Unanimement célébrée à l’occasion de sa mort, à la notable exception d’un média militant pro extrême droite israélienne, l’avocate et femme politique féministe défendait aussi les opprimés de la colonisation et soutenait le peuple palestinien. Elle est partie, le combat continue.

Un peuple aux mains nues – le peuple palestinien – est en train de se faire massacrer. Une armée le tient en otage. Pourquoi ? Quelle cause défend ce peuple et que lui oppose-t-on ? J’affirme que cette cause est juste et sera reconnue comme telle dans l’histoire. Aujourd’hui règne un silence complice, en France, pays des droits de l’Homme et dans tout un Occident américanisé. Je ne veux pas me taire. Je ne veux pas me résigner. Malgré le désert estival, je veux crier fort pour ces voix qui se sont tues et celles que l’on ne veut pas entendre. L’histoire jugera mais n’effacera pas le saccage. Saccage des vies, saccage d’un peuple, saccage des innocents. Le monde n’a-t-il pas espéré que la Shoah marquerait la fin définitive de la barbarie ? »
Gaza. « Je ne veux pas me taire », L’Humanité, 28 juillet 2014
Ces mots sont écrits par Gisèle Halimi en réaction à l’opération Bordure protectrice, au bilan sanglant de 2 100 morts palestiniens, dont 215 combattants selon l’ONU, le reste étant des civils, parmi lesquels 541 enfants et 250 femmes, et 72 israéliens, dont 6 civils). « La CPI [Cour pénale internationale] devrait se prononcer prochainement sur l’approbation de la demande fait par la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, d’enquêter sur les soupçons de crimes de guerre perpétrés dans les territoires par Israël et le Hamas à partir de 2014, l’année de l’Opération Bordure protectrice », nos apprend le journal israélien Haaretz le 18 juillet dernier, traduit par l’Association France-Palestine solidarité.
Pas de justice, pas de paix.