« Quand on laisse sortir de prison un individu comme le présumé coupable sans s’assurer qu’il sera suivi par un conseiller d’insertion, c’est une faute. Ceux qui ont couvert ou laissé faire cette faute seront sanctionnés » : voilà la phrase de Nicolas Sarkozy qui a déclenché une inédite fronde des juges, avec suspension des audiences non urgentes, qui fait tâche d’huile. « Après Nantes, une quinzaine de juridictions ont déjà lancé la « grève », à Bordeaux, Besançon, Pointe-à-Pitre, Strasbourg, Dijon, Villefranche-sur-Saône, Châlons-sur-Saône, Avignon, Auxerre, Bayonne, Rennes et Quimper, notamment. Continue reading »
En pleine réforme contrainte et forcée à la fois par la Cour européenne, la Cour de cassation et le Conseil constitutionnel, le secrétaire général du Syndicat de la magistrature met les pieds dans le plat : oui, l’explosion du nombre de gardes à vue est directement liée à la politique sarkozyste ultrasécuritaire et liberticide menée depuis 2002. Réquisitoire.
Les faits sont connus et nous avons du reste consacré nombre de papiers à cette « politique du chiffre », mais il est toujours bon de rappeler certaines évidences qu’aimerait nous cacher un pouvoir manipulateur. Relayons par conséquent joyeusement la déclaration de Mathieu Bonduelle, qui n’est rien moins que le secrétaire général du Syndicat de la magistrature : « La garde à vue est devenue un indicateur de performance du travail policier.
C’est un peu comme si on disait qu’un juge va être payé au nombre de personnes incarcérées. Continue reading »
Où il est question de l’interview de la ministre du Bâillonnement de la justice sur France Inter, de son exécution en direct par l’imitateur Gérald Dahan, aussitôt congédié par Philippe Val, et de la réplique cinglante du Syndicat de la magistrature.
Il était temps ! « Une information judiciaire contre « X » qualifiant les soupçons pesant sur l’UMP et Eric Woerth de « trafic d’influence » et de « financement illicite de parti politique » est ouverte concernant l’héritière de L’Oreal Liliane Bettencourt, annonce une dépêche Reuters. Le procureur de Nanterre (Hauts-de-Seine) Philippe Courroye a obtempéré à l’ordre de son supérieur hiérarchique en ouvrant cette procédure qu’il refusait depuis six mois. » Les comptes du pouvoir sont bons: si Nicolas Sarkozy a effectivement financé sa campagne électorale de façon illégale, ça ne l’empêchera pas de tranquillement finir son mandat ni de se représenter, puisque le procès – si procès il y a – n’aura pas lieu avant 2012. Voilà comment on enfume le peuple français. Continue reading »