bien là aussi à quel point les attentes des Français les éloignent des « solutions » UMPistes. Vient ensuite l’inquiétude liée à « la crise économique » et nos gouvernants, englués dans leur carcan idéologique libéral – le voilà, le vrai archaïsme économique ! -, y opposent un budget d’austérité, alors que la marche à suivre est exactement inverse, comme le déclare le prix Nobel d’Economie Joseph Stiglitz : « il faut soutenir l’économie en investissant et non en la bridant par des plans de rigueur ». Là encore par conséquent, Sarkozy et Fillon ont tout faux et la santé du malade France ne peut que péricliter avec les remèdes de nos docteurs Diafoirus.

En quatrième position arrive donc seulement l’insécurité, avec 10,9%, malgré le forcing tous azimuts de cet été et le rouleau compresseur de la propagande de la droite, obligeamment relayée médiatiquement. Ah ils ont bonne mine les journalistes en uniforme du Figaro ! On se souvient encore avec écoeurement du sondage Ifop début août et de sa présentation triomphante en couverture ci-contre. A propos de l’enquête Obéa-Infraforces, ils ont choisi de titrer, de façon plaisamment caricaturale, Le terrorisme, une menace « sérieuse ». Et de fait, c’est bien tout ce qui reste à nos gouvernants ! « Une large majorité de Français considère que le terrorisme est une menace « sérieuse » et que le gouvernement y fait face de manière « adéquate », commence à se réjouir la Pravda sarkozyste, même si elle doit tout de même déchanter dès la fin de la phrase : mais les questions sécuritaires restent éloignées de leurs préoccupations premières ». Pas seulement ça : les Français ne sont absolument pas dupes de l’opportunisme politique sarkozyste. Ils sont en effet 61,2% à estimer que le gouvernement « a choisi ce thème pour des raisons essentiellement électoralistes », 61,3 qu’il « a beaucoup parlé mais peu agi » et 56,4 qu’il « a mis en avant la sécurité pour faire oublier d’autres sujets comme l’affaire Woerth«  ! « Nous sommes au travail sur les questions qui intéressent les Français », prétendait fin août le porte-parole UMPiste, Frédéric Lefebvre, sur le site officiel du parti. Mais ils ne sont que 31,7% à penser que le gouvernement, avec la sécurité, « s’est occupé d’un sujet qui préoccupait vraiment les Français ». Ne parlons même pas de l’immigration ou de la burqa ! Et sur le bilan, pour en finir avec la sécurité ? Verdict implacable : le gouvernement « a obtenu des résultats probants » pour… 17,4% seulement. Le petit homme qui faisait semblant de combattre l’insécurité est renvoyé sèchement à ses chères études.

Voilà où en est aujourd’hui Sarkozy, désavoué par l’immense majorité des Français et sa politique vilipendée de toutes parts. Dans ces circonstances, le vol programmé de nos deux meilleures années de retraite s’apparente de plus en plus à un coup de force contre le peuple. Sous prétexte que l’UMP jouit toujours d’une majorité parlementaire, qui volerait en éclat de façon spectaculaire si l’Assemblée était dissoute, va-t-il laisser ce fléau antisocial continuer de tout saccager impunément pendant deux ans ? Le président, lourdement soupçonné de financement illégal de sa campagne (Bettencourtgate), ce qui entache singulièrement sa légitimité juridique, n’en possède plus aucune sur le plan politique. Alors que les premiers préavis de grève illimitée tombent à la RATP et que le coordinateur de la CGT Total se prononce lui aussi pour cette solution, il n’est pas sûr que Sarkozy soit toujours en mesure de remporter le bras de fer qu’il a engagé contre les Français.

Toutes les informations sur la grève générale sont à consulter ici.

*loi Tepa : « loi en faveur du travail, de l’emploi et du pouvoir d’achat », prière de ne pas rire.

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  33 commentaires à “Retraites : ces chiffres qui donnent la migraine à Sarkozy”

  1. Tout arrive ! Même de voir les Français, dont la cécité nous plongeait dans des abîmes de désespoir, soudain saisis d’un sursaut de lucidité.
    Il a fallu huit ans aux ricains pour saisir l’incurie de W. Combien, chez nous, avant de destituer Naboléon ?

  2. […] This post was mentioned on Twitter by Olivier Bonnet and Arnaud M., Pascal. Pascal said: RT @OlivierBonnet: #Retraites : ces chiffres qui donnent la migraine à Sarkozy http://alturl.com/wfprc perte de légitimité politique, ve … […]

  3. J’ai bien une solution pour ces migraines, mais ça va pas plaire…

    • Mieux que la superbe boîte d’Advil que je suis trop content d’avoir placée en illustration de l’article ? On a dit mal à la tête, pas encore au… 😀

      • Voyons, Olivier, si c’est à Sarközy que les chiffres donnent la migraine, c’est donc lui qui a besoin d’Advil.
        Plus de tête, plus de migraine (en tout bien tout honneur, bien entendu). Et du même coup, on réduit notre impact sur le climat (la vaseline est un dérivé du pétrole). Elle est pas belle la vie ?
        Quelle idée aussi d’avoir 6 ou 7 cerveaux, ça multiplie les risques de maux de tête !

      • Ah oui, forcément 😀

  4. Tu as remarqué ce pourcentage de 70 à 72% de sondés à ne plus pouvoir gober Sarkozy et sa clique, que l’on retrouve partout sondage après sondage ! ça aura mis le temps mais c’est encourageant (il y a à l’oeuvre depuis l’élection présidentielle un processus de décillement progressif des yeux vis à vis du grand manipulateur : cela ne fonctionnera pas de façon rétrograde, c’est à dire que quand on est détrompé on ne retourne pas à l’état précédent, quand la confiance est perdue elle ne revient que bien difficilement, etc.).

    Certains avaient prophétisé que Sarkozy tomberait à 25% d’opinions favorables : on s’en approche ! (ce qui sera intéressant, ce sera de connaître l’âge moyen de ces derniers % de satisfaits ou convaincus).

    Côtes de popularité sur 8 sondages depuis juillet 2007 :
    http://sarkononmerci.fr/assets/lasarkocote.jpg
    http://sarkononmerci.fr/assets/cotemoy.jpg

  5. Il reste 2 ans avant l’élection présidentielle, et c’est plus que suffisant pour retourner l’opinion publique. D’autant que les américains et les anglais viennent à la rescousse en annonçant de graves menaces terroristes sur l’europe en général, et la France en particulier.
    Moralité : Tremblez français, et votez pour des politiciens qui vous protègeront des méchants envahisseurs musulmans ! Sarkozy, par exemple… ou bien DSK, qui sera très bon aussi, dans le role…

    Désespérant.

    Maintenant, en ce qui concerne la « réforme » des retraites (vol serait plus approprié que réforme, en l’occurence). Le gouvernement farait bien de percevoir ce que les grandes entreprises du doivent à l’Etat en terme de cotisations, plutot que de ponctionner, encore, les salariés. Ce serait à la fois plus juste et plus rentable économiquement… et ça éviretait d’avoir à faire une réforme…
    Arf, je suis con, j’oubliais que si l’Etat récupère l’argent que lui doivent les grandes sociétés, Bolloré n’aura plus assez d’argent pour mettre du kérosène dans son jet et de l’essence dans son yacht. Ce serait quand meme dommage.

    Navrant.

    Par contre, un point de désaccord vec votre texte, sur l’insécurité. L’insécurité actuellement est maximum, et je crois que les français y sont beaucoup plus sensibles que ne le montrent les sondages. En effet, la plupart des français ressentent une insécurité croissante… concernant leur liberté de d’exprimer voire de penser, leur pouvoir d’achat, leur emploi, leur avenir.
    Ah ! on me signale que ce n’est pas de cette insécurité là qu’il s’agit…

    Alors tout va bien.

  6. Pour le 12, il serait bien que la migraine que nous collent ces apprentis sorciers nous incitent à aller en très grand nombre prendre l’air… avec pancartes, drapeaux, et tous les retraités actuels, dans la rue aussi ! Solidarité entre les générations, ça marche dans les deux sens !

  7. Une méthode parmi d’autres pour booster la mobilisation d’ici le 12 octobre : recouvrons les murs des quartiers, des bureaux, des usines, des lycées, des universités …avec des affiches et des autocollants qui rappellent l’essentiel, à savoir que cette réforme des retraites est non seulement injuste, mais qu’en plus elle aggravera le chômage en général et celui des jeunes et des seniors en particulier… Vous pouvez imprimer directement ces affiches et autocollants en cliquant sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?rubrique13)

    Autre suggestion : expliquons le financement des retraites en combinant humour et pédagogie. Diffusez la vidéo http://www.dailymotion.com/video/xeefhg_incultures-5-travailler-moins-pour_news#from=embed
    … Publiez et diffusez le billet « Retraites : un problème d’arithmétique divise les Français » … à lire sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article380

  8. Olivier. Veux tu me dire quelle satisfaction pouvons nous tirer de tous ces chiffres qui mettent à mal Sarkozy et sa bande et infirment ses croyances ? A quoi cela va-t-il servir en 2012 après de bons matraquages et la versatilité aidant ? Ce que je ne comprends pas c’est l’attitude des syndicats qui ont connaissance de ces chiffres et semblent ne pas en tirer avantage ? Sont-ils complices objectifs du pouvoir pour empêcher une révolte de grande ampleur ? Comment, pour la retraite, ressortir sans cesse l’argument, compréhensible mais de courte vue, de la perte de salaire à cause de la grève ? Oublient ils qu’au jour de leur retraite ce qu’ils perdront alors sera bien supérieur à leur perte de temps de grève et cela pendant des mois, des années. La perte sera alors infiniment plus grande et non rattrapable. De plus rien ne dit qu’en cas de grève générale, comme en 68, ils ne pourront pas obtenir le paiement de ces jours. Pour mieux plumer les citoyens, ils les ont rendus faibles, peureux et surtout dénuer de tout sentiment de solidarité. Au détriment de leur propre intérêt. Ce gouvernement n’a d’autre but que d’imposer une société copiée sur le modèle américain : tout privatiser et privilégier avant tout la richesse de son cercle et celle recherchée par Sarkozy. C’est son seul horizon devenir riche et peu importe que nous en payons le prix. Il faut à tout prix arrêter ce personnage. Et vite. Mais au moins en 2012.

  9. Bonjour, une info au zapping m’a interpellée et je voudrais votre ressenti : sur le guide appliqué chez orange
    http://www.mediapart.fr/files/3guidepratique.pdf
    ne trouvez vous pas que l’on est un peu manipulé comme ça, avec en plus,
    des distractions du genre, burqa, roms, et maintenant terrorisme??
    ça laisse perplexe, comme chez orange, ceux qui ne sortiront pas de la dépression arriveront à mettre fin à leurs jours (une personne de moins à gérer pour l’état…)
    bon courage à tous, et surtout soyez présents le 12, s’il nous reste du carburant…
    sylvie

  10. Assemblée nationale cet après midi : Sujet la réforme des retraites .

    Un moment d’anthologie !
    Alors que l’opposition discutait de la réforme des retraites, l’UMP comme à son habitude, faisait le jeu des questions/réponses entre copains histoire de monopoliser le temps de parole et ne jamais répondre aux questions de l’opposition.

    Là où c’était fantastique, en plein milieu de ce débat un député UMP a pris la parole pour réclamer d’abolir totalement l’impôt sur la fortune sous prétexte que nous ne sommes pas un « pays à la mode » puisque nous sommes le seul à le pratiquer désormais .

    A l’UMP on se dispute les records d’indécence !

    • C’était le Sénat ce mardi 5 octobre… pas l’Assemblée nationale 😉

      Parmi les manifestants lors du rassemblement devant le Sénat ce mardi 5, l’un d’entre eux propose une action pour les voleurs et les menteurs. Cliquer sur mon prénom pour voir les images.

      Pour le 12 octobre et après, s’il vous plaît, augmentons la mobilisation ! D’avance merci.

      • Lâcher pas question mais force est de constater que trop sont politiquement corrects, pas la peine de s’étonner que certains Français ne s’intéressent plus à la politique (mon plus grand drame)

        Certains leaders syndicaux utilisent trop la langue de bois à croire qu’ils sont devenus ministres :
        -« Il ne faut pas dire qu’avec les 30 millions d’euros offerts à Bettancourt (au titre du retard dans sa déclaration d’impôts) nous aurions pu payer X retraites mais juste nous ne voulons pas de cette réforme » .

        Des exemples comme celui-ci j’en ai des milliers, il est un temps où il faut étayer ses propos avec des arguments pour mettre le nez de Pinocchio dans la m…. qu’il produit .

        Par exemple chiffrer le coût du bouclier fiscal et de la réduction de la TVA de la restauration (sachant que dans un cas l’exil des grandes fortunes a continué de s’accélérer et que la mesure nous a coûté bonbon, dans l’autre cela n’a ni crée d’emplois, ni fait baisser les prix) et calculer le tout en nombre d’années de retraites médianes perdues par ces « mesures »!
        C’est ce type d’arguments que TOUS les citoyens comprennent, c’est comme cela qu’on peut les faire revenir à la politique !

        Entendre le président de la cour des comptes dire qu’on va dans le mur c’est bien beau, mais prouver par des exemples chiffrés que sous des airs de « réformes vertueuses » Sarkozy accélère le mouvement c’est beaucoup mieux .

        Les responsables politiques « modérés » s’entendent tous pour dire que nous ne devons pas nous radicaliser, pourtant il faut que je me batte en permanence avec ma conscience pour ne pas me radicaliser : Qui peut croire que des plans comptables à trois mois pour payer le plus rapidement possible des dividendes peuvent être conciliables avec une société de « développement durable », « de qualité », « de sécurité » de « conditions de travail acceptables » etc… ?
        La qualité de la production qui était la condition de survie d’une entreprise jadis est désormais un luxe, nous n’avançons pas, nous reculons, démocratiser ne veut pas dire faire une production pour riches et une autre pour smicards.

        Tous les politiques sont bien gentils mais tant qu’on ne touchera pas à ce qui nous dirige réellement : le système financier à court terme, la société se dégradera dans tous les domaines.

        Quand j’entends le président de la cour des comptes (ce matin) parler de « souveraineté nationale » je me sens profondément insulté, veut-il croire que nous sommes dupes que la souveraineté nationale n’existe pas face à la finance, sinon on ne nous dirai pas de faire des concessions pour nous aligner sur les autres pays ou pour plaire au système financier et avoir de faibles taux crédits quand la France emprunte …

        Je n’enfonce que des portes ouvertes mais qu’aucun politique « modéré » n’ose enfoncer, tellement nous sommes pris en otage, la souveraineté nationale, l’intérêt collectif de la majorité des citoyens, tout cela est à reconquérir de toute urgence au moins chez nous « qu’un seul tienne et les autres suivront » .
        (à moins que nous arrivions à une internationale à visage humain ce qui est peu probable à la lumière actuelle de la mondialisation)

        C’est un commentaire long mais au moins je ne suis pas langue de bois ni ne cache mes opinions ni mes coups de gueule.
        Si la politique c’est devenu l’art de dire sans rien dire explicitement autant que tous les politiques se mettent à la poésie .

        • Cher ami, plusieurs erreurs à relever : les 30 millions d’euros offerts à Bettencourt ne le sont pas « au titre du retard dans sa déclaration d’impôts » mais simplement l’application du bouclier fiscal. Pour la baisse de la TVA dans la restauration, vous exagérez : elle a bien fait baisser légèrement les prix et créé quelques emplois, mais à un coût totalement exorbitant.

          Sinon bien d’accord avec vous : c’est le système financier qui nous gouverne et le capitalisme libéral qu’il faut abattre.

      • Merci de corriger ces erreurs Mr Bonnet.

        Les 30 millions d’euros sont tirés du témoignage de son ex-comptable vue dans une émission spéciale le lundi soir sur France2 Complément d’Enquête .
        Il était question que la nouvelle comptable (nouvelle à l’époque) de Mme Bettancourt avait dépassé le délai légal de 24 ou 48 heures, s’en inquiétant elle a vu avec les services des impôts qui lui ont répondu de ne pas s’en faire il n’y aurai pas de pénalités de retard.

        Les faits ne sont pas récents, soit rien que le récent bouclier fiscal et cette tolérance faite lors de l’embauche de la-dite comptable ont fait perdre aux caisses de l’état 60 millions d’euros, ce qui aurait nourri plus d’un retraité. (sans compter la notion d’égalité devant la loi car le smicard n’aurait pas le droit à tant de compassion de l’administration fiscale)

        Pour ce qui est de la restauration j’avoue exagérer mais je trouve qu’il est aisé à Pinocchio de faire des cadeaux avec l’argent public pour ensuite nous dire qu’en matière de finances publiques « il y a péril imminent ».
        C’est même une aberration, de la démagogie de droite.

        Faire des cadeaux à une minorité aux frais de la majorité des citoyens juste après, c’est le contraire des valeurs de la république . Priorité à l’intérêt collectif, car seuls nous ne sommes rien.

        J’avoue être poussé à bout un peu plus de jour en jour, il est temps qu’il dégage.
        L’addition de l’utra-droite-déguisée-Sarkozyste commence à être très salée pour la grande majorité des Français.
        Prenons rien que les deux mesures que j’ai citées plus haut (TVA + Bouclier)en plus de la réintégration dans l’OTAN, rien que ces trois postes sont financièrement suicidaires pour un pays duquel le président de la cour des comptes dit qu’il est « au bord du gouffre ».

        La coupe est plus que pleine !

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