Juil 212021
 
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Sainte-Laïcité, priez pour nous, pauvres pêcheurs de voix catholiques.

« Ce vendredi 16 juillet 2021, Emmanuel Macron s’est rendu en déplacement officiel à Lourdes, réagit le député insoumis (Parti de Gauche), Bastien Lachaud. Cette visite n’est pas anodine. Le président bafoue le principe de laïcité et fait sienne une vision identitaire et réactionnaire de l’histoire de France. Pourtant, l’intérêt général commande au contraire de rassembler notre peuple autour des principes républicains.(…) Qu’un président rende visite au sanctuaire de Lourdes pour y saluer les pèlerins, accompagné par le délégué apostolique et le recteur du sanctuaire, un 16 juillet, date anniversaire de la dernière apparition de la Vierge Marie à Bernadette Soubirous dans la grotte de Massabielle, le 16 juillet 1858, n’est évidemment pas un geste anodin. (…) Le message est clair : le président de la République s’est associé directement et étroitement à un rite religieux. Rupture nette avec la pratique de ses prédécesseurs : François Hollande, Jacques Chirac et François Mitterrand se sont tous les trois rendus à Lourdes au cours de leurs mandats respectifs. Mais ils se sont bien gardés de pénétrer dans le sanctuaire, a fortiori à la date du pèlerinage. Et surtout, quelle transgression inouïe de la laïcité ! Les principes de séparation de l’Église et de l’État et de neutralité de ce dernier sont foulés aux pieds par celui-là même, le président de la République, qui se devrait d’en être le garant. (…) En rendant une visite officielle au sanctuaire de Lourdes, le Président s’est placé dans les pas de Philippe Pétain, dernier « chef de l’État » à s’y être rendu avant lui, le 20 avril 1941. Le symbole est d’autant plus funeste que la date qu’Emmanuel Macron a choisi pour se rendre à Lourdes, le 16 juillet, est aussi celle de la commémoration de la « Rafle du Vel’ d’Hiv’ », le 16 juillet 1942, emblématique de la collaboration du régime de Vichy avec la politique nazie d’extermination des Juifs. Marcher dans les pas de Pétain, le jour même de la commémoration de la « Rafle du Vel’ d’Hiv » : le geste est si effarant que l’on n’ose imaginer qu’il ait été conscient. Il reste que l’avoir commis est une faute, morale autant que politique. »

Tout cela après nous avoir bassinés depuis des années avec la laïcité, enfantant même une loi « anti-séparatisme » dévoyant le concept pour en faire une arme antimusulmans : nous avions bien raison de le dénoncer sur tous le tons ! Aujourd’hui, les masques sont tombés, sans équivoque.

Peut être un dessin animé
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Juil 202020
 

« D’après nos calculs, le budget pour une famille de quatre personnes avec deux enfants âgés de plus de 11 ans (NDLR : âge à partir duquel un enfant doit obligatoirement en porter un) s’élève à 96 euros par mois pour des modèles lavables et à… 228 euros (!) pour des masques à usage unique » : Le Parisien chiffre l’ampleur du scandale de refuser la gratuité des masques désormais obligatoires (depuis ce matin) dans les lieux publics clos.

Les députés France insoumise expliquaient dans leur projet de loi du 28 avril dernier : « il est indispensable de généraliser le port du masque dans la population et le rendre obligatoire dans les lieux publics. Pour ce faire, il faut que ceux-ci soient accessibles, donc disponibles, mais aussi gratuits. Même si le coût unitaire du masque peut sembler modique, il ne sera pas à la portée des personnes les plus démunies déjà fortement touchées par la crise sociale. (…) Pour que le port obligatoire du masque soit possible, il faut que personne ne se pose la question de s’en passer. Pour qu’il soit efficace, il faut que personne ne doive économiser les masques par manque d’argent. »

SOLIDAIRES 28
Les Insoumis ne sont pas seuls à le réclamer : le Parti socialiste, Europe Écologie-Les Verts, l’association Attac, la CGT et l’Union syndicale Solidaires aussi.

Le groupe parlementaire France insoumise fait preuve de constance : après que la proposition de loi du 28 avril, présentée par Bastien Lachaud, a été rejetée, Alexis Corbière a présenté un amendement au projet de loi sur l’état d’urgence sanitaire dans la nuit du 8 au 9 mai, pour demander à nouveau la gratuité. Amendement rejeté… en huit secondes exactement, sans discussion (voir la séquence vidéo), jugé « irrecevable ». Jamais deux sans trois, dit-on ? C’est cette fois Adrien Quatennens qui va s’y coller : une nouvelle proposition de loi a été déposée aujourd’hui 20 juillet. Que répondra cette fois La République en marche ?

Post scriptum : les ventes de masques ont généré 175 millions d’euros de chiffre d’affaires dans la grande distribution.

Mise à jour du 22 juillet : Macron répond non.

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Juin 152020
 
Macron à la télévision hier soir à 20h : ne vous fiez pas à son air de premier communiant, il continue de se moquer du monde et prépare de nouvelles régressions sociales.

Macron ne réinvente que vacuité, hypocrisie et recyclage de vieilles lunes libérales.

Vingt minutes entre autosatisfaction ô combien déplacée (les masques, Monsieur le président, le premier tour des législatives !), un mot convenu sur le racisme, invoquant « le communautarisme » en clin d’oeil à l’électorat d’extrême droite, rien sur les violences policières mais un couplet ultra réactionnaire sur l’histoire, « On ne déboulonnera aucune statue en France » sur l’air de la dénonciation d’une soi-disant repentance à la mode sarkoziste, même fond de sauce que le Rassemblement national – et dire qu’il fallait « faire barrage » en votant Macron ! Pour le reste ? Le député insoumis Bastien Lachaud, notre camarade du Parti de gauche, conforte cette analyse.

Non seulement il ne mentionne pas de hausse des salaires – sauf pour les soignants, alors que l’urgentiste Patrick Pelloux résume le sentiment général sur la mascarade actuelle par un « Le Ségur de la santé est une grande foutaise » bien senti -, mais il y a cette phrase, lourde de menaces, « La seule réponse est de bâtir un modèle économique durable et fort, de travailler et produire davantage pour ne pas dépendre des autres”. Un autre député insoumis, Adrien Quatennens, lui aussi du Parti de gauche, le relève avec petinence.

En effet, alors que Sa Suprême Hypocrisie a encore fait son numéro de « Je serai le premier à me réinventer », que signifie ce « travailler et produire davantage » sinon l’éternel recyclage des vieilles lunes libérales ? Le « nouveau monde » de Jupiter exhale décidément des effluves bien rances. Du reste, qui donc appelait justement à « travailler et produire davantage », comme le rapporte un article du Monde en date du… 23 septembre 1950 ? Georges Villiers (1899-1982), président du Conseil national du patronat français, ancêtre du Medef. Tout est dit, non ?

Macron se réinvente en président du patronat de 1950 !
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