L’impunité israélienne, ça suffit ! Non content de violer constamment le droit international depuis sa création, l’État hébreu réprime dans le sang la pacifique « Marche du grand retour » organisée par la société civile palestinienne, qui manifeste à la frontière entre Israël et Gaza pour protester contre la spoliation de 1948, nommée en arabe la Naqba (catastrophe) : plus de 500 villages palestiniens et 11 quartiers de villes palestiniennes détruits ou rasés, environ 800 000 palestiniens expulsés vers le Liban, la Jordanie, la Syrie, Gaza et la Cisjordanie. Depuis les six semaines qu’a débuté cette « Marche du grand retour », l’armée israélienne a fait plus de 100 morts, des manifestants désarmés abattus, femmes et enfants inclus, dont près de 60 pour la seule journée du lundi 14 mai, au même moment qu’officiels israéliens et américains levaient leur coupe de champagne pour fêter l’installation de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, insupportable provocation là encore en violation du droit international. À ce bilan du 14 mai, il faut ajouter plus de 2000 blessés, un grand nombre d’entre eux délibérément mutilés et estropiés, touchés aux membres inférieurs par des munitions à l’impact dévastateur.
Face à cette insupportable escalade, Emmanuel Macron « condamne les violences des forces armées israéliennes contre les manifestants ». C’est bien le moins. Mais pourquoi la France ne s’associe-t-elle pas aux quatre nations européennes (Royaume-Uni, Irlande, Allemagne et Belgique) réclamant une enquête indépendante sur les faits survenus à Gaza ? Et que fait la France pour exiger la libération immédiate de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri, emprisonné depuis août 2017 sans inculpation, victime de cette justice d’exception qui permet indéfiniment le renouvellement d’une détention administrative sans la moindre justification, puisque « Israël invoque des raisons de sécurité pour garder secrètes les possibles informations retenues contre les accusés » ? Et quid des 6 119 Palestiniens enregistrés comme prisonniers politiques en Israël ? Que fait la France pour exiger, non seulement l’arrêt de la colonisation de la Cisjordanie mais le démantèlement des colonies illégales, ainsi que la levée du blocus qui fait de Gaza une prison à ciel ouvert ?
Plus que jamais, pour surmonter la paralysie de la communauté internationale causée par le véto des États-Unis, désormais gouvernés par Trump le pyromane et ses faucons, nous renouvelons notre soutien au mouvement BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), qui à ce jour est le meilleur moyen de faire plier Israël et mettre fin au régime d’apartheid qui prive les Arabes israéliens de leurs droits de citoyens et opprime et massacre les Palestiniens.
Parti de gauche des Bouches-du-Rhône