Déc 102011
 

Notre billet précédent, qui a explosé l’audience de ce blog avec 70 325 visites et 220 commentaires (ce jour à 18h25), s’achevait ainsi : « A voir si notre humble publication peut faire avancer les choses, mais surtout à nos confrères rémunérés par les grands médias d’enquêter, d’interroger l’épouse d’Eric Lalès… » Nous avons donc été servi, les médias se sont emparés de l’affaire  (hormis l’interview de l’épouse). Voici ce qu’écrit le Lab Europe 1« Selon les informations recueillies par le service police-justice d’Europe 1, la famille du policier et les autorités ont été informées mercredi soir vers 20 heures que l’état de santé du lieutenant Eric Lales s’était aggravé et qu’il risquait de succomber rapidement [Formule light pour dire qu’il n’y a plus aucun espoir, NdA]. L’un des hauts responsables de la police nous assure que le fonctionnaire était toujours en vie le lendemain matin lorsque le chef de l’Etat et le ministre de l’Intérieur se sont rendus dans sa chambre d’hôpital. Nicolas Sarkozy aurait été informé du décès du fonctionnaire une heure plus tard, à l’issue d’une réunion avec les syndicats de police, au moment où il descendait dans la cour du siège de la police marseillaise pour s’exprimer devant les journalistes. » Nous allons voir qu’il y a une erreur dans ce texte. Lisons ce qu’explique le chef du service Réanimation, toujours via le Lab Europe 1 : « Jeudi matin, j’arrive vers 8 heures, il est encore vivant, mais on sait qu’il va décéder dans les heures qui viennent. A 10h, quand Nicolas Sarkozy arrive, je lui dis que le patient est en train de mourir. Le président a passé quelques minutes à proximité du box. M. Lales était toujours en vie quand Nicolas Sarkozy est parti. Et il s’est arrêté de respirer environ 50 minutes après le départ de Nicolas Sarkozy. On a dû signer l’acte de décès aux alentours de 11h. Il est donc vrai que Nicolas Sarkozy a assisté à ses derniers instants.«  Quelle mauvaise foi ! En cinq phrases, le professeur Claude Martin parvient à nous dire que le président n’a pas vu le policier – puisqu’il est resté « quelques minutes à proximité du box » – mais à conclure tout de même qu’il a bien « assisté à ses derniers instants »…

L’interview du même praticien hospitalier par @rrêt sur images apporte des précisions :  » le mercredi soir, M. Lales a fait l’objet d’un scanner cérébral. Et nous avons constaté que les lésions du cerveau s’étaient agravées et qu’une partie de son cerveau était détruit. Les espoirs de récupération n’existaient pas. Se pose alors la question des soins actifs. M. Lales est déclaré à ce moment là « patient en fin de vie » mais il n’est pas du tout en situation de mort cérébrale dont le terme exact est « mort encéphalique ». Je suis formel là-dessus, M. Lales respirait tout seul. Le mercredi soir, il n’était donc pas mort. Quand un patient est en fin de vie, il faut discuter avec son entourage pour avoir l’accord de la famille pour arrêter les soins actifs. Nous les avons arrêtés le mercredi soir. » Eric Lalès a donc été débranché le mercredi soir : c’est exactement ce que nous avons écrit : « Eric Lalès était dans un état désespéré depuis hier après-midi. Après une discussion avec les médecins, sa femme a demandé à ce qu’on le débranche », affirmait Marc Louboutin ici-même, et il avait parfaitement raison.

Sur quoi porte donc le démenti – censé clore la polémique – de l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille ? Sur le fait qu’Eric Lalès respirait encore tout seul. Nous n’avons jamais écrit le contraire. Mais il confirme que le patient était dans un état désespéré.  Le problème est bien là : à l’heure où nous sommes quotidiennement abreuvés d’informations, par exemple sur l’état de santé des victimes de faits-divers « entre la vie et la mort », nous a-t-on dit qu’Eric Lalès était condamné depuis la veille de la visite présidentielle ? Non, pour la simple et bonne raison que Sarkozy n’aurait pu alors se rendre « à son chevet ». Relisons les propos de Louboutin que nous avons relayés : « Les réseaux sociaux de policiers ont pleuré sa mort hier soir à partir de 23h. Comment se fait-il que le président de la République puisse « partager les derniers instants » de ce policier 20 heures plus tard ? Les politiques ont demandé à ce que la nouvelle ne soit pas annoncée. » Et de fait, il a encore raison. Nous a-t-on informé qu’il n’y avait plus aucun espoir pour le sous-brigadier, que son cerveau était mort et qu’il s’en fallait d’une poignée d’heures pour que le reste suive ? Non. La rétention d’information est patente, qui a pu permettre au président d’annoncer lui-même le décès – effectif celui-là, quand Eric Lalès a cessé de respirer – et d’ajouter qu’il avait « assisté à ses derniers instants », mais pas de trop près, hein, de l’extérieur du box !

Au bout du compte, qu’obtenons-nous ? Un démenti offusqué des hôpitaux de Marseille, qui nous apprend que la présidence était au courant du fait qu’Eric Lalès n’était plus. Mais ça n’a évidement pas empêché Sarkozy de se précipiter à « son chevet », pour faire jouer à plein sa communication politique nauséabonde. En quoi le fait que ce pauvre policier respirait encore change-t-il quoi que ce soit à l’ignoble démarche du président, qui ne s’est même pas approché de lui mais s’approprie néanmoins son cadavre au service de sa propagande ? A vous de nous le dire.

 

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  49 commentaires à “Sarkozy au chevet d’un mort : la suite”

  1. Je postais hier ce commentaire sur Rue89, à la suite d’un article d’Augustin Scalbert, au sujet de cette affaire.

    « Cet article met, en fait, l’accent sur le fond du problème :

    Sarkozy nous a tellement habitués à d’infâmes récupérations de ce genre, que celle-ci apparaît plausible.

    D’ailleurs, si, quand bien même, ce que déclare le chef du service de réanimation est vrai (concernant une affaire de cette ampleur, on peut s’interroger), l’annonce de la livraison de fusils à pompe pour les BACs, est, encore et pour la énième fois, bel et bien une instrumentalisation immonde.

    D’autant que les fusils en question leur ont été retirés, ou ne peuvent plus servir, fautes de munitions, d’après des sources policières.
    Info dont on a du mal à penser que Sarkozy puisse l’ignorer…

    Récup » et mensonges, en somme. La seule différence entre les deux, étant finalement, le degré d’ignominie. »

    Et je continue de penser que la manip’, ou sa tentative avortée, est belle et bien réelle…

  2. //En quoi le fait que ce pauvre policier respirait encore change-t-il quoi que ce soit à l’ignoble démarche du président, qui s’approprie les cadavres au service de sa propagande ? A vous de nous le dire.//

    En rien.

    Et ne pas oublier que les cadavres qu’il s’approprie, il les choisit.

    Pas question de se servir d’un chômeur mort pour s’être éclairé à la bougie faute de pouvoir payer EDF

    Pas question de se servir d’une prof morte pour avoir été harcelée par ses élèves et lâchée par son administration.

    Pas question de se servir d’un salarié de France Télécom suicidé au beau temps de son ami Didier Lombard, adepte du management apr le stress.

  3. Sarkozy se retrouvera bientôt seul et face à lui-même. Le peuple de France sait ce qu’il est, d’où il vient, le mal qu’il a fait à la France et aux Français au nom d’une idéologie malfaisante et mafieuse
    Son attitude à Marseille est dans la droite ligne de ses comportements passés, de ses mensonges enfantins laissant peu de doute au fait que nous sommes très certainement en présence d’un pervers narcissique tant ses attitudes se retrouvent dans ce profil > http://profil-pervers-narcissique.blogspot.com/
    Faut-il encore se laisser abuser de la sorte ?

  4. Pour être honnête, j’ai difficilement pu saisir le déroulement exact et réel des événements entre mercredi et jeudi, votre deuxième article étant un peu brouillon. Je vais donc essayer de résumer ce que j’ai compris:

    Mercredi soir, le sous-brigadier Lalès est déclaré en état de mort cérébrale par les médecins, sa femme accepte donc qu’il soit débranché. Son état physique est jugé trop faible pour qu’il survive disons plus d’une journée après cela. Néanmoins il n’est pas encore mort . En effet, et cela est important, il respire encore, et ce tout seul. Si les réseaux sociaux ont pleuré sa mort c’est une erreur. Il est bel et bien condamné mais il ne faut pas confondre.

    Jeudi matin, M. Sarkozy se rend au chevet du sous-brigadier, pour x raisons il ne se recueille pas à ses côtés (il s’agit peut-être simplement de respect, de ne pas voler ces derniers instants à la famille). Il sait sans doute que M. Lalès est condamné mais également que celui-ci n’est pas encore mort. Il apprend d’ailleurs son décès 50 minutes plus tard.

    Je vous cite: « Le problème est bien là : à l’heure où nous sommes quotidiennement abreuvés d’informations, par exemple sur l’état de santé des victimes de faits-divers « entre la vie et la mort », nous a-t-on dit qu’Eric Lalès était condamné depuis la veille de la visite présidentielle ? Non, pour la simple et bonne raison que Sarkozy n’aurait pu alors se rendre « à son chevet ». »

    En quoi le fait d’annoncer cette condamnation aurait-elle empêché le président de se rendre à son chevet? Mort cérébrale, je le répète, n’est pas la même chose que mort tout court. Un médecin ne prononce pas la mort d’un patient qui respire encore, je ne vois donc pas en quoi c’est le président qui a décidé de l’heure du décès [1er article: « « L’État peut-il décider de l’heure officielle de décès d’un policier de terrain mort en service ? Question pas si anodine qu’il peut sembler… », réagit Louboutin. »].

    Pour finir je trouve normal que le président de la République annonce le décès d’un policier mort des suites de blessures en service. C’est une question d’hommage, je trouve (c’est un avis personnel) que dans le contexte difficile que nous vivons il faut parler sans pudeur du danger que courent nos forces de l’ordre à certains endroits du pays.

    Néanmoins et ces précisions mises à part, je condamne tout comme vous l’appropriation de certains de ces malheureux événements par notre président. Il n’avait pas besoin d’aller à son chevet.

    La façon dont il imagine régler le problème (en ajoutant encore plus d’armes) me semble complètement surréaliste. Il y aurait tellement d’actions plus responsables, pourquoi ne pas mettre cet argent dans l’éducation par exemple? Mais non, il paraît normal à l’opinion publique de dépenser de l’argent pour armer les forces de l’ordre mais pas pour fournir des bourses d’étude ou des centres de soutien à ces jeunes sans avenir. Peut-être que je suis naïve de croire que cela aiderait…

    • Si Sarkozy est resté à l’extérieur de la chambre, il n’était pas « au chevet » du policier.
      Et qu’est-ce qui définit le mieux un être humain : ses poumons ou son cerveau ?

    • Mort cérable n’est pas mort clinique. C’est à peur près déclarer qu’un type amputé du cerveau n’est pas mort. Inepte.

      Pour ma part, j’ai du mal à la différence non pas entre les cheveux rhétoriques pliés en quatre, mais entre un post UMP undercover et un post qui exonère notre ami Sarko de toute manipulation.
      Pour lui attribuer même de la délicatesse, en l’occurrence, avec la ruse finale qui consiste à déplorer un problème mineur par rapport au problème incandescent fortement exposé par cet article d’Olivier Bonnet :
      Sarko s’est-il conduit comme un populiste absolument sans aucune morale minimale, sans parler d’une lucidité présidentielle et d’une conscience citoyenne ?

      • D’après ce que j’ai difficilement compris de votre commentaire, vous pensez que je suis une militante UMP embusquée? Je vous invite à lire mon blog et à revenir en parler ensuite, parce qu’il faudrait être sacrément dérangé pour approuver la politique du président en faisant semblant de la réprouver – je n’ai vraiment pas que ça à faire.

        Je n’approuve pas du tout le comportement de notre Président face à cet événement, la « ruse finale » de mon commentaire était tout simplement mon opinion vraie. Merci de ne pas faire de procès d’intention simplement fondé sur vos suspicions.

        J’en ai simplement marre qu’à l’heure actuelle l’on se jette sur tout et rien pour enfoncer les gens (ici c’est M. Sarkozy – pardon d’écrire Monsieur, question de respect – mais sur d’autres sites je critique le matraquage d’autres hommes et femmes de tous bords politiques).

        M. Bonnet dit lui-même que le sous-brigadier était au seuil de la mort quand le président est venu, mais le message général semble être que ce dernier a décidé de la mort de M. Lalès. C’est ignoble pour la famille de celui-ci que de dire cela.
        Pour moi tant qu’un homme respire encore, il n’est pas mort. Vous volez les derniers instant d’une famille en affirmant cela. Bien sûr qu’il y a eu manipulation politique sur l’état réel de cet homme (encore une fois c’est mon opinion, pas une « ruse subtile » destinée à me faire passer pour détractrice d’un parti qu’en fait je soutiens), mais il faut arrêter les procès d’intention pour peut-être se concentrer sur les magouilles dont on a des preuves (Bouygues et le Pentagone français, au hasard).

        Maintenant si vous voulez débattre sur ce qui fait qu’un homme est mort ou non, je vous en prie, faites. Moi j’arrête là et vais réviser mes cours dans lesquels il est indiqué qu’un bon journaliste se doit d’être objectif et de n’affirmer que ce dont il a des preuves.

        • Le débat c’est égaré, il n’était pas question de savoir si Monsieur Sarkozy avait décidé du moment de la mort. Il était question de savoir s’il avait retardé le moment de sa déclaration pour en avoir la primeur dans ce qui semble être un scénario pré-écrit dans lequel il était souhaitable que le dernier souffle du policier s’intègre dans le timing.

        • Merci, enfin un commentaire « équilibré » … je vous félicite de garder la tête froide et d’analyser la situation avec objectivité. Je vois décidément malheureusement que vos amis vous défendent bien mal. Tout ce qui ne hurle pas avec la meute… est soupçonné d’être une manipulation (encore une) de l’UMP et de notre Président (dictateur ?) Sarkozy. Entre toute cette exagération (pour moi il y a qui comme à perdre leurs nerfs de peur qu’il ne repasse en 2012), il y a encore des esprits capable de faire la part des choses… et de le critiquer sur le fond ! Merci.

  5. Super boulot Olivier, bravo, tu redores le blason des journalistes. Respect !

  6. Les démentis formels ont plu de partout mais qd on veut tuer son chien , ne dit-on pas qu’il a la gâle ?

    Comme le disait très bien un twittos,  » l’anti-sarkozysme est un naufrage « 

    • Démenti de quoi, exactement ? Rien de ce que j’ai écrit n’a été démenti, cher ami, ne vous déplaise.

    • Tuer son chien parce qu’il a la gale, c’est un peu comme les gars qui défouraillent à coup de kalache après un casse de surgelés en descendant un de leur pote au passage en plus du flic… Son chien c’est plutôt quand il a la rage qu’il faut l’abattre pour la gale.il y a de bons traitements.,Les casseurs sûr que eux,ils l’avaient la rage !

      C’est interpellant tout de même, ils devaient être loin largués les mecs pour descendre deux personnes pour si peu… ou alors ils avaient d’autres choses à se reprocher mais cela l’histoire ne le dit pas. Chronique de délires annoncés…. tout de même j’aimerais en savoir un peu plus. Parce que des kalachnikovs, c’est pas cela qui manque de nos jours,cela se trouve plus facilement et moins cher que les surgelés….

      • « Parce que des kalachnikovs, c’est pas cela qui manque de nos jours,cela se trouve plus facilement et moins cher que les surgelés…. »

        Ah? Sur quoi vous basez-vous pour affirmer quelque chose d’aussi énorme?

        • C’est vrai que je en connais pas la situation en France, je parle pour certains quartiers de Bruxelles et j’exagère à peine… où des ado peuvent se procurer un flingue ou ne kalachnikov assez facilement. Et ce que je mets en cause c’est le fait que de tels trafics se produisent impunément, que les armes prolifèrent et que cet accès facile entraîne des gamins dans des spirales de violence dont ils ne sortiront plus.. J’ai pu voir ce phénomène se banaliser dans des quartiers où il n’existait pas auparavant.
          Le problème existe aussi en France mais je ne sais pas avec quelle intensité.
          « “On en trouve de plus en plus en France et elles sont vendues à moins de 1000 euros” A. Bauer sur les Kalachnikovs
          http://piratages.wordpress.com/2011/12/07/chiens-de-guerre/#comments
          A Bruxelles, on peut en trouver pour 200 euros et parfois moins et je me base sur mon vécu sur le terrain,dans la rue…. idem pour les flingues
          La problème des armes, il doit se régler en amont, comme celui de la came, chez les gros trafiquants.
          Alors OK, les surgelés restent moins chers… mais tout de même…

          • Et complément d’info après quelques recherches sur l’usage et l’origine des kalachnikovs, je suis tombée sur ceci
            « Trafic d’armes: tous les vendeurs de kalachnikov acquittés
            Un policier a infiltré une bande qui se livrait à un trafic d’armes lourdes à Anderlecht, dans le quartier de la place Lemmens. Cela avait permis d’inculper huit personnes, mais le tribunal a acquitté tout le monde car il a estimé qu’il y avait provocation policière. »
            http://www.rtl.be/info/belgique/faitsdivers/353770/trafic-d-armes-tous-les-vendeurs-de-kalachnikov-acquittes
            Quand a l’ex-ambassadeur des États-Unis, il évalue le prix d’une kalache au marché noir à Bruxelles à 50 euros. Et il n’a pas tort… et je ne crois pas que la Belgique et la France ce soit tellement différentes pour ce genre d’affaires… et après il y a des gens qui meurent et aussi des p’tits gars pas pires que d’autres qui passent de la petite délinquance à la criminalité pure et dure sans toujours avoir compris très bien quand comment ils en sont arrivés là,. j »en reste interloquée..

  7. Quelqu’un peut me dire pourquoi cette histoire ne me surprend pas? Cette compagne Présidentielle ne fait que commencer… Y’en aura d’autres 😉

    Déjà qu’ils avaient réussi (semble t-il) à  »débrancher » DSK…

  8. Olivier cite Bénédicte Desforges. Le hasard a voulu que Partageux publie un ancien texte signé d’elle voici peu. C’est d’une tout autre nature mais tout aussi révoltant.

    http://partageux.blogspot.com/2011/12/la-boite-de-thon.html

  9. Merci pour les points sur les i
    (ça va sans dire, mais ça va mieux en le disant)
    Même si on n’est pas à un mur de Berlin près…

  10. Moi je dis qu’il faut attendre les vidéos pour se faire une idée; d’ailleurs si BFM TV veut bien se charger d’une reconstitution, on pourrait y voir plus clair : à quelle heure le président est il arrivé à l’hôpital ? Combien de temps est-il resté ? A t’il quitté précipitamment l’hôpital ou avait il visiblement un air serein ? Du coté du mort, ça serait bien de savoir s’il a quitté sa chambre après la visite du président. Si oui, est-il resté dans le couloir ou s’est il couché dans une autre chambre ? Avait il l’air plutôt vivant ou plutôt mort ? L’a t’on délaissé pour s’isoler dans une pièce et danser une danse de la joie ? Je ne sais plus quoi penser, tout ceci est perturbant…

  11. Une suggestion, par soucis d’économie, (la dette qui explose et tout ça), reprendre les armes données au CNT libyen pour les donner aux policiers français. Ha, non, suis-je bête, donner c’est donner reprendre c’est voler. Autre idée, et si c’était avec ces armes que les libyens vont revendre que les policiers français ou d’autre nationalités vont se faire tuer ? Parce que les kalachs qui arrivent sur le sol Français, pour le moment elles viennent des Balkans ou les dons d’armes ont été copieux déjà, mais viendra bientôt le tour des armes généreusement offertes au CNT libyen. L’effet boomerang en quelque sorte.

  12. La vie n’a pas de prix, …. mais la mort a le sien !

  13. Je n’ai qu’une chose à dire c’est merci à vous olivier de faire un vrai travail journalistique et de nous en faire profiter combien de pseudo journaleux ne fonctionne que sur le buzz et lorsque celui est critiqué se mettent en silence radio ce qui n’a pas été votre cas. Nous vivons actuellement dans un pays où tout fonctionne sur la médiatisation (ou sur médiatisation au choix) d’évènement choquant dans le seul et unique but d’amener les voix des téléspectateurs lobotomisés aux urnes. N’oublions la derniere élection présidentielle lors de laquelle la plus grande majorité des images diffusé dans les journaux étaient des images de violence et de cités horribles qui ont permis à notre cher sarko d’être elu. Ce qui a marché une fois peut remarcher nous sommes assez bête pour ça.
    Alors merci a vous de nous permettre de relayer l’information même si personnellement l’idée m’était déjà apparu lors de l’annonce de sarko

  14. Je me faisais la même réflexion, sur les divers récup gouvernementales depuis 5 ans, on a les indignations qu’on peut, tout ce qui peut servir électoralement est bon à prendre, je voudrais connaitre le taux de suicide chez les policiers ou gendarmes, et savoir combien « souffrent » de leur conditions de travail, ce n’est pas ironique, je déplore l’attitude des Guéant, Sarko Copé et consorts en un seul mot, qui s’agitent quand un représentant de l’ordre décède sous les balles d’un voyou, mais ignorent complètement leur souffrance au travail et ne se gênent pas pour réduire leur nombre. Alors fournir des fusils à pompe à certains pour palier les 8 ans de gestion de la sécurité par Sarkozy est vain et si on parlait de son bilan, plutôt que de verser une larme sur tel ou tel fait divers aussi regrettable qu’il soit.

  15. Un peu fatiguée, après pas mal de recherches cette nuit, je reviens avec un autre aspect du problème, les kalachnikovs se multiplient. Les saisies d’armes sont en constante augmentation.ce qui implique que le nombre d’armes non déclarées en circulation l’est aussi.
    Déclarer pompeusement l’attribution de 150 fusils à pompe à la bac, c’est tout bonnement ridicule, cela ne résout rien, c’est la promesse de plus de morts et de plus de blessés, policiers et autres.. Et Monsieur Sarkozy joue du pathos en mettant un leurre en avant. La vrai question est celle du démantèlement du trafic d’armes, ce n’est pas seulement un policier qui est mort à Marseille, n’oublions pas que dans le courant de la même semaine d’autres personnes sont mortes ont ont été grièvement blessées. Trois morts et deux blessés graves, effectivement Monsieur Sarkozy choisit les morts qui le servent dans ses ambitions.
    http://www.linternaute.com/actualite/depeche/afp/29/864724/marseille_trois_morts_en_une_semaine_dans_des_fusillades_a_la_kalachnikov.shtml
    Les « faits divers » où interviennent des armes et principalement des armes de guerre se multiplient. Autant pour les statistiques de la « sécurité » !
    Je suis Belge et j’ai donc commencé mes recherches par la proximité, (voir commentaire plus bas). Un policier arrive à infiltrer un groupe de trafiquants, mais ceux-ci sont acquittés parce que cette infiltration était assimilée à une provocation policière.
    Il semble qu’en France, il existe des similitudes. Comme pour les question de trafic de drogue, les prises sont celles de petits détenteurs et de petits trafiquants mais jamais les organisateurs et bénéficiaires du trafic à grande échelle.
    Deux questions donc à Monsieur Sarkozy
    Pourquoi ce silence au sujet des autres victimes ?
    Que comptez-vous mettre en œuvre pour démanteler un trafic en constante augmentation,qui fait toujours plus de victimes, policiers, voyous mais aussi des victimes « collatérales. Avec la kalachnikov, on ne fait pas dans le détail. La preuve en est que celui qui a tué Eric Lalès a également tué un de ses potes dans la foulée.
    Le nombres des victimes de ce trafic va continuer d’augmenter si rien n’est fait pour le démanteler.
    Que compte faire Monsieur Sarkozy à ce sujet au cas peu probable où il serait réélu ?

  16. Merci de cette mise au point, que je relie, tout comme l’affaire d’origine

  17. Vous confondez mort cérébrale et mort clinique ! Il n’y a pas de contradiction formelle à ce que la mort cérébrale a été constatée la veille et que la mort clinique soit intervenue le jour suivant… Est-ce qu’Ariel Sharon est mort selon vous ? Pourtant, ça fait plus de 4 ans que sa mort cérébrale a été constatée. Bref, c’est une tempête dans un verre d’eau votre histoire… Sur le fond, la politique c’est de la communication ! Et la communication, aujourd’hui, c’est de plus en plus de l’émotion… c’est un fait, c’est une évolution de société. Sarkozy de ce point de vue, est juste « en phase » avec son temps. Il fait exactement comme tous les autres. On peut le déplorer, sans pour autant en faire un argument partisan. Vous n’allez quand même pas me faire croire que la gauche n’instrumentalise pas l’émotion ?

    • Pas d’accord, il ne fait pas « exactement comme tous les autres« , il pousse encore et toujours plus loin le bouchon de l’obscénité.

      • Allez je vous aide. Ce n’est pas ça qui vous gêne le plus au fond… c’est le choix du sujet pour lequel il s’indigne : un policier mort en service et la rhétorique de la fermeté qui va avec (avec force fusils d’assaut). Votre opinion est intéressante, mais cela ne reste qu’une opinion… très subjective : en fait-il toujours trop ? Tel Maurice qui pousserait le bouchon toujours trop loin ? Permettez-moi juste un contre-exemple (pour le plaisir) : Sarkozy ne s’est pas exprimé après le drame de la mort de la petit Agnès. On ne vous a pas entendu lui tresser des lauriers pour autant… Résister à l’émotion, très bien. Puis-je inversement vous proposez de résister à l’émotion sur les sujets suivants : immigration, délocalisations, licenciements boursiers, déficit de la SECU… Bref. La liste est longue des sujets sur lesquels la gauche fait un chantage émotionnel depuis des années. J’aimerais donc par souci de cohérence vous entendre de temps dénoncer cette manipulation là.

        • Toujours pas d’accord : en quoi aborder les sujets que vous citez serait-il faire un chantage à l’émotion ? J’attaque Sarkozy parce qu’il va faire sa com’ sur un cadavre encore chaud…

          • Décès de la compagne d’un sans-papiers qui s’est immolée par le feu : http://tinyurl.com/c7r5nsa > On sait bien par qui sont récupéré politiquement ce genre de « morts » … quand au « cadavre encore chaud » (les mots sont habilement choisis pour rajouter du morbide !). Vous l’attaquez sur la forme (a quelle heure ? dans quel couloir ?) … pour mieux disqualifier le fond. Plusieurs personnes vous ont déjà fait remarquer qu’au niveau purement factuel il n’est pas faux de dire que cet homme n’était pas encore mort… puisqu’il respirait. Enfin, là où vous voyez un manque de respect… d’autres y voit un hommage : au moins, sa mort n’aura pas servi à rien ! Je m’arrête là.

        • Permettez-moi juste un contre-exemple (pour le plaisir) : Sarkozy ne s’est pas exprimé après le drame de la mort de la petit Agnès.

          Permettez-moi juste de vous contredire, pour le plaisir : il ne s’est pas exprimé justement pour que des gens comme vous puissiez le mettre en avant comme vous le faites. A la place il a envoyé Guéant et Fillon… Facile.

          Il y a un truc qui m’énerve passablement chez les gens de droite en général : ils ne peuvent pas s’empêcher d’avoir comme argument fatal « oui mais la gauche ne ferait pas mieux ». Est-ce qu’il ne serait pas possible de commenter un fait pour ce qu’il est tout simplement, sans comparer à ce que ça aurait pu être si bla bla bla. Le prez se sert de la mort d’un flic pour se faire mousser, c’est immonde, point barre. Si demain, Hollande ou Mélenchon faisait la même chose, je leur cracherais à la gueule tout pareil.

          • Au contraire, j’essaie justement de vous démontrer (si vous m’en laissiez la possibilité) que le fait de surfer sur l’émotion n’est pas réservé à la droite… ni à Sarkozy… et je vous invite donc à être attentif et à ne pas tomber dans le chantage émotionnel de la gauche.

          • Je pense avoir bien compris ce que vous écriviez dans votre première intervention et je ne suis pas d’accord quand vous dites, en gros, que tout se vaut (politique = communication = émotion) donc finalement ça légitime un peut tout. On peut le déplorer mais finalement c’est du détail.

            Oui la récupération n’est pas l’apanage de la droite, et alors ? Ça ne nous donne pas le droit de commenter ? De trouver ça dégueulasse. Après on peut jouer sur les mots, mort cérébral, mort clinique, etc. Moi ce que j’ai vu c’est Sarko se la jouer il est mort dans mes bras la larme à l’œil, alors que c’est lui-même qui empêche les flics de bosser correctement (réduction d’effectifs, lois inefficaces/inapplicables qui s’empilent/s’annulent/se contredisent, etc). Ce n’est pas la première fois qu’il se met en scène, quitte à perturber le bon déroulement (cf l’école maternelle prise en otage). Ce mec là atteint des sommets d’indécence et c’est lui qui est président aujourd’hui à ce que je sache.

            Je vous remercie de votre attention mais je m’informe suffisamment auprès d’un tas de sources différentes pour ne pas avoir besoin de « la gauche » (c’est qui la gauche au fait ?) pour me faire ma propre opinion.

  18. Juste une remarque en passant (je suis d’accord avec l’article) : commencer par « Notre billet précédent, qui a explosé l’audience de ce blog avec 70 325 visites et 220 commentaires (…) », ça peut sembler un peu maladroit. Surtout par rapport à un sujet aussi macabre.

    Je suis bien conscient que contribuer à diffuser une information c’est important, mais là, on sent un peu l’orgueil.

    • C’était pour souligner l’ampleur qu’a pris l’affaire !

      • Oui, mais… sincèrement, est-ce vraiment important ? L’ampleur d’une affaire se définit d’elle-même, par les réactions des gens.

        C’est comme braquer une pancarte indiquant « ATTENTION IMPORTANT ». D’ailleurs, bon nombre de manchettes le font, c’est devenu un poncif tel qu’on se retrouve submergé par les sujets « importants », sans plus savoir que faire. On se retrouve petit et perdu, et on ne fait rien.

        Enfin, tout ça reste subjectif, et je tombe dans le hors-sujet. Bonne continuation.

  19. Laissons la récupération politique de côté, on a l’habitude.
    Des armes puissantes pour les BAC, pouquoi pas, mais elles en sont déja dotée et ne peuvent s’en servir qu’en cas de légitime défense et encore en réflichant sur les risques d’émeute si un délinquant est atteint.
    La prolifération des armes, il n’y a pas besoin de lois, elles existent encore faut il du courage aux magistrats, ce qui est devenu un grand défaut (encore un problème de déroulement de carrière…)
    Nancy, agglomération de 350 000 habitants, il y avait un quartier défavorablement connu, le Haut du Lièvre. Il y a quelques années, le procureur de la République a décidé d’une perquisition générale dans tous les appartements dès 6 heures du matin. Policiers, gendarmes, CRS, gendarmes mobiles, douanes, brigade canine, tout le monde sur le pont et ce fut positif. maintenant ce quartier est relativement calme et même cité en exemple. Il reste d’autres quartiers encore chaud.
    Il nous faut dans toutes les grandes villes des procureurs de la République qui en ont dans le pantalon et qui prennent de telles décisions, sans attendre le bon vouloir des politiques qui s’activent de plus en plus à l’approche d’élections, uniquement pour s’en mettre plein les poches avec leurs amis.

  20. La propagande a toujours existé depuis les temps anciens et aujourd’hui les journalistes sont bien trop souvent muselés ou se retrouvent comme dans le cas de Francesoir en situation de banqueroute. Sarko peut donc continuer a travailler son image puisque seul qq blogs peuvent encore s’exprimer.

  21. […] Notre billet précédent, qui a explosé l’audience de ce blog avec 70 325 visites et 220 commentaires (ce jour à 18h25), s’achevait ainsi : « A voir si notre humble publication peut faire avancer les choses, mais surtout à nos confrères rémunérés par les grands médias d’enquêter, d’interroger l’épouse d’Eric Lalès… » Nous avons donc été servi, les médias se sont emparés de l’affaire (hormis l’interview de l’épouse)… >>>> Un rab de liens : http://blogs.mediapart.fr/blog/rimbus/091211/quand-le-president-donne-lextreme-onction-ou-les-limites-du-story-telling & http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4535>>>> Il y a des spécialistes de l'excrême-onction…  […]

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