Le phénomène n’est pas nouveau mais, dans la perspective de la campagne de 2012, Nicolas Sarkozy raffermit son contrôle sur les grands médias. Deux exemples dans l’actualité, en attendant l’éventuel rachat du Parisien par Serge Dassault : France Télévisions et l’AFP.
Soupçonné a priori de sarko-compatibilité*, du fait de sa nomination directement par le chef de l’Etat, Rémy Pflimlin n’a pas tardé à confirmer toutes les craintes. Aude Courtin le résume sur Le Post : « Interrogé sur le traitement de l’affaire Woerth-Bettencourt, Rémy Pflimlin a déclaré jeudi à Strasbourg: « L’affaire dont tu parles, peut sortir [sur France Télévisions, NdA], et problablement de façon plus sérieuse, moins émotionnelle, moins manipulatrice et moins publicitaire que sur Mediapart, sur les médias comme les nôtres, mais probablement aussi de façon plus respectueuse par rapport à des éthiques. » Selon le patron de France Télévisions, Mediapart illustre « une dérive à la big brother ». Ajoutant : « On ne peut pas se permettre de sortir des infos qui sont démenties le lendemain. » Problème : à l’image de Woerth, justement, les gens du pouvoir démentent systématiquement toute information gênante, même contre l’évidence, même si les preuves sont avancées. Laurent Mauduit complète d’une autre citation de Pflimlin : « On ne peut pas se permettre de manipuler impunément ». Continue reading »