La devise de Nicolas Sarkozy pourrait être : « plus c’est gros, mieux ça passe ». Après le grotesque épisode Seafrance, où il a fait mine de voler au secours du projet de coopérative ouvrière avec une proposition débile – « une escroquerie de campagne » selon le Parti de gauche – , il prétend vouloir instaurer la fameuse taxe Tobin imposant les transactions financières. Attac, l’organisation alter-mondialiste qui porte ce projet de taxe depuis toujours, démonte brillamment l’imposture : « De qui se moque le gouvernement ? Il y a à peine un mois le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, Pierre Lellouche, s’opposait au vote par le Sénat d’une telle taxe, estimant que la France « ne peut légiférer seule » car ce serait « contre-productif » et cela « nuirait à la place financière de Paris ». Depuis deux ans déjà Nicolas Sarkozy orne ses discours d’envolées lyriques sur la taxe Tobin. Il avait promis que le G20 de Cannes marquerait une avancée décisive : l’échec a été total. Aujourd’hui, à trois mois du premier tour de l’élection présidentielle, il prétend la décider seul, éventuellement avec l’Allemagne. Cette annonce est purement opportuniste : elle ne vise qu’à atténuer l’effet désastreux de l’annonce de la TVA « sociale », dont chacun sait qu’elle frappera d’abord les couches populaires. Elle manque totalement de crédibilité : contrairement à ce qui se fait toujours avant d’introduire un nouvel impôt, tout indique que Bercy n’a mené aucune étude sérieuse de faisabilité pour préparer la
mise en place d’une telle taxe au plan français. Tous les actes de Nicolas Sarkozy – réformes fiscales, réforme des retraites, sauvetage des banques sans contrepartie, casse des services publics… – montrent qu’il gouverne pour la finance. Rappelons également que Nicolas Sarkozy a supprimé en 2008 l’impôt de bourse, qui taxait à la Bourse de Paris les transactions sur actions au taux de 0,3%. Nicolas Sarkozy joue donc de façon indécente avec le symbole de la taxe Tobin pour tenter de redresser son image de président des riches. La manipulation politique est trop grossière pour que les citoyens se laissent abuser. » Voire, hélas.
Mise à jour : bonus vidéo signalé par le plumonaute Zorg, en date de 1999. Ecoutez l’argument de Sarkozy pour refuser la taxe Tobin…
Tu as entièrement raison, Olivier, sur l’enfumage de la taxe Tobin. Mais je voudrais revenir sur l’affaire SeaFrance.
Là aussi, Sarko s’est montré un maître indépassable dans l’art de l’enfumage bien clivant.
Une Scop ne peut fonctionner que : 1) si l’ensemble des personnels concernés sont d’accord pour cette solution ; 2) l’État, à travers sa justice, est prêt à favoriser cette solution.
Pour prendre un exemple de Scop qui pourrait fonctionner parce que la condition 1 est remplie, les Fralib de Gémenos (thé Éléphant) veulent reprendre en Scop leur marque, qui a toujours été française, dont le principal débouché est la France, et qui est bénéficiaire et rentable. Refus d’Unilever (qui en est devenu propriétaire), débouté à plusieurs reprises dans les procès qu’il intente aux ouvriers. MAIS LÀ, IL N’EST PAS QUESTION D’UNE INTERVENTION DE L’ÉTAT. LES FRALIB PEUVENT CREVER !!
Par contre, là où il n’y a aucun accord entre les salariés, l’État, par la bouche de son n° 1, Sarkozy, promet (fait semblant d’imposer) la solution Scop, bien clivante, qui permet de mettre au jour les querelles internes à l’entreprise, voire les turpitudes de la CFDT locale, coup de billard à trois bandes, pour faire passer les salariés pour des minus incapables de s’entendre et de prendre le glorieux risque (!) de tout perdre dans une Scop aussi mal barrée, et pour, en prime, embarrasser la CFDT nationale et son secrétaire, Chérèque, un peu trop critique ces derniers temps, et tenu (à tort ou à raison) pour un soutien du social-démocrate Hollande (qu’on n’a toujours pas entendu sur ce dossier bien m…rdeux…).
Résumons : quand ça serait possible, ne surtout pas le faire ; quand il est évident que c’est impossible, on s’agite, on souffle le chaud et le froid, on se donne l’air du sauveur, « mais c’est de leur faute, salauds d’ouvriers, ils n’en veulent pas… »
On est bien dans la guerre de classes, et Sarkozy l’attise.
Sarkozy n’est pas un sale mec, c’est un zombie abject, qui pourrit tout ce qu’il touche, c’est une sorte de Midas à l’envers : Midas transformait tout ce qu’il touchait en or ; Sarkozy transforme tout ce qu’il touche en cendres et en putréfaction.
Qu’il dégage !… On n’en peut plus de ce fum…er !… Qu’il aille pourrir au diable !
Nabo, le petit crétin qui ne pense qu’à lui et à sa campagne (qui peut croire qu’elle n’a pas déjà commencé)? Moi, je dirai que tout ce qu’il touche se transforme non en cendres mais en Merde………………..
Cette petite vidéo serait bien à sa place en fin de cet article :
Quand sarko était contre la taxation financière :
http://www.youtube.com/watch?v=LnpVYdKharA&feature=player_embedded
En effet, je la rajouterai ce soir, merci 🙂
Suppression de l’impot de Bourse? merci pour l’info
Notre Nicolas 1er ne recule devant rien…
Excellent M. Bonnet.
Voir aussi:
http://lamauragne.blog.lemonde.fr/2012/01/08/cellule-de-riposte-7112-taxe-sur-les-transactions-financieres/
jf.
Tobin or not Tobin ?
Le mal c’est le capital… oui mon Général !
C’est la tête, à la tête ou dans la tête…
Il faut imaginer le mal heureux
pour avoir accès au bonheur
Le mal se fait du bien… c’est ça le malheur
Parce que le mal ne se fait jamais mal…
il est malin !
Il ne vise que son bien…
aux dépens de tous les autres
Le quant à soi, le pour soi, le chez soi…
c’est là où il s’emballe
Ouvre et découvre le bal…
Ce ne sont pas les autres, donc c’est moi
Le soit disant aimable…
est l’être le plus haïssable
Qui cherche son bien,
ne peut s’empêcher de faire mal
On n’est bien servi que par soi-même !
se dit le mal heureux
On a vite fait de le découvrir
Chacun tirant vers lui la couverture
Pour se protéger, cela va sans dire
Mais aussi pour priver l’autre de sa monture
Que c’est bien de se faire du bien,
se dit le mal heureux
Et ça m’attriste, tous ces bonheurs tristes
Qui attestent qu’en nous le mal est inébranlable…
Maladie incurable
Le moi travaille pour moi
Donc le mal pour le mal…
en amont et en aval…
La définition même de la méchanceté
Moralité : les hommes sont bêtes et méchants
Chacun pour soi…
Et personne pour personne
La vraie politique… la bonne politique
Commence quand on commence
à renoncer à soi
Ne soyons pas sceptiques…
tout idéal est ascétique…
L’autre politique,
c’est la politique de l’AUTRE
Celle qui se préoccupe de quelqu’un d’autre
Mais le malheur reste le propre de l’homme
Parce qu’il cherche avant tout
son propre bonheur…
Ni le mien… ni le nôtre…
mais le sien…
qui donne la bonne heure !
Le capital… c’est le mal… oui mon Général !
http://www.lejournaldepersonne.com/2012/01/tobin-or-not-tobin/
Plus c’est gros, plus ça passe ! Henri Emmanuelli rappelle opportunément que LA TAXE TOBIN A DÉJÀ ÉTÉ VOTÉE EN FRANCE ! NabotLéon aurait sérieusement besoin de cours de rattrapage…
« Henri Emmanuelli rappelle qu’il y a onze ans déjà, le lundi 19 novembre 2001 exactement, l’Assemblée nationale a adopté le principe d’une taxe Tobin, d’un montant maximal de 0,1%, sur les transactions financières spéculatives internationales.
Cette mesure a même été introduite dans la loi de finances pour 2002 à l’initiative de la commission des finances de l’Assemblée nationale qu’il présidait alors.
D’où sa grosse colère : « Il est quand même stupéfiant que le président de la République propose de faire voter une disposition qui existe déjà dans la loi française depuis 2001. »
Et d’ajouter : « Il est stupéfiant que le président de la République ne sache pas que dans le code général des impôts la Taxe Tobin existe déjà ! Il y a des limites au cynisme et à l’irresponsabilité. »
C’est ici :
http://www.sudouest.fr/2012/01/09/nicolas-sarkozy-a-t-il-oublie-que-la-france-a-deja-vote-la-taxe-tobin-600113-705.php
et là
http://lelab.europe1.fr/t/la-taxe-tobin-existe-deja-546
avec d’utiles précisions : « Les deux conditions posées par cette loi sont :
– une entrée en vigueur que si une mesure identique est adoptée par les autres pays de l’Union européenne
– un montant maximal de 0,1%, sur les transactions financières spéculatives internationales
Malgré tout, cette taxe est déjà présente dans le code général des impôts, à l’article 235 ter ZD. »
Pour les ceusses qui veulent une vraie coupure avec « le système capitaliste », ne pas oublier que la taxe Tobin ne fait qu’aménager ledit système. En aucun cas c’est une rupture ! Une partie de la droite l’aurait-elle compris?
[…] Plume de presse – 9 janvier 2012 – […]