Oct 142020
 

L’ancienne soignante en Ehpad eurodéputée LFI « ne supporte plus le discours de Macron » : comme disait Desproges, étonnant, non ?

Sud Education Morbihan - Du fric pour l'hôpital public !

Interpellé par des soignants réclamant « Du fric pour l’hôpital public », Emmanuel Macron a osé la saillie suivante – la même que l’on nous sert depuis quarante ans pour saccager le système de santé, et l’on voit aujourd’hui le résultat : « Ce n’est pas une question de moyens, c’est une question d’organisation ».

Anne-Sophie Pelletier — Wikipédia

Anne-Sophie Pelletier, ancienne soignante en Ehpad et eurodéputée France insoumise, répond dans Le Monde moderne : « Je ne supporte plus le discours d’Emmanuel Macron qui dit qu’à l’hôpital ce n’est pas une question de moyens mais d’organisation et bien NON, c’est d’abord une question de moyens car si il vous manque des lits, des jambes et des bras vous n’avez absolument aucun moyen de vous organiser autrement. »

Au vu de son expérience professionnelle en Ehpad, le journaliste l’interroge : « Comment cette période à été vécue chez les professionnels de ce secteur déjà en crise bien avant l’arrivée de ce virus ? » La réponse d’Anne-Sophie Pelletier déborde d’un flot de colère qu’on ne peut plus endiguer : « Très mal. Grâce à la mobilisation des opalines il y a quand même eu de grosses grèves dans les Ehpad et pourtant il n’y a pas plus de moyens, les soignants sont épuisés, il n’y a pas de protections, les soignants ont été infectés, il y en a un certains nombre qui sont décédés du Covid alors les retours que j’ai sont terribles. Encore une fois la santé est la dernière roue du carrosse, on les applaudit à 20h mais quand ils vont dans la rue pour manifester ils se font réprimer par la police et sont seuls. Là, avec la deuxième vague qui pointe le bout de son nez, les soignants n’en peuvent tout simplement plus et le plus terrible c’est que les soignants qui se sont permis de dénoncer cette situation, ont fait l’objet de mesures et de sanctions disciplinaires destinées à les faire taire. Le gouvernement devra rendre des comptes à un moment ou à un autre car il n’a pas été capable de gérer la crise, de protéger les soignants, les aînés, les familles, mais aussi tous les invisibles comme le personnel travaillant dans les pompes funèbres ou les aides à domicile dont on a absolument pas entendu parler pendant cette crise. »

EHPAD, une honte française | Lisez!
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