Sep 062020
 

Découvrez les incroyables déclarations de ces ministres macronistes, qui semblent ne plus même se rendre compte de l’énormité de leurs propos. Au point de convoquer le grand penseur italien Aldo Maccione pour leur intimer : « Tais-toi quand tu parles » !

Commençons notre distribution de gifles par le champion des champions de ce jour, Olivier Véran, ministre de la Santé, déjà distingué pour ses perles sur plumedepresse le mois dernier, un habitué ! De quoi s’agit-il cette fois ? Le foutage de gueule à propos des masques continue de plus belle :

Tellement énorme que ça tient de la provocation

Relisez posément : « Je ne voudrais pas que les Français pensent qu’on leur a caché l’utilité du masque parce qu’on en aurait manqué ». Véran possède l’esprit de synthèse : il a parfaitement résumé la situation. Tout en la niant, contre l’évidence, quitte à insulter collectivement l’intelligence des Français. Ou voulait-il dire : il ne faudrait pas que les Français aient compris qu’on a prétendu que les masques ne servaient à rien parce qu’il n’y en avait pas. Mais c’est trop tard, pauvre docteur Véran ! L’ancien élu local Christophe Grébert, journaliste blogueur (ex PS puis ex Modem, désormais cadre d’Anticor) rétorque fort à propos :

Les faits sont têtus

La gestion de l’affaire des masques par le gouvernement suscitait déjà la risée générale (on se souvient par exemple des sketchs de Sibeth Ndiaye) ; Véran ajoute simplement une dose de ridicule supplémentaire. En parlant de ridicule, il est un autre ministre qui s’en couvre lui aussi joyeusement, l’inénarrable Gérald Darmanin.

On salue le niveau

Le ministre de l’Intérieur avait à nouveau parlé d’ensauvagement et aussitôt ordonné une opération de police à Grenoble à la vue d’images qui étaient en réalité celles du tournage d’un clip de rap. Après cet épisode des plus grotesques, il enchaîne avec cette déclaration sur le sujet des stupéfiants : « S’il n’y avait pas de consommation, CQFD, il n’y aurait pas de trafics ». Oh bien sûr, s’il n’existait pas de fumeurs de cannabis pour en acheter, il ne s’en vendrait pas. Cette lapalissade vaut à Gérald-la-flèche la moquerie de méchantes langues, mais ne nous y arrêtons pas : ce n’est nullement la consommation qui crée les trafics mais bien la prohibition. Légaliser la consommation de cannabis, comme dans des pays de plus en plus nombreux, voilà qui mettrait fin aux trafics (de cannabis). Quant à la prohibition, que Darmanin-le-cowboy dit vouloir durcir – avec des déclarations de matamore au petit pied du style « Ce sont les trafiquants qui vont arrêter de dormir » -, elle représente « un échec complet », comme le résume cet article de L’Humanité : « La répression a totalement échoué, il faut désormais légaliser. Voilà la position très claire avancée par le Conseil d’analyse économique (CAE) qui conseille le premier ministre dans une note intitulée Cannabis : comment reprendre le contrôle ? «En dépit d’une des politiques les plus répressives d’Europe, les Français, et en particulier les mineurs, figurent parmi les plus gros consommateurs de cannabis de l’UE. Le système actuel de prohibition ne fonctionne pas : il est inapte à protéger les plus fragiles, il pèse lourdement sur les dépenses publiques et il profite au crime organisé !» proclament, dans un verdict sans appel, les auteurs de cette étude, les économistes Emmanuelle Auriol et Pierre-Yves Geoffard, qui estiment qu’«on ne peut pas faire pire qu’aujourd’hui». Qu’ils sont défaitistes ! Comptons sur Darmanin pour y parvenir.

Notre troisième ministre du jour à conquérir de haute lutte sa place dans notre rubrique Ferme ta gueule! est celle du Travail, Élisabeth Borne, citée par FranceTVInfo : « École ou classe fermée pour cause de Covid-19 : « La priorité c’est que les parents puissent continuer à travailler ».

À ce degré de cynisme…

L’urgence sanitaire, le devoir de protéger les enfants, potentielles victimes de contaminations ? L’éducation, cette noble mission de la République que d’instruire les jeunes générations, de former les citoyens de demain ? Non, « que les parents puissent continuer à travailler », voilà la priorité pour Borne, qui les dépasse en l’occurrence allègrement. Tellement prioritaire que le gouvernement, est-ce ballot, n’a pas pensé à ce qu’il adviendrait des parents qui ne pourront tout de même pas aller travailler. Parce qu’il y avait vendredi 22 établissements et une centaine de classes fermées, d’après le décompte du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, qui a préparé cette rentrée de façon totalement indigente. Pensez-vous que nous exagérons en affirmant que le gouvernement n’y avait pas songé ? « Au micro de France Info, Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du logement, a promis «une solution rapide» pour les parents qui ne peuvent plus mettre leurs enfants à l’école à la suite de la fermeture de classes, où des cas de coronavirus ont été détectés. «Une solution rapide» sera trouvée «dans quelques jours», a-t-elle affirmé ce samedi 5 septembre. » Rappel, la rentrée s’est déroulée mardi. «Cette solution sera soit un mode de garde qui permet quand même aux parents d’aller travailler, soit évidemment le télétravail si c’est possible, c’est la solution la plus simple, soit, sinon une forme d’indemnisation», a détaillé la ministre. «Elle n’est pas complètement dessinée aujourd’hui mais on y travaille», a-t-elle précisé. » Il serait temps : ce n’est pas comme si on n’avait pas pu prévoir qu’il y aurait immanquablement des classes et des établissements fermés ! Impréparation, improvisation, incompétence… La marque de fabrique macroniste.

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