Déc 082020
 

Il n’y aurait pas de « violences policières » mais des « violences de policiers », tortille du popotin Emmanuel Macron sur Brut. Et que fait-on quand elles se produisent ? On prononce « des sanctions très claires », comme le président l’a ordonné à Darmanin pour les agresseurs de Michel Zecler. Problème : le préfet de police vient de leur accorder le bénéfice de « la solidarité nationale » en payant leurs frais de justice avec vos impôts !

Photo réalisée par l’avocate de Michel Zecler

Les femmes et hommes de bonne volonté de la France entière, y compris de droite, ont été révulsés par les images de la caméra de vidéo-surveillance montrant trois policiers s’acharner pendant quinze minutes à coups de pieds, de poings et de matraque sur Michel Zecler, coupable d’être rentré chez lui pour éviter une amende pour non-port du masque sanitaire. Un déchaînement de violence qui soulève le cœur. Or qu’apprenons-nous par Libération ? « Le 26 novembre, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, annonçait vouloir demander la «révocation» des agents du commissariat du XVIIarrondissement de Paris mis en cause dans le tabassage du producteur de musique noir. Dans le même temps, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a octroyé le bénéfice de la protection fonctionnelle aux quatre policiers mis en examen, selon un tract du syndicat Unsa Police, dont les informations ont été confirmées à Libération par le cabinet du ministre de l’Intérieur et la préfecture. Cette décision assure aux agents une prise en charge de leurs frais de justice par la collectivité publique et symbolise l’expression de la solidarité nationale. Gérald Darmanin a été «avisé» de cette mesure, ajoute son entourage. » Ainsi donc Lallement considère qu’il faut venir en aide à des brutes racistes et menteuses sous serment. Or cette « protection fonctionnelle » ne peut être octroyée si la personne concernée à commis une « faute personnelle », à savoir «un comportement incompatible avec les obligations qui s’imposent dans l’exercice des fonctions publiques» ou qui «eu égard à leur nature et aux conditions dans lesquelles ils ont été commis, revêtent une particulière gravité» (Conseil d’État, 30 décembre 2015). Alors pour les agresseurs de Zecler ? Les deux, mon général préfet ! Mais non, pour Lallement, tabasser sans raison pendant 15 minutes un citoyen n’est pas « un comportement incompatible avec les obligations qui s’imposent dans l’exercice des fonctions publiques», sans « particulière gravité ». Bienvenue dans la police de Macron. Et Darmanin a été « avisé », donc il couvre.

Le président Emmanuel Macron et le préfet de police Didier Lallement lors d'une rencontre les policiers de la BAC en juillet 2020.
Macron a personnellement nommé Lallement préfet de police de Paris malgré (ou grâce à ?) ses mensonges avérés à Bordeaux pour couvrir les violences contre les Gilets jaunes.

« Ensuite, quand il y a des violences policières sur le terrain, on doit donner tout éclaircissement à ces violences, déclarait en 2017 le bonimenteur suprême en campagne. Quand il y a des violences, il y a une responsabilité hiérarchique. Il y a des commissaires, des directeurs départementaux de la sécurité publique, des préfets, des ministres. Il n’y aura pas d’incident sans réponse. Moi je suis pour un système de responsabilité. » On va t’aider Manu : Lallement, Darmanin. Démissions ?

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