« Quand on laisse sortir de prison un individu comme le présumé coupable sans s’assurer qu’il sera suivi par un conseiller d’insertion, c’est une faute. Ceux qui ont couvert ou laissé faire cette faute seront sanctionnés » : voilà la phrase de Nicolas Sarkozy qui a déclenché une inédite fronde des juges, avec suspension des audiences non urgentes, qui fait tâche d’huile. « Après Nantes, une quinzaine de juridictions ont déjà lancé la « grève », à Bordeaux, Besançon, Pointe-à-Pitre, Strasbourg, Dijon, Villefranche-sur-Saône, Châlons-sur-Saône, Avignon, Auxerre, Bayonne, Rennes et Quimper, notamment. Une centaine d’assemblées générales sont programmées ailleurs, disent les syndicats, annonce le site de France 2. « Les magistrats en colère répondent au mot d’ordre du principal syndicat des magistrats, l’USM, qui réagit aux déclarations de Nicolas Sarkozy sur l’affaire Laëtitia. Deux importants syndicats de police ont également exprimé leur colère », complète Le Télégramme.
Le Syndicat de la magistrature s’était lui aussi scandalisé : « Dans un communiqué de presse commun daté du 31 janvier, le garde des Sceaux et le ministre de l’Intérieur ont choisi, sur la base de pré-rapports d’inspection rédigés en quelques jours, de clouer au pilori les professionnels de la justice et de la police qui ont eu à traiter de la situation pénale d’un homme soupçonné d’avoir enlevé et tué une jeune fille de 18 ans. Ainsi, «une défaillance de la chaîne pénale» aurait été révélée, et «les sanctions qui s’imposent au regard des fautes seront demandées». Ces velléités de lynchage, fondées sur des éléments extrêmement parcellaires, témoignent d’une véritable duplicité du pouvoir exécutif, qui choisit de désigner ses personnels à la vindicte plutôt que de s’interroger sur ses responsabilités pourtant évidentes. Passons sur l’invraisemblable démagogie qui consiste à faire croire que la carence dans la prise en charge d’une mise à l’épreuve prononcée pour un outrage à magistrat puisse avoir un lien déterminant avec la commission d’un crime aussi grave, et intéressons-nous aux faits. D’après les ministres, les «fautes» des personnels découleraient de l’absence de prise en charge de certaines mesures de milieu ouvert par les juges de l’application des peines de Nantes et le service pénitentiaire d’insertion et de probation. Il s’avère pourtant que : par des rapports des 19 janvier et 22 octobre 2010, les juges de l’application des peines du tribunal de Nantes ont averti leur hiérarchie que l’absence, depuis un an, d’un quatrième juge de l’application des peines les obligeait à effectuer des choix de priorités. Ils indiquaient : «Notre situation est à ce jour extrêmement préoccupante. Nous sommes inquiets», et concluaient : «Ce choix, fait après mûre réflexion, induit inévitablement une insatisfaction professionnelle. Il nous semble être un leurre de croire et de faire croire que nous pouvons à trois gérer de façon consciencieuse et responsable l’intégralité des mesures relevant du service de l’application des peines de Nantes. Nous souhaitons ardemment que cette situation cesse le plus rapidement possible». Par courrier du 24 mai 2010 adressé aux magistrats de Nantes, le directeur du Service pénitentiaire d’insertion et de probation avait fait savoir que, compte tenu du manque criant d’effectifs, il n’était pas en mesure de traiter l’ensemble des dossiers qui lui étaient affectés. Les sonnettes d’alarme étaient donc tirées depuis plusieurs mois. »
Sacrifier le service public, la justice et les justiciables
« Mais surtout, le Syndicat de la magistrature est en mesure de révéler que les difficultés insurmontables rencontrées par les services de la justice en Loire-Atlantique étaient connues au plus haut niveau, et qu’aucune réponse sérieuse n’avait pourtant été apportée avant le drame. Ainsi : dans un courrier du 15 décembre 2010, le directeur interrégional de l’administration pénitentiaire de Rennes a confirmé l’état préoccupant de sous-effectif des services dont il avait la charge, auquel se sont ajoutées, par l’effet de la loi pénitentiaire, «de nouvelles missions et compétences». Il a très clairement mis en cause «les difficultés en matière de ressources humaines au sein du ministère de la Justice (qui) nous imposent d’opérer des choix en matière de répartition des effectifs ». Mais surtout, dans un mail daté du 4 novembre 2010, le premier président de la Cour d’appel de Rennes a répondu que, «malgré de multiples rapports et mises en garde» de sa part, la Chancellerie avait décidé de ne pas pourvoir le poste manquant de juge de l’application des peines de Nantes, qu’il n’était dès lors «pas illégitime que les magistrats établissent des priorités de traitement des affaires», et que «leurs choix n’étaient pas inopportuns». Enfin, dans un courrier daté du 27 janvier 2011, soit postérieurement au drame, le nouveau premier président de la Cour d’appel de Rennes a décidé d’affecter un juge placé au service de l’application des peines de Nantes du 1er avril au 1er septembre 2010, preuve que la question des moyens alloués aux services est non seulement cruciale mais susceptible d’être rapidement prise en compte. Ces trois courriers démontrent, sans contestation possible, que le ministère de la Justice porte l’entière responsabilité de l’absence de prise en charge de la situation de la personne soupçonnée. Le Syndicat de la magistrature est déterminé à faire reconnaître, par tous les moyens, les «fautes» de l’administration centrale et des pouvoirs publics qui ont contribué à la situation nantaise. (…) Plus largement, il est impératif, pour le Syndicat de la magistrature, que toute la lumière soit faite sur les «fautes» lourdes qui ont été commises dans l’affectation des moyens permettant de prendre en charge les personnes sous main de justice. Ces «fautes» sont indubitablement celles des gardes des Sceaux successifs qui n’ont pas permis, depuis des années, à la justice de fonctionner normalement. Les magistrats ne seront pas les boucs émissaires d’un système qui porte le nom de RGPP («Révision générale des politiques publiques») et qui consiste à sacrifier le service public, la justice et les justiciables. »
Terminons avec le juge anti-terroriste Marc Trévidic, auteur d’une très percutante Phrase du jour, citée par Le Télégramme : il « a qualifié ce matin sur France Info Nicolas Sarkozy de « multirécidiviste » quant à ses attaques contre les magistrats. « Je pense qu’il est largement temps de lui appliquer la peine plancher, puisqu’il faut être très dur envers les multirécidivistes », a ironisé celui qui est aussi président de l’Association française des magistrats instructeurs (Afmi). Et d’ajouter : « Ce qui m’a révolté, c’est que ce sont les responsables qui demandent des sanctions, c’est le monde à l’envers. » Il reconnaît la difficulté des magistrats à fonctionner « normalement » du fait d’un manque de « moyens », mais estime que « cela ne date pas de Nicolas Sarkozy ». Sauf que, maintenant, « en plus c’est de notre faute ». Il déplore aussi le fait que la justice soit considérée comme « un petit service public à la disposition du pouvoir exécutif et pas comme quelque chose de solide, comme il faudrait avoir dans une vraie démocratie ». Il a par ailleurs attaqué la politique de justice de Nicolas Sarkozy : « On vote plein de lois pour satisfaire les citoyens qui réclament de plus en plus de sécurité, et dès qu’on a voté une loi, on se moque complètement de son application. […] Il n’y a pas de politique à long terme, il n’y a que de l’affichage, que du pipeau. »
PS : Multirécidiviste des attaques contre les juges, Sarkozy ? Le mot est juste et nous récapitulions ce contentieux dans un billet d’octobre 2008.
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Voilà qui remet les choses à l’endroit. Un peu.
Mais qui ira décortiquer les courriers d’alerte des magistrats en place, ou même lire cette brillante synthèse que tu en fais, alors qu’il suffit de se caler devant le JT et écouter Sarkozy réclamer/désigner un coupable?
Pas grand’ monde…
La justice elle même ! 🙂
Pas facile tous les jours de garder foi en l’ humanité
[…] This post was mentioned on Twitter by Olivier Bonnet and daori, Louise de Lannoy. Louise de Lannoy said: RT @OlivierBonnet: http://www.plumedepresse.net/sarkozy-delinquant-constitutionnel-multirecidiviste/ […]
Bonsoir à tous,
Si l’on suit la névrose du président, nous voyons qu’il met les français les uns contre les autres pour cacher son incompétence voire ses peurs. Il a été placé par les néocons certe, comme une marionnette mais là j’ai dans l’idée qu’on n’atteindra pas les élections tout simplement parce qu’il n’y n’en aura pas.
Comme personne hautement egocentrique, collérique, bourré de tic et autres toc, il n’acceptera jamais de perdre sa réelection. Il va je pense pendant les semaines à venir créer une situation inssurectionnelle pour instaurer le couvre feu et ainsi annuler les élections.
Ce n’est pas faire offense de dire que nous avons affaire à qq un de malade.
Ancien détenu, cela fait 5 ans que j’attends mon procès, tous les courriers restent lettre mortes surtout avec l’avocat $$$$$$. Je n’ai ni violé, ni volé, ni tué et ce que j’ai vu en détention c’est que quasiment tous vont resortir clodo et moi le premier. Vous vous rendez compte pour de la correctionnel sans parler des détentions provisoires, les types ont tout perdu. Cela fait jouir certaines personnes dont les psy et autres juges rouges mais aussi certains français…
Je ne plains pas les magistrats véritables repere de sadique, utiliser des méthodes de guerre sur la population civil leur reviendra dans la geule. Ce n’est pas le cas de l’affaire laetitia qu’il faut regarder mais les 5 millions de GAv en 10 ans, les mises en détentions à tir la rigauts, la destruction des tissus social et pire famillial…
Avis d’un tolard, la france traite les délinquants comme de la viande (pays sado?) elle a tord….quand les personnes n’ont plus rien à perdre…on connait la suite
Avis d’ une « protégée », la france traite les « invalides » comme de la viande. Moi non plus, je n’ ai plus rien à perdre
http://www.tutellecuratellehorslaloi.fr
vulnérable ne signifie pas handicapée mentale
Je compatis à votre situation, bien pire que la mienne. Ce que je n’ admets pas c’ est le mépris général des gens vis à vis de ceux que la société a elle-même mis en marge.
Suite à votre témoignagne, je me suis fait une idée de ladite justice. Ne nous y trompons, un juge sort de l’ENM avec une idéologie bien ancré. Eliminer ce qui ne leur corresponds pas.
A la question est ce que j’ai tout perdu , le juge d’instruction m’a répondu ‘oui’.
Vous parlez des medecins et autres psy: nous connaissons une guerre economique certe (même le plus grand hold up de tout les temps) mais ne nous y trompons pas il y aussi une guerre psychologique à la mode cameron (voir strategie du choc)…
le plus beau fut l’expert (de rien du tout) d’outreau qui faisait des rapports de femmes de ménages et c’est des guignol pareil qui vous envoi en réclusion…
Je n’hésite pas à dire, qu’au vue des quantitée collossale de personnes (coupable pour des petites peines ou innocentes, fragiles intellectuellement etc.) qui ne s’en remettrons jamais,qui seront marqué dans leur esprit et dans leur chair, parce que tout est fais pour les détruire (et cela signifie donc que l’avenir dans le pays, sa maturité, son avenir c’est quedal), que la justice et toute sa main armée (psy, gendarmerie…) devrons un jour répondre de crime de guerre.
Quand on traite la population comme des bouchers (mettre des jeunes de 18 ans au mitard, qui décèdera, des surveillant qui tabasse les détenus la nuit, des gendarmes qui gaze à bout partant à Anduze et entendre que c’est normal) et bien il ne faudra pas venir pleurer le jour où le vent aura tourner…..
En france c’est depuis des années: prévention, punition, sanction, destruction et j’en passe. Aucune ligne de construction national…..la révolution ici sera differente d’ailleurs et pour cause….
Vous n’ êtes pas fataliste. C’est très important. Néanmoins, vous l’êtes pour vous. Je ne connais pas votre histoire aussi je vais vous en raconter une autre. Celle d’un homme jeune traumatisé par son séjour carcéral. Accusé de viol par sa petite amie qui voulait le quitter avec leur fille, une autre a surgi du passé pour l’accuser de viol aussi juste après qu’ il ait eu 16 ans. Il en avait 34. AUCUNE PREUVE. Il a pris 1 an (en a fait 6 mois) au lieu de 15 ans. Soit il était coupable, soit il ne l’était pas ?! C’est quoi ce jugement ? Au cas où, il fait de la taule quand même. Pourquoi ? Pour lui apprendre à vivre ? Il m’a raconté. Très dur la prison. Du bétail. Tous à la même enseigne. On en fait des enragés et la peur des autres détenus est encore plus grande que celle des gardiens.
Je rajoute une pensée, dans le discours débile de Sarkosy adressé au gendarme d’Orléans, il dit ‘Ceux qui ont COUVERT ou laissé faire cette faute seront sanctionnés, c’est la règle ».
avouez que ce n’est pas rien comme accusation, qu’a t’il comme information: un outreau bis, une affaire alegre….
Très bonne synthèse.
Au passage, elle me réconcilie avec un juge, au moins, de l’antiterrorisme. Après la mascarade Tarnac boostée toujours par le même, ça paraissait presque impossible de porter quelque crédit au pool antiterrorisme. J’espère que l’exception ne confirmera pas la règle et que cet organisme saura montrer qu’il peut servir à autre chose qu’à semer des hordes policières dans les campagnes et la peur à tous coins de rue.
Histoire que votre article soit vraiment complet Monsieur le » Journaliste »
De l’ USM ( Union Syndicale des Magistrats
Les acteurs de la justice accusent les vrais responsables :
http://www.union-syndicale-magistrats.org/web/news.php
Signez le manifeste ! :
http://lapetition.be/en-ligne/petition-9260.html
Cré-@ctivement votre
El Sinsé, journaleux et non pas » journaliste » … La différence est énorme mais difficilement explicable en quelques mots … Pourtant … 🙂
Pourquoi ces guillemets désobligeants ?
Et pourquoi les prendre » désobligeantes » ( les guillemets ) ?
Il m’arrive de vous lire mais, et c’est juste un avis personnel, quand on revendique l’appellation de journaliste, j’estime qu’un travail en profondeur sur un sujet, tel qu’il soit, doit en découler , surtout sur un blog personnel… Mais là, sur cet article, j’estime que ce travail effectué par vous serrait plutôt celui d’un » Correspondant » de presse plutôt que celui d’un journaliste, surfant sur ce qu’une certaine propagande appelle de l’actualité … Et que je définirais plutôt comme de l’ actualité superficielle prête à consommer
Maintenant il est plus que possible que ma définition de ce que l’on appelle journaliste diverge de celle que vous avez peut être …
Par ailleurs, et plutôt que d’encombrer par ma prose les commentaires relatif à votre article n’ayant rien à voir avec celui ci, j’aimerais en tout bien tout honneur, pouvoir échanger nos points de vue sur ce qu’est être journaliste afin d’éviter, peut être, ces guillemets dans un premier temps et certainement une compréhension certaine de part et d’autre de ce qu’est être journaliste, pouvant entrainer, d’ailleurs, un article de part et d’autre, voir en commun, de ce qu’est être un journaliste , voir pourrait être , voir ce que devrait être ( Pourquoi pas après tout … 🙂 …) …
Vous disposez de mon mail, et serrais enchanter de pouvoir échanger nos points de vue certainement divergeant sur ce sujet.
Avec l’espérance de vous lire …
Cré-@ctivement et amicalement votre
El Sinsé
PS
En passant, histoire d’en savoir un peu plus sur le syndicat de la magistrature pour vos lecteurs, cette petite piqure de rappel avec ce documentaire réalisé par » L’ autre Campagne » fin 2008 :
LES MAUVAIS JOURS FINIRONT
40 ans de justice en France aux côtés du Syndicat de la Magistrature
http://www.dailymotion.com/playlist/xrlag_lautrecampagne_les-mauvais-jours-finiront#videoId=x7l3o2
Cher ami, il n’est pas question de « revendiquer l’appellation de journaliste », c’est simplement mon métier. Ça ne veut pas dire bon, ni mauvais. C’est juste tirer ses revenus de la presse. Maintenant, il y a débat sur la déontologie du journaliste, mais pas sur le fait qu’il le soit ou pas puisque c’est mécanique.
Une invitation à perdre du temps. Journaliste ou correspondant ! Les deux. C’est selon. Je SERAIS vous, Monsieur Bonnet, je ne relèverais pas.
Si j’étais vous, je serais …
Par contre, je serrais bien le cou des juges
Correction :
Par contre, je serrerais bien le cou des juges. Tout au moins de ceux qui me contraignent à une situation indécente mais j’avais oublié de rajouter « et de Sarkozy aussi » mais n’est-pas serial killer qui veut
Il vaut mieux une juste critique que des mauvaises félicitations 🙂
Sarkoléon par Hugo (Victor) Nostradamus
https://acrobat.com/#d=-984VJNEmnx-HGoTuUrraA
Que peut-il ? Tout.
Qu’a-t-il fait ? Rien.
Avec cette pleine puissance,
en huit mois un homme de génie
eût changé la face de la France,
de l’Europe peut-être.
Seulement voilà, il a pris la France
et n’en sait rien faire.
Dieu sait pourtant que le Président se démène :
il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ;
ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le
change sur sa nullité ; c’est le mouvement perpétuel ;
mais hélas ! cette roue tourne à vide
L’homme qui, après sa prise du Pouvoir,
a épousé une princesse étrangère,
est un carriériste avantageux.
Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots,
ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries
du Pouvoir. Il a pour lui l’argent, l’agio, la Banque,
la BOURSE, le coffre-fort.
Il a des caprices, il faut qu’ il les satisfasse.
Quand on mesure l’ homme et qu’ on le trouve
si petit et qu’ensuite on mesure le succès et qu’on
le trouve énorme, il est impossible que l’esprit
n’éprouve pas quelque surprise.
On y ajoutera le CYNISME car, la France,
il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie,
l’insulte et la bafoue !
Triste spectacle que celui du galop, à travers l’absurde,
d’un homme médiocre échappé.
Victor Hugo
Décidément ce juge d’instruction Trévidic qui a repris les enquêtes de Bruguière (attentat de Karachi, attentat conrre l’avion présidentiel rwandais le 6 avril 1994) me plait de plus en plus.
Y’en a qui ne doivent l’aimer par contre…
Pour Tarnac c’est qui la grande gueule accusatrice ? MAM, tiens donc !
Le problème est très grave puisque à l’instar de pôle emploi, la sécurité civile et ce que l’on peut prévoir pour la santé et l’éducation, un jour ou l’autre si on ne bouge pas, nos politique vont finir par dire « vous voyez, ça ne marche pas, il faut faire appel au privé ! ».
C’est pas que ça marche pas, c’est que depuis des années, les gouvernements se succédant, ça ne marche plus très bien. Notre système fonctionnait parfaitement. S’il ne fonctionne plus si bien que ça, c’est parce qu’il y a une volonté évidente derrière tout ça : celle de liquider les biens publics au profit de qq privés.
Réveillons nous !
Je suggère que la grève de la justice se poursuive sans relâche jusqu’à ce que le premier responsable (Nicolas S.) soit jugé et condamner comme il le mérite. Que ce jugement soit aussi l’occasion de l’interroger sur d’autres affaires, comme celles de Karachi et Bettencourt. Je milite pour une peine incompressible. Évidemment.
Evidemment.
Evidemment.
A partir du moment où une personne politique a été rendu[e] coupable dans une affaire d’abus de bien social, de trafic, de propos racis[t]e, de complaisance, etc. Il devrait lui être interdit d’intégrer l’état ou le gouvernement de quelque manière que ce soit.
C’est quoi cette politique où il y a bien trop [peu] de gens considéré[s] comme honnête[s] ?
Ces gens qui nous font la morale, qui ne misent que sur la répression alors que lorsque l’un d’entre eux disparait en l’occurrence Seguin, certains disent que « le plus honnête d’entre nous nous quitte » ?
Quelle dérision !
[…] jouissent donc d’une rente de situation particulièrement conséquente et depuis 50 ans, cette austère famille multi-récidiviste passe les obstacles et les scandales avec brio et un culot remarquable. La 5ème république […]
Augmentation du budget Justice en 2011 : autour de 300 millions d’euros pour l’ensemble des moyens sur le territoire français.
Frais de rénovation de l’avion présidentiel Air Pipô One : 150 millions d’euros.
Cherchez l’erreur.
Je ne sais pas si certains d’entre vous ont regardé « C dans l’air » mardi soir, sur le thème de la révolte des magistrats, c’était consternant. Je pense que Calvi est maintenant mûr pour entrer à la direction du Figaro tant il a servi la soupe au gouvernement et à ses roquets.
L’inénarrable Rioufol, après des interventions très précises, argumentées et factuelles de représentants de la magistrature, déclare « Je vais tout de même rétablir l’équilibre » – prouvant au passage qu’il n’est pas là pour débattre mais pour réciter son catéchisme. Ce à quoi Calvi rétorque « oui, c’est vrai, après 26 minutes à charge »… Puis lui d’habitude si prompt à interrompre ses invités pour les « recadrer » et leur repréciser sa question, laisse Rioufol débiter ses éléments de langage, pourtant filandreux au possible, pendant plusieurs minutes et dans un silence religieux.
Le plus beau, c’est que le dernier « reportage », dans son intégralité, n’était rien moins qu’une interview d’Eric Ciotti, dont l’âme de démocrate n’a échappé à personne. Et Calvi, en reprenant la parole après ce festival d’âneries, déclare benoîtement « […]comme l’a bien dit Eric Ciotti dans notre dernier sujet… »
La fin d’émission fut à l’avenant, avec une rafale de questions sms à sens unique du genre « les juges ne sont-ils pas une corporation de syndiqués de gauche ? » ou encore « Trévidic ne devrait-il pas être déssaisi de l’affaire Karachi après une telle fronde contre le président ? »
Du grand, du très grand service public je vous dis !!!
« C dans l’air » n’est pas une émission de service public, c’est un programme Lagardère qu’il présente sur son site comme une des « marques » du groupe (!).
[…] également : Sarkozy, délinquant constitutionnel multirécidiviste sur : […]