Août 152020
 

Après les lieux clos recevant du public, le port du masque est désormais exigé même en extérieur, dans les rues les plus fréquentées, mais aucune mesure semblable ne concerne les entreprises, pourtant premiers lieux de contamination. Et l’on sanctionne un inspecteur du travail coupable d’avoir voulu protéger des salariés !

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Tu rigoles ? On va pas embêter le Medef !

Pourtant, dans le recensement des foyers d’infection (ou clusters en anglais, comme il est très agaçant que les médias usent de ce terme jusqu’à plus soif), « plus d’un cluster sur cinq se trouve en entreprise », comme le titrent Les Échos. « Dans un contexte de recrudescence de l’épidémie de Covid-19, les entreprises apparaissent comme d’importants foyers de propagation du virus », écrit pudiquement le quotidien économique libéral, qui poursuit ainsi : « Les regroupements familiaux et amicaux ne sont pas les seuls responsables de la reprise de l’épidémie de coronavirus. Les entreprises sont montrées du doigt, alors que le nombre de clusters ne cesse de croître (91 nouveaux foyers hebdomadaires déclarés début août contre 65 fin juillet) ». L’article mentionne le chiffre de 22% de ces clusters concernant les entreprises, hors établissements de santé, sans évoquer les 78% d’autres foyers, et pointe vers le point épidémiologique de l’agence d’État Santé publique France en date du 6 août dernier. Qu’y lit-on en page 14 ? « Parmi les 609 clusters, le milieu familial élargi (plusieurs foyers) et les événements publics/privés rassemblant de manière temporaire des personnes restent les types de collectivités les plus représentés (21%), avec les établissements de santé (ES) (17%) et les entreprises hors ES (22%). » Non mais, sérieusement, qu’est-ce que c’est que cette façon de s’exprimer, en plaçant le pourcentage le plus élevé à la fin tout en faisant mine au début de commencer par celui qui est en tête (« les types de collectivités les plus représentés »)? Remettons la phrase dans le bon sens, rectifiée de ce qui apparaît objectivement comme une grossière tentative de manipulation sémantique : parmi les 609 clusters, les entreprises hors ES restent les types de collectivités les plus représentés (22%), avec le milieu familial élargi (plusieurs foyers) et les événements publics/privés rassemblant de manière temporaire des personnes (21%) et les ES (17%). C’est plus clair, mais Santé publique France refuse de l’écrire.

Masques coronavirus : une centrale d'achat pour les entreprises ...
Ben voyons… Et les masque gratuits, c’est pour quand ?

On ne le lira pas non plus dans Les Échos, dont nous reprenons l’extrait précité, qui apparaît dès lors particulièrement hypocrite : « Les regroupements familiaux et amicaux ne sont pas les seuls responsables de la reprise de l’épidémie de coronavirus. Les entreprises sont montrées du doigt ». Tu m’étonnes, Colette Aubert (journaliste qui signe ce papier) ! On les montre du doigt parce qu’elle représentent les foyers infectieux numéro un ! Le choix éditorial du titre laisse songeur : Plus d’un cluster sur cinq se trouve en entreprise plutôt que Les entreprises premiers clusters devant les regroupements privés ? Cela ressemble fort à un déni volontaire, presque un mensonge par omission. Et d’une façon générale, les médias dominants n’ont pas crié sur les toits que la première cause de contamination était celle d’aller travailler ! Deux poids, deux mesures, la santé d’un côté, l’économie et les profits de l’autre : auriez-vous imaginé un autre choix de la part du président des riches et de son équipe de sarkozystes libéraux, laquais du Medef, que celui de sacrifier les travailleurs sur l’autel des bénéfices et des dividendes ? Que compte donc faire le gouvernement, qui prétend lutter contre la pandémie sans se soucier des foyers d’infection les plus nombreux ? « Les consultations sur le port du masque en entreprise ont démarré », annonce le Journal du dimanche. Allons bon, une consultation. « Des discussions s’ouvrent dès ce vendredi [hier] avec les partenaires sociaux pour réfléchir à une adaptation des règles de protection en vigueur », précise l’organe appartenant à Arnaud Lagardère, qui ose même un assez incroyable « Le gouvernement a décidé d’accélérer le tempo ». En commençant à s’occuper mi-août de ce qui se passe dans les entreprises, où la règle n’a pas évolué depuis le 24 juin dernier ?

Muriel Penicaud, ministre du Travail, le 1er avril 2020, in Paris. (Photo d’illustration)
« Ce qui compte avant tout, c’est la santé des entreprises des travailleurs ! »
AFP/Ludovic Marin

Présentant alors la mise à jour du Protocole national de déconfinement pour les entreprises, la ministre de l’Exploitation du Travail d’alors, Muriel Pénicaud, assénait : « Le nouveau protocole qui entre en vigueur dès aujourd’hui tient compte de l’évolution de la situation sanitaire. Il est plus souple tout en maintenant une vigilance pour protéger les salariés comme les clients. La reprise de l’activité ne doit pas empêcher la prudence. Nous devons rester vigilants car le virus circule toujours. » Pour mieux tenir compte de l’évolution de la situation sanitaire, maintenir une vigilance pour protéger les salariés comme les clients et rester prudent car le virus circule toujours et ajoutons de plus en plus, on ne s’en est plus occupé depuis le 24 juin, dis donc !

La scandaleuse sanction de l’inspecteur du travail

Soutien à Anthony Smith - Home | Facebook
La pétition de soutien a recueilli près de 150 000 signatures.

Dans ce contexte, les macronistes envoient un signal clair aux fonctionnaires en charge de protéger la santé des travailleurs : on n’embête pas les entreprises pour des histoires de Covid ! « Un inspecteur du travail, accusé d’avoir désobéi à sa hiérarchie pendant le confinement, a été sanctionné par le ministère du Travail d’une mutation d’office, ont annoncé vendredi 14 août le ministère du Travail et une intersyndicale, qui réclame le retrait de cette sanction «particulièrement injuste», avertit Ouest France. Injuste ? « Les syndicats CGT, FO, FSU, Sud et CNT rappellent que l’inspecteur était suspendu depuis le 15 avril pour avoir exigé la mise à disposition d’équipements de protection individuelle (notamment des masques) et la mise en œuvre de mesures de protection contre la Covid-19 au bénéfice de salariées d’une association d’aide à domicile du bassin rémois. » En clair, Anthony Smith – c’est le nom de l’inspecteur du travail, par ailleurs syndiqué à la CGT – a été sanctionné pour avoir accompli sa mission de protection des salariés. Le ministère du Travail tente de justifier cette scandaleuse décision en prétendant que le fonctionnaire n’aurait « pas respecté le cadre de légalité qui s’impose au service de l’inspection du travail ». Tellement vague et jargonneux que ça sent la noyade de poisson à plein nez !« La direction du travail interdit désormais les contrôles inopinés dans les entreprises et les subordonne à l’autorisation de la hiérarchie, officiellement pour protéger les agents du coronavirus, protestaient les syndicats en soutien à l’agent alors mis-à-pied, le 16 avril, durant le confinement. Or, les masques sont inexistants dans la plupart des départements, ce qui limite considérablement l’activité d’inspection. (…) Alors que la situation exigerait des droits et des pouvoirs renforcés pour protéger les salariés, le ministère du Travail organise la paralysie et le court-circuitage de l’inspection du travail et l’empêche d’exercer ses missions en violation des règles de l’OIT [Organisation internationale du travail]. Dans le Nord, une inspectrice du travail a été dissuadée d’exercer un référé à l’encontre d’une association d’aide à domicile pour défaut de protection de ses salariés (port du masque, etc.). Le tribunal lui a donné raison la semaine dernière, contre l’avis de sa hiérarchie qui est allée jusqu’à intervenir directement auprès du tribunal, relèvent les syndicats. » Il s’agit donc bien d’une stratégie délibérée de la part de la direction de l’inspection du travail : les agents avaient le choix entre lui désobéir ou renoncer à protéger les salariés.

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Mai 052020
 

Toujours soucieux de donner un coup de main au gouvernement – vous nous connaissez ! -, Plumedepresse.net propose sa contribution dans la lutte contre les fausses informations engagée par la Macronie, qui vient de créer son propre service de factchecking (vérification des faits, pour les personnes hermétiques à l’anglais), la rubrique Désinfox sur le site gouvernemental officiel. C’est la porte-parole Sibeth Ndiaye qui l’a elle-même annoncé sur Twitter, déclenchant une hilarité furieusement contagieuse parmi les internautes.

Désinfox recense donc des articles de presse, de FranceTVInfo, Libération, 20 Minutes, l’AFP, Le Monde…, qui démentent les informations erronées circulant à propos du Covid-19. Justement, en bon journaliste citoyen, nous lui signalons la parution d’un article qui participe de façon exemplaire à cette entreprise de salubrité médiatique : Réouverture des écoles : le choix du gouvernement est bien en désaccord avec le conseil scientifique, du Monde. Parce que figurez-vous que certains prétendent l’inverse ! Un exemple ? Olivier Véran, ministre de la Santé (et mêmes des Solidarités paraît-il). « Le conseil scientifique était opposé à la réouverture des écoles comme avant, ce qui n’a jamais été notre volonté. Nous sommes donc en accord », a déclaré le bougre.

Or qu’a précisément statué le Conseil scientifique, dans son avis finalisé le 16 avril ? « Le risque de transmission est important dans les lieux de regroupement massif que sont les écoles et les universités, avec des mesures barrières particulièrement difficiles à mettre en œuvre chez les plus jeunes. En conséquence, le Conseil scientifique propose de maintenir les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités fermés jusqu’au mois de septembre. » Les Décodeurs, pseudonyme collectif des auteurs de cette rubrique du Monde, poursuivent leur démontage : « Les recommandations sanitaires publiées dans l’avis du 24 avril ne changent pas la position du Conseil scientifique : celui-ci énonce clairement une deuxième fois avoir « pris acte » de la décision politique et formule des recommandations en conséquence de cette décision. M. Véran joue sur le fait que le conseil a formulé ces recommandations pour sous-entendre qu’il soutient cette décision, ce qui est inexact, pour trois raisons. D’abord, parce que le conseil a énoncé une position opposée claire, ensuite parce que le conseil n’a, à aucun moment, dit « soutenir » de près ou de loin cette initiative. Et, enfin, parce que ses recommandations suivantes ne changent pas sa position. Le conseil a en effet un rôle d’aide à la décision qui implique qu’il formule des recommandations pour éclairer la décision politique… ou s’adapter à celles déjà prises. »

Quand le gouvernement se pique de traquer les fausses informations, que ses membres en profèrent eux-mêmes fait singulièrement désordre. Ou comme dit le proberbe, « Quand on grimpe au cocotier, il faut avoir le cul propre ».

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Avr 302020
 

L’actualité nous fournit un exemple de choix pour alimenter notre recension de la rubrique Macron: des belles paroles aux actes contraires. Celui-là, on le voyait venir de loin, à partir du moment où il fut annoncé (par Emmanuel Macron lui-même : « Il n’y aura pas d’obligation du retour à l’école. Il faudra de la souplesse », « Ce sont les parents au final qui décideront ») que la reprise de l’école, fixée le 11 mai, se ferait sur la base du volontariat. Ça sentait l’entourloupe à plein nez. Bingo !

Muriel Pénicaud,  671 infractions au Code du travail à Business France, agence publique qu’elle dirigeait, aujourd’hui ministre du… Travail

« Le gouvernement espère que le nombre de parents indemnisés pour garder leurs enfants baissera significativement à partir du 11 mai, date de reprise progressive de l’école », nous informe L’Usine nouvelle. Comment éviter dès lors que trop de parents ne choisissent – « volontariat », nous serine-t-on depuis sept jours ! – de ne pas envoyer leurs enfants à l’école ? Tout simplement en les privant du droit au chômage partiel. Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a tranché : il faudra fournir à l’employeur une attestation de l’école certifiant que l’établissement ne peut pas accueillir l’enfant.

Si l’on souhaite mettre en œuvre un réel volontariat, il faut donner les moyens d’exercer un libre choix. Sinon, c’est Tartuffe et compagnie. Or donc, si l’école est ouverte, le choix se borne pour les gens qui travaillent à y remettre son enfant ou à perdre tout rémunération (ou se débrouiller pour trouver une solution de garde).

La priorité gouvernementale est claire : dans la même phrase où Pénicaud annonce qu’il sera interdit de ne pas aller travailler pour garder les enfants – c’est à cela que revient la nécessaire attestation de fermeture de l’école -, elle ne s’empêche pas d’ajouter : « Mais il est important que les enfants puissent retourner à l’école ». Pour libérer les parents, ne précise-t-elle pas ici, mais on a bien compris : hop, tous au travail ! L’inénarrable Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, remet une couche en appelant un « maximum de Français à reprendre le travail ».

C’est ainsi que les écoles rouvrent, contre l’avis du Conseil scientifique, et le volontariat promis aux parents s’envole. Tartuffe, disions-nous.

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Avr 242020
 

« Si un ministre ou une porte-parole assurent que le masque n’est pas indispensable (Ndiaye, 17 mars ; Salomon, 19 mars ; Nunez, 20 mars), puis, quelques jours plus tard, se réjouissent de l’arrivée espérée d’un milliard de masques sur le sol français (Véran, 28 mars), ou les présente comme indispensables lors du déconfinement (Philippe, 19 avril) alors la confiance disparaît », résume parfaitement Emmanuelle Walter, rédactrice en chef de L’Hebdo d’Arrêt sur images.

La palme à Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, pour la déclaration ci-dessous, en date du 22 avril et relayée sur Twitter par France Info.

Or, ainsi que le note malicieusement sur son compte Facebook Jérôme Bonnet, le rédacteur en chef de RT France citant BFM TV, Salomon déclarait le 4 mars : « Les masques n’ont aucun intérêt pour le grand public ».

L’Hebdo dont nous parlions plus haut pointe aussi la mauvaise volonté que met ce gouvernement à se prêter à l’exercice démocratique : « Voyez plutôt notre classement des conférences de presse des gouvernements occidentaux sur le Covid-19 : la France est bonne dernière, avec ses allocutions sans médias, et ses conférences de presse avec journaliste unique. » La France d’aujourd’hui, en Macronie.

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Avr 082020
 

C’est le directeur de l’Agence régionale de santé du Grand Est qui parle, dans L’Est républicain : « Pas de raison de remettre en cause le Copermo pour le CHRU [Centre hospitalier régional universitaire] de Nancy. Le dossier devait être examiné début juin. Nous aurons quelques semaines de retard mais la trajectoire restera la même en faisant le pari du développement de la chirurgie ambulatoire et de la rationalisation des installations en passant de 7 sites à un seul. C’est une vision très exigeante . » Très exigeante ? Christophe Lannelongue manie l’euphémisme. En effet, le Copermo (acronyme typique de la Novlangue signifiant Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers) prévoit la suppression de 598 postes dans les cinq ans et la fermeture de 174 lits. Dans le Grand Est, donc, précisément là où la pandémie met en lumière le criant manque de lits hospitaliers ! Pour Lannelongue, « pas de raison » donc. Est-il possible d’être aussi aveugle ?

Réponse du CHRU de Nancy : « Totalement mobilisées, les équipes ont augmenté de manière exponentielle les capacités en lits de réanimation, passant de 70 à 150 lits ouverts au service des malades. Dans ce contexte, la position de l’ARS Grand-Est énoncée ce matin dans la presse régionale, évoquant la suppression de 598 postes et 174 lits, apparaît comme totalement décalée. Évoquer de tels chiffres à l’heure où les équipes vont au bout de leur investissement personnel est à la fois déconcertant et indécent. Cela témoigne d’une absence de compréhension des réalités de terrain et d’empathie par rapport aux soignants, ce qui ne manquera pas de les blesser en plein combat. (…) Cette crise planétaire que nous affrontons nous imposera collectivement une révision complète de la politique de santé dans ce pays depuis le début du siècle, pour l’adapter aux enseignements que nous devrons en tirer. Le Copermo tel que nous l’avons connu avec ses normes, abaques et doctrine n’est de toute évidence plus adapté. »

Réaction du ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, sur Twitter : « L’heure viendra de tirer les enseignements de cette crise sans précédent et de refonder notre hôpital. Tous les plans de réorganisation sont évidemment suspendus à la grande consultation qui suivra.” Allons bon, une grande consultation… Alors que les personnels soignants sont en lutte depuis plus d’un an et qu’on les a écoutés jusqu’à présent à grands coups de gaz lacrymogènes et de matraques ! En outre, puisque les mots ont un sens, que signifie « suspendre » ? Réponse du dictionnaire Larousse : « Interrompre momentanément le cours d’une action, de quelque chose; remettre à une date indéterminée ce qui était prévu« . Inutile de préciser qu’il y a lieu d’être sceptiques quant à l’abandon de l’idéologie mortifère qui met notre système de santé à genoux.

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Avr 062020
 

Les plumonautes savent ô combien d’éminentes personnalités se sont succédé dans cette rubrique mais l’on dirait que nos Ferme ta gueule ! ont été inventés pour elle ! Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement, s’illustre ainsi dans ce registre avec une confondante opiniâtreté.

Notez que nous étions prévenus : alors qu’elle n’était encore que conseillère en communication de Sa Suffisance Présidentielle, n’avait-elle pas déclaré : « J’assume parfaitement de mentir pour protéger le président«  ?

Citons Libération pour détailler les dernières perles de notre experte en foutage de gueule : « Appelée à expliquer l’appel du ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, à venir « rejoindre la grande armée de l’agriculture française », la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, a répété que « les gens qui pouvaient le faire avaient vocation à aller donner un coup de main rémunéré dans les régions où il y a des récoltes ». Et d’ajouter cette précision inopportune : « Il va sans dire que nous n’entendons pas demander à un enseignant, qui aujourd’hui ne travaille pas compte tenu de la fermeture des écoles, de traverser toute la France pour aller récolter des fraises gariguettes. » Les profs et instituteurs, qui assurent la continuité pédagogique à distance ou font classe aux enfants des soignants, apprécieront. » Pour tenter de rectifier cette énorme bourde, la porte-parole a expliqué : « [mon] exemple n’était vraiment pas le bon. Je suis la première à mesurer combien l’engagement quotidien des professeurs est exceptionnel. Nous savons tous l’engagement des professeurs pour assurer la continuité pédagogique, donc pas de polémiques inutiles ! » Mais « la première à mesurer combien l’engagement quotidien des professeurs est exceptionnel » avait pourtant affirmé à peine quelques heures plus tôt qu’ils ne travaillaient pas ! Du grand art.

Mais le summum des sibethises concerne le sujet des masques de protection : « Vous savez quoi? Moi, je ne sais pas utiliser un masque. Je pourrais dire : je suis ministre, je mets un masque. Mais en fait, je ne sais pas l’utiliser. Ce sont des gestes techniques, précis sinon on se gratte le nez sous le masque et on a du virus sur les mains, on a une utilisation qui n’est pas bonne et ça peut être même contre-productif ». Ou comment dire n’importe quoi pour tenter de justifier l’absence coupable de masques. La conclusion caustique de Samuel Gonthier de Télérama est parfaite : « Je comprends mieux : les autorités ont organisé la pénurie de masques pour nous éviter la contamination. Notre gouvernement est vraiment très prévoyant. »

https://www.youtube.com/watch?v=N8saQ2mQE2U
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