Nov 052011
 

Excellent texte publié par l’un de ses co-signataires, le journaliste et ami Sébastien Fontenelle, sur son blog chez Politis : « Parce que la liberté d’expression est pour nous un principe précieux, nous refusons catégoriquement l’instrumentalisation bouffonne et intéressée qui en est actuellement faite par le couple Guéant-Charb, par la classe politique et par les grands médias. Nous affirmons : (…) que le climat d’état d’urgence et d’union sacrée qui s’instaure aujourd’hui autour de Charlie Hebdo est d’autant plus odieux qu’il tombe au même moment qu’un silence et une indifférence quasi générale face à un autre incendie, lui aussi parisien, lui aussi d’origine criminelle, à ceci près qu’il visait un bâtiment occupé par des Roms et qu’il a entraîné une mort d’homme : Ion Salagean ; que Charlie Hebdo, en acceptant la visite intéressée de Claude Guéant, qui incrimine avec empressement des «extrémistes musulmans», en l’absence du moindre élément de preuve, participe, comme il l’a déjà fait dans le passé en publiant des articles ou des dessins antimusulmans, à la confusion générale, à la sarkozisation et à la lepénisation des esprits. (…) » Liberté d’expression d’accord, mais soutenir CH aux côtés de Claude Guéant, Ivan Rioufol et Marine Le Pen ?

Ci-dessus une couverture du temps où Charlie Hebdo était respectable…

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  32 commentaires à “Affaire Charlie Hebdo : entre liberté d’expression, islamophobie et racolage éditorial”

  1. Bonjour,

    Quelle est l’année de cette couverture ?
    1970?

    Merci

    Louise

  2. charlie hebdo, une grosse merde libérale de gauche bien vulgaire au départ, une grosse merde autoritaire de droite bien vulgaire à l’arrivée… Quel parcours !

  3. J’imagine bien un émule de Claude Guéant soutenir contre la censure le défunt Hara Kiri: comment qu’il se serait fait moucher! en fait, il aurait même pas essayé, sûr de se ridiculiser. Mais les temps ont changé, Charlie reçoit religieusement et respectueusement le soutien hypocrite, sans un mot pour dénoncer l’imposture.

  4. je partage le fond de cet appel mais dommage olivier que tu n’ais pas tout publier car un passage me dérange:

    « qu’en revanche, il est une liberté d’expression qui est bel et bien menacée, et même plus d’une : celle pour commencer des femmes qui voudraient s’habiller comme bon leur semble, sans qu’un État national-laïque leur impose par la loi un dress-code de bonne musulmane cheveux aux vents ; »

    je ne trouve vraiment pas qu’on ait un état national-laïque, ou alors le terme laïque est vraiment de trop quand on voit à quel point la laïcité est bafouée dans l’essence même de la loi de 1905 et ce en permanence.

  5. Je trouve ça un peut léger…
    Marine Lepen pioche dans l anticapitalisme de gauche pour ratisser large, donc pour se différencier, il faut abandonner ces idées là ?

  6. Il est regrettable qu’un cocktail Molotov ait détruit les locaux de Charlie hebdo,
    Il est regrettable que certaines personnes (Guéant lepen et tous les vautours de droite) s’en indignent
    Mais depuis le départ du pas très regretté Val, Charlie hebdo a repris un virage à gauche
    Sous l’ère Val, on pouvait s’interroger sur la dérive droitière que prenait le journal, dans l’affaire des caricatures de Mahomet, Sarkozy les avait soutenu.
    Là avec Charb qui soutient le candidat du Front de gauche aux présidentielles on ne peut pas dire que cela soit un signe de dérive droitière pour le journal.

    • Ah son fameux « je préfère l’excès de caricature à pas de caricature », j’en ris encore en pensant à tout ce qu’il a fait comme misères aux gens qui l’ont pris au mot.

      Val avait mouillé son slip en recevant ce baiser de la mort. Bon, on sait que c’était pour pouvoir aller squatter France Inter, où il est aussi bien considéré qu’un nudiste dans un couvent de religieuses.

      Le seul reproche que je fais à CH actuellement, et il n’est pas mince, c’est de pas avoir clairement dit à Guéant que son soutien était, sous couvert de démocratie, un pauvre coup de com’. On ne lit ça qu’en filigrane dans la chronique de l’excellent Pelloux.

      Dans le même CH, lire « Psychanalyse du barbu ». Dans le texte, c’est marqué aussi « intégriste », pas MUSULMAN, pas ARABE ! Merde !

      Et juste en dessous, un article récurrent, l’expulsé de la semaine, CH soutient Ilyes Ben Youcef, né en Algérie. Vous vous rendez compte, CH soutient un arabe et pas Charles-Edouard de la Tour Fendue, gaulois depuis Astérix !

  7. Même remarque qu’Enzo.
    Pour une fois, je ne suis pas exactement sur la même longueur d’ondes que l’excellent Seb et les signataires.
    Autant je souscris à 100% sur ce qu’ils disent de la hiérarchie de l’information et l’incendie du squat rom, autant l’expression « national laïque » me choque. Comme si désormais « laïque  » était devenu un gros mot qu’on doit laisser aux tarés fachos de la « Riposte du même nom…
    Ce qui me gêne dans cet appel est moins ce qu’on y lit que ce qu’on y lit pas. J’aurais aimé y lire que le droit pour les femmes à s’habiller comme elles veulent est aussi vital aussi pour les femmes qui ne veulent pas porter le voile dans un pays qui l’impose. Et j’aurais trouvé utile de rappeler que des intégristes cathos agressent les spectateurs d’une pièce de théâtre depuis un mois, précisément pour contrer les conneries de Guéant sur les dangers comparés des intégrismes.

    • Tout est dit !
      Le théâtre contre le fanatisme (communiqué du Théâtre de la Ville)
      Rédaction Web
      5 Novembre, 2011
      Romeo Castellucci au Théâtre de la Ville – Paris: 20 au 30 octobre : 10 jours de résistance au fanatisme. Le directeur, l’équipe du théâtre et le public n’ont pas cédé aux intimidations)

      L’équipe du Théâtre de la Ville reste mobilisée pour recueillir les très nombreuses signatures (artistes, intellectuels, scientifiques, politiques, public…) qui arrivent quotidiennement en soutien au manifeste « Le théâtre contre le fanatisme, Comité de soutien à la liberté de représentation du spectacle de Romeo Castellucci » à l’adresse : comite-de-soutien-castellucci@theatredelaville.com

      Rappel des faits:

      Les représentations du spectacle de Romeo Castellucci, « Sur le concept du visage du fils de Dieu », au Théâtre de la Ville du 20 au 30 octobre 2011, ont systématiquement été perturbées par des groupes organisés, se réclamant en partie de l’Action française et du Renouveau français. L’Agrif (association contre le racisme anti-blancs et anti-chrétiens) avait demandé par voie de justice l’interdiction du spectacle et avait été déboutée de sa demande par le Tribunal de Grande Instance le 18 octobre 2011, puis par le Tribunal administratif de Paris le 28 octobre.

      Nous avons considéré qu’il ne s’agissait pas de la simple perturbation d’un spectacle, mais d’actes violents visant à interdire l’accès du public au Théâtre de la Ville en s’en prenant aux personnes et aux biens.

      Devant les nombreuses menaces collectives ou personnelles que nous avions reçues depuis plusieurs semaines, faisant suite à la campagne menée par Civitas, j’avais demandé à la Mairie de Paris de prendre des mesures susceptibles de garantir la sécurité du public, du personnel et des artistes tout en nous permettant d’assurer le maintien des représentations.

      Procédures mises en place dès la première représentation :

      – La présence des forces de police devant le théâtre a permis d’empêcher des groupes de manifestants, dont certains particulièrement violents, d’accéder au théâtre, et de garantir l’accès du public.

      – Lorsque la scène fut envahie par des personnes munies de billets leur permettant d’entrer dans la salle, je leur ai demandé de la quitter. Déterminé à ce que chaque représentation puisse se dérouler jusqu’à son terme, en cas de refus et dans l’impossibilité d’obtenir ce départ dans le calme et sans violence, avec notre propre personnel et nos agents de sécurité, et afin de prévenir un affrontement entre les manifestants et le public, j’ai été amené à demander à 4 reprises, en ultime recours, l’intervention des forces de l’ordre.

      – Avant chaque représentation, j’ai informé le public que le Théâtre de la Ville porterait plainte de façon systématique lorsque les représentations seraient perturbées, au titre de l’article 431-1 du Code Pénal qui stipule :

      Le fait d’entraver, d’une manière concertée et à l’aide de menaces, l’exercice de la liberté d’expression, du travail, d’association, de réunion ou de manifestation est puni d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’amende.

      Le fait d’entraver, d’une manière concertée et à l’aide de coups, violences, voies de fait, destructions ou dégradations au sens du présent code, l’exercice d’une des libertés visées à l’alinéa précédent est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende.

      * * *

      Avant d’arriver en France, le spectacle a été présenté en Allemagne, en Belgique, en Norvège, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Russie, aux Pays-Bas, en Grèce, en Suisse, en Italie et en Pologne. Il n’a pas suscité la moindre réaction analogue à celles que nous déplorons aujourd’hui.

      Le Théâtre contre le fanatisme

      Ces agissements à caractère fascisant sont absolument inadmissibles.
      Mes collaborateurs et moi-même, en plein accord avec Romeo Castellucci et son équipe, ainsi que l’ensemble du personnel du théâtre, n’avons cédé sous aucun prétexte à ces menaces et à cette intimidation. Nous entendons défendre au-delà même du spectacle de Romeo Castellucci, la liberté d’expression, la liberté des artistes, la liberté de pensée contre ce nouveau fanatisme. Nous entendons exercer pleinement nos droits et réclamer aux fauteurs de trouble réparation des dommages et préjudices importants qu’ils nous occasionnent.

      – Après plusieurs jours de troubles, le Théâtre de la Ville a mis en place un comité de soutien, le Théâtre contre le fanatisme, mercredi 26 octobre. Le texte de ce comité, accompagné d’une première liste de signataires a été mis en ligne sur notre site Internet ( [1]www.theatredelaville-paris.com [2]).

      Je tiens à saluer l’attitude du public lors des représentations. Face à l’agression verbale, puis physique dont il est l’objet, il a réagi avec calme et observé avec patience les mesures de contrôle que nous avons été contraints de mettre en place.

      Le Théâtre de la Ville est producteur exécutif de ce spectacle à Paris, et le présentera jusqu’au 30 octobre; puis il sera repris – dans le cadre de notre partenariat – au Centquatre, du 2 au 6 novembre.

      Nous souhaitons que le public continue à venir découvrir, en toute liberté, au Centquatre et dans les tous les autres lieux en France et à l’étranger où il sera présenté, le travail d’un grand artiste que nous sommes fiers de soutenir et d’accompagner.

      La ville de Paris a condamné « avec la plus grande fermeté ce type d’action, qui a pour but d’entraver [3] le principe de la liberté de création », et réaffirmé « son soutien à Emmanuel Demarcy-Mota, directeur du Théâtre de la Ville, à Romeo Castellucci et aux artistes et au personnel du théâtre ». Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a condamné l’acte de ces fondamentalistes chrétiens.

      Monseigneur André Vingt-Trois, Cardinal Archevèque de Paris, dans une interview à Radio Notre-Dame le 29 octobre, a fermement condamné les actes de violence : « ce qui est significatif, c’est précisément qu’un groupuscule qui se réclame de l’église catholique sans aucun mandat, qui est en fait un groupuscule rattaché au mouvement lefèvriste, fait de la foi un argument de violence. C’est exactement le contraire de ce que nous avons voulu montrer, de ce que nous avons voulu dire. L’authenticité de la foi, ce n’est pas de s’imposer par la violence, c’est de s’imposer par la conviction, par l’appel à la liberté. »

      Dix représentations auront été données au Théâtre de la Ville, rassemblant 6 482 spectateurs. Toutes les représentations ont pu être données dans leur intégralité, mais 4 d’entre elles ont été interrompues par des agresseurs. Le public a été victime de tentatives d’intimidation avant les représentations et a subi les insultes des manifestants à la sortie. Toute l’équipe du Théâtre de la Ville s’est mobilisée à mes côtés malgré une pression totalement inédite exercée quotidiennement. Qu’elle soit ici remerciée.

      Emmanuel Demarcy-Mota, Directeur du Théâtre de la Ville

      ****

      LES FAITS JOUR PAR JOUR

      Jeudi 20 octobre 2011

      – Avant le spectacle :

      o tentative violente d’intrusion par des militants organisés, avec usage de gaz lacrymogènes ;

      o enchaînement des portes de la salle dans le but d’en empêcher l’accès ;

      o utilisation de boules puantes ;

      o distribution de tracts dénonçant le prétendu caractère « christianophobe » du spectacle, reposant sur des allégations entièrement mensongères ;

      – Pendant le spectacle :

      o envahissement de la scène du théâtre par 9 activistes (qui avaient valablement acheté leurs places) interrompant la représentation.

      o devant l’impossibilité d’obtenir leur départ dans le calme et sans violence, et afin de prévenir tout affrontement avec les spectateurs, j’ai demandé, après 20 minutes d’interruptions, l’intervention des forces de police, afin d’évacuer les agresseurs ;

      o après leur évacuation, la représentation a repris et s’est poursuivie jusqu’à son terme.

      – Procédure judiciaire : Dépôt de plainte du Théâtre de la Ville pour violences volontaires en réunion auprès du Commissariat de Police du 17ème arrondissement. 9 personnes en garde à vue.

      Vendredi 21 octobre 2011

      – Avant le spectacle :

      o deux activistes se hissent sur la corniche située au dessus des entrées du hall, jettent des œufs sur le public et l’aspergent d’huile de vidange. Plusieurs spectateurs ont leurs vêtements et cheveux souillés, nous sommes en contact avec eux pour la suite à donner à ces agissements.

      o nous sommes contraints d’aménager l’entrée du public par une sortie de secours située sur le côté du bâtiment, ce qui occasionne de grandes perturbations dans le théâtre pour garantir la sécurité et l’accueil des spectateurs.

      – Pendant le spectacle :

      o la représentation démarre à 21h40 et se déroule normalement jusqu’à son terme.

      Samedi 22 octobre 2011

      – Avant le spectacle :

      o dispositif policier renforcé à l’extérieur du théâtre

      o sécurisation du lieu par la mise en place de contrôles renforcés (portiques de sécurité) et présence accrue du personnel du théâtre ;

      – Pendant le spectacle :

      o deuxième envahissement de la scène du théâtre par un groupuscule de 8 personnes (qui avaient valablement acheté leurs places) interrompant brutalement la représentation, menaçant le personnel et le public ;

      o à la demande du théâtre, intervention des forces de l’ordre, les agresseurs sont évacués dans le calme

      o la représentation reprend après une interruption de 10 minutes et se poursuit normalement jusqu’à son terme.

      – Procédure judiciaire : Dépôt de plainte du Théâtre de la Ville pour entrave à la liberté d’expression déposé auprès du Commissariat de Police du 4ème arrondissement. 8 personnes en garde à vue.

      Dimanche 23 octobre 2011

      – Avant le spectacle :

      o procédure de sécurisation renforcée avec contrôles accrus

      – Pendant le spectacle :

      o troisième envahissement de la scène du théâtre par un groupuscule de 7 personnes (qui avaient valablement acheté leurs places) interrompant la représentation.

      o les agresseurs sont calmement remis par les agents de sécurité aux forces de l’ordre.

      o reprise du spectacle après une interruption de 7 minutes et poursuite jusqu’à son terme.

      – Procédures judiciaires :

      o dépôt de plainte du Théâtre de la Ville pour entrave à la liberté d’expression déposé auprès du Commissariat de Police du 9ème arrondissement. 7 personnes en garde à vue.

      o dépôt de plainte par Christophe Girard pour la Mairie de Paris.

      Lundi 24 octobre 2011

      – Location des places Romeo Castellucci :

      o Tentative de blocage de la vente en ligne sur le site Internet du Théâtre de la Ville par réservation massive de toutes les places disponibles.

      – 20h30, déroulement du concert d’Anouar Brahem, musicien tunisien, prévu dans la programmation.

      Mardi 25 octobre 2011

      – Emmanuel Demarcy-Mota, directeur du Théâtre de la Ville et son équipe mettent en place un comité de soutien « Le théâtre contre le fanatisme », texte sur le site du théâtre ( [4]www.theatredelaville-paris.com [2]).

      – Avant le spectacle :

      o heurts violents aux abords du théâtre. 138 interpellations.

      – Pendant le spectacle :

      o pas d’interruption de la représentation.

      Mercredi 26 octobre 2011

      – Avant le spectacle :

      o 300 manifestants au centre de la place du Châtelet.

      o premières interpellations devant les portes du théâtre avant le spectacle.

      – Pendant le spectacle :

      o première intervention par un groupuscule qui crie et vocifère dans la salle. Evacuation rapide par le personnel du théâtre, le spectacle n’a pas été interrompu.

      o deuxième intervention par un groupuscule restant dans la salle et utilisant des sifflets. Jet de boules puantes sur le public. Evacuation rapide par le personnel du théâtre. Le spectacle n’a pas été interrompu.

      o troisième intervention avant la fin de la représentation, cris et vociférations.

      o malgré ces trois agressions, le spectacle n’a jamais été interrompu, les acteurs ayant suivi les consignes données de continuer à jouer quand cela était possible.

      o Pendant ces trois interruptions, je suis intervenu pour demander au public de ne pas proférer d’insultes, de ne pas commettre de violence, pour permettre à l’équipe du Théâtre de la Ville de maintenir la représentation, tout en procédant à l’évacuation des agresseurs.

      – Procédures judiciaires :

      o dépôt de plainte du Théâtre de la Ville pour entrave à la liberté d’expression déposé auprès du Commissariat de Police du 18ème arrondissement. 19 personnes en garde à vue.

      o dépôt de plainte par Christophe Girard pour la Mairie de Paris.

      Jeudi 27 Octobre 2011

      – Avant le spectacle :

      o 300 manifestants au centre de la place du Châtelet, scandant « Castellucci, retourne dans ton pays ».

      – Pendant le spectacle :

      o pas d’interruption de la représentation

      Vendredi 28 Octobre 2011

      – l’Agrif est une nouvelle fois déboutée par le Tribunal administratif de Paris de sa demande d’interdiction des représentations au CENTQUATRE

      – Avant le spectacle :

      o 300 manifestants au centre de la place du Châtelet

      – Pendant le spectacle :

      o Quelques interventions dans la salle. (nouveau mode opératoire des perturbateurs pour déstabiliser les acteurs et le public)

      o Insultes envers les spectateurs à la fin de la représentation

      o Pas d’interruption de la représentation.

      Samedi 29 Octobre 2011

      – Avant le spectacle :

      o 400 manifestants – issus de la manifestation appelée par Civitas – au centre de la place du Châtelet, entourée de tous côtés par les forces de l’ordre. Parmi eux des extrémistes musulmans. Face à face tendu. Un de leurs slogans : « France, jeunesse, chrétienté » Le groupe de manifestants, après avoir tenté une percée, repoussée par un tir de grenades lacrymogènes, a été canalisé. Et deux heures durant, a attendu la sortie des spectateurs, entre prières, chants religieux et slogans. Dispersion vers 23h dans le calme.

      o Sept personnes ont été interpellées à l’entrée du théâtre pour port d’armes illicite. Pendant le contrôle aux deux portiques de sécurité dans le hall, 4 couteaux et une bombe lacrymogène ont été saisis. De source officielle, c’est la première fois que des couteaux sont saisis en dix jours de protestation. Ce qui est interprété comme la volonté, dans certaines franges de cette mouvance, d’avoir voulu  » marquer le coup » samedi soir en passant éventuellement à des actions plus violentes

      – Pendant le spectacle :

      o Pas d’interruption de la représentation.

      Dimanche 30 octobre 2011

      – Avant le spectacle :

      o 400 manifestants au centre de la place du Châtelet, entourée de tous côtés par les forces de l’ordre.

      – Pendant le spectacle :

      o Pas d’interruption de la représentation.

      – Démenti envoyé par le Théâtre de la Ville à la presse concernant une information fausse émise par les opposants aux représentations du spectacle, puis relayée par certains média, selon laquelle, pendant le spectacle, des excréments seraient jetés sur le visage du Christ ou bien son visage serait souillé par des excréments.

      Lundi 31 octobre 2011

      Quelques témoignages sur Internet de catholiques qui récusent le caractère soi-disant blasphématoire du spectacle et parfois dénoncent la manipulation dont ils ont fait l’objet :

      Je n’y ai pas vu d’intention blasphématoire. J’en suis même sorti bousculé, marqué. Elle appelle à une vraie réflexion sur la souffrance, sur la compassion de ce fils pour ce vieux père. Compassion du Fils pour notre vieille humanité souillée. Encore une fois, on peut la discuter. Ne pas aimer du tout. Mais je demande à ceux qui hurlent au blasphème : l’avez vous vu jouée ?jusqu’au bout ? Jusqu’à ces derniers mots sur lesquels on termine : « tu es mon berger » Mot lumineux, qui prennent le dessus sur le « not »qui s’insère comme le doute peut parfois attaquer notre confiance… J’en veux à tous ceux qui nous ont instrumentalisés. J’en veux à ceux qui ont envoyé des jeunes au casse-pipe. J’en veux à tous ceux qui se servent de tout cela pour se faire de la pub… Dans la saklle, ce soir-là, 3 jeunes tradis étaient là, venus pour foutre le bazar. Jj’en connaissais un que j’avais donc repéré dans la file d’attente. Par sms, je lui ai dit : « attends, regarde, écoute… puis juge en conscience ». Ils ont rien fait finalement. A la sortie, ils m’ont dit : « on se sent trahi, on nous a menti en criant au blasphème, on a été manipulé. L’abbé X… et l’abbé Y….. nous ont poussés à y aller pour interrompre le spectacle, en nous disant que nos frais de justice seraient payés… On a été manipulés… Abbé Pierre-Hervé Grosjean

      Quant à moi, oui, je l’affirme, cette pièce m’a conduite encore plus au Christ… La froideur terrible de cette scène de théâtre où le mobilier suinte la solitude et la mort, cette froideur bousculée par l’incontinence du père et par l’amour de son fils qui se démène pour le soigner et réconforter, cette froideur dominée par la lumière et la puissance qui se dégage du Christ de Messine m’aura renvoyée à deux choses : l’apparente vacuité de notre vie terrestre – tout particulièrement à notre époque – et le seul sens, la seule question qui peuvent y être opposés : le Christ. Le Berger. Myshepherd. Myriam Picard – Nouvelles de France

      ——————————————————————————–

      URL source: http://www.humanite.fr/fil-rouge/le-theatre-contre-le-fanatisme-communique-du-theatre-de-la-ville

    • « Ce qui me gêne dans cet appel est moins ce qu’on y lit que ce qu’on y lit pas. J’aurais aimé y lire que le droit pour les femmes à s’habiller comme elles veulent est aussi vital aussi pour les femmes qui ne veulent pas porter le voile dans un pays qui l’impose. »

      Chère Valdo, vous ne voudriez tout de même pas qu’ils fassent de la peine à leur bon ami Tariq ?

      Sur la déclaration de ce bon Fontenelle : les articles et les dessins de Ch ne sont pas anti-musulmans (ie des personnes, qui ont le droit d’être croyants) mais anti-islamistes, gens qui imposent une idéologie totalitaire.

      M’enfin, islamo-gauchiste un jour islamo-gauchiste toujours.

      Extrait de l’édito de Charb :

      « Une pensée maintenant pour les musulmans, qui sont les premières victimes de et incendie. Il faut s’attendre à ce que cette agression soit instrumentalisée par l’extrême-droite pour jeter le discrédit sur tous les musulmans. Et comme l’extrême-droite abuse des amalgames foireux, ce sont tous les immigrés issus de pays à majorité musulmane qui risquent d’être stigmatisés. »

      Oh pinaiz que ça pue l’anti-musulmanisme !

      Bon, je vous mets en passant un lien mais faudra pas l’dire à Seb :

      http://www.liberation.fr/monde/01012370788-tunisie-les-meres-celibataires-sont-une-infamie-selon-une-elue-d-ennahda

  8. Bonjour !
    Voir ces couvertures de Charlie-Hebdo le vrai m’incite à raconter une anecdote qui m’est arrivée il y a peu, et très en rapport…
    Depuis plus de dix ans sur Internet, et à la sauvette auparavant, je vend de vieux magazines satiriques surtout du 19è mais aussi qqus uns récent comme les Charlie-Hebdo, Hara-Kiri Hebdo, etc. (je garde au chaud les Siné-Hebdo pour dans 30 ans 😉 ).
    Par la magie d’internet, et de google en particulier, il se trouve que pendant quelques semaines celui qui recherchait sur internet le téléphone de Charlie-Hebdo tombait sur le mien ! A cause d’une confusion entre mes annonces eBay et Charlie-Hebdo.
    Pendant l’affaire Siné, j’ai ainsi reçu 4 ou 5 appels de lecteurs indignés ! Amusant…
    Et je n’ai jamais su comment les orienter vers le vrai numéro de tèl. de Charlie, dommage.
    Pascal

    PS : je n’ai pas la couverture de cet article. Et je ne me souviens pas l’avoir eu, bizarre.

  9. En l’occurence, Olivier Bonnet sombre dans le débat journalistico-journalistique, un peu à la manière d’un étudiant-diant en journalisme qui vient de prétendre que Twitter ne rassemble quasiment que des journalistes.

    Mais qu’est-ce qu’on en a foutre des distinctions d’un homme de main de Lagardère, de surcroit prompt lui-même à insulter, et toujours porté sur l’argument d’autorité le plus facile comme le plus odieux, l’accusation d’antisémitisme, ou de nazisme, c’est selon ?…
    C’est à peu près penser qu’Askolovitch est aussi légitime pour parler de la liberté d’expression que BHL de la gauche, ou la fille Le Pen de la souffrance des pauvres, quand elle prétend les rejeter à la flotte pour peu qu’ils soient surexposés de peau.
    J’ai tendance à penser que le compliment à Mélenchon a tapé dans l’oeil de notre journaliste préféré. Il faut malheureusement se rendre compte que les Askolovitch de la planète complimentent à la fois pour faire leur travail de Lagardère boy et, personnellement, pour mépriser copieusement.

  10. Il périclite CH il faut bien qu’il fasse de la pub avec tout ces « culs-béni » qu’ils ya dans ce pays.

    Je l’ai acheté quand meme et c’est pas terrible voir un peu lourd,à part un dessin ou il ya un peintre qui a fait une caricature et un imam qu’il lui dit « blasphème » et l’autre qui lui non « c’est une bite » sinon c’est pas ça ,on voit qu’il manque du Ciné.

    Ceci dit je suis tout à fait d’accord avec le poste n6 en ce qui concerne les femmes non voilés et ça ya pas photo il ya une énorme pression de la part de musulmans etant donné que je suis d’origine arabe j’en connais pas mal et comme je suis pas musulman et que je suis un homme j’ai eu pas mal de remarque alors j’imagine pour une nana »beurette » y a un endoctrinement considérable à tel point que maintenant à la naissance ils leurs font le « muezin » à l’oreille « allah akbar mahomet est son prophète » c’est dire!

  11. Ça fait plus de 20 ans que CH est une merde !
    La période Val n’ayant fait qu’accentuer sa décadence et la connivence avec les pouvoirs en place !
    Manquait plus que le couple Charb-Guéant, sans parler de la Marine qui a dû en rajouter une louchée,
    et surtout l’incontournable Libé qui se pose en sauveur de quelques SDF de la « libre-expression » !!!
    Morte De Rire la « libre-expression !
    Et tout ça pour un pov’ cocktail molotov dans la vitrine de CH !!??…
    Dommage que Carlos soit overbooké, il y aurait balancé au moins 3 skud !
    Vraiment dommage.

  12. Merci au commentaire de Yorgos, j’ai aimé. CH était , il y a encore de cela quelques années bien, mais maintenant plus du tout. Depuis Val et tous ces lèches culs à certaines multinationales avec politicards corrompus, qui disent Liberté d’Expression et qui ne le sont pas du tout, ce qui leur est arrivé, ne me touche ni moi, ni beaucoup d’autres personnes qui n’aiment pas les Vendus/corrompus/laches et surtout qui mettent Un Gros couvercle pour faire taire La liberté d’Expression.

  13. La liberté d’expression ça n’existe pas . C’est une illusion . Dans ce monde hyper-bruyant une information ne survit que trés peu de temps , présqu’aussitôt brouillée par une autre et ainsi de suite …
    Le bruit de fond médiatique tend vers son degrés d’enthropie maximale . Aucune information n’a vraiment d’importance finalement . Ce que j’écris là en ce moment est absolument inutile ….
    La liberté d’expression c’est comme écrire un roman avec son doigt dans le sable .

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