Sep 262020
 

Bachelot, Touraine, Buzyn, Véran… Les ministres de la Santé de droite, sarkozystes, hollandistes ou macronistes, se succèdent pour enfoncer les clous du cercueil de l’hôpital public. Chronique d’une catastrophe annoncée.

Hôpitaux : "On n'a pas tiré les conclusions" de la première vague, accuse le professeur Philippe Juvin
Ici, un soignant nommé Philippe Juvin, qui déplore la casse de l’hôpital public

C‘est quand même assez incroyable que huit mois après la crise, on soit dans un système où on n’a pas augmenté le nombre de lits de réanimation ou d’hospitalisations, on l’a même réduit. Paradoxalement, au mois d’octobre, nous risquons d’avoir moins de moyens hospitaliers à la disposition des malades du Covid qu’au mois de mars. » Voici l’alerte lancée par le professeur Philippe Juvin, chef des urgences de l’hôpital européen Georges-Pompidou. Il a raison et c’est un scandale. « Nous sommes à l’os en matière hospitalière, nous n’avons pas de marge de manœuvre et la Covid arrive en faisant déborder le vase qui était déjà extrêmement plein. Toutes ces mesures ne sont prises que dans un seul but, c’est de faire en sorte de ne pas submerger le système de santé. Aujourd’hui, on paye un système de santé qui s’est appauvri. » C’est exactement ça. Si les restaurants et les bars ferment à nouveau dans la Métropole Aix-Marseille Provence dimanche soir (pour une semaine finalement, au terme de laquelle on réévaluera la situation) et en Guadeloupe, ce n’est pas que la fameuse « deuxième vague » – expression entre guillemets pour interroger sa pertinence – serait particulièrement submersive, mais bien parce que le système de santé, « à l’os » comme le diagnostique notre professeur, ne peut assumer de surcharge. Autrement dit, le problème n’est pas sanitaire. Il résulte de choix politiques : il n’y a pas assez de lits, pas assez de soignants. Depuis quand ? Longtemps.

La Garenne-Colombes : retour de buzz (suite 2): Nicolas Sarkozy a trouvé  quelqu'un chez les Républicains qui a encore envie d'être soutenu par lui  ...
Là, un homme politique Les Républicains nommé Juvin Philippe, qui a mis en œuvre avec ses amis la casse de l’hôpital public

Problème : le soignant est aussi un politique, RPR puis UMP et aujourd’hui LR avec une belle constance, ancien eurodéputé, actuel maire de La Garenne-Colombes et président de la fédération LR des Hauts-de-Seine. Et que disait-il de la loi Bachelot, en 2009, pour la défendre ardemment ? « La loi Bachelot permet de sauver l’hôpital public en l’organisant mieux ». Nous sommes en 2020, onze ans plus tard, et il est donc manifeste que la loi Bachelot a échoué à « sauver l’hôpital public », si toutefois tel était son objectif authentique. Mais qu’a-t-elle produit comme résultat, dès lors ?

La loi Bachelot a fait de l'hôpital une entreprise - le Plus
La loi Bachelot, censée « sauver l’hôpital public » en 2009, vue par les syndicats de santé de l’époque

La loi du 21 juillet 2009 – tiens, pendant les vacances ! – « Hôpital, patients, santé et territoire », dite loi Bachelot pour la ministre de la Santé qui l’a portée, Roselyne Bachelot-Narquin, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, a jeté les bases du système de santé français tel qu’il fonctionne encore aujourd’hui. Quatre ans après sa promulgation, André Grimaldi, chef de service à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris), la dénonçait pour avoir « anéanti le service public hospitalier », pas moins : « cette loi a supprimé « le service public hospitalier » pour le remplacer par « des établissements de santé aux statuts variables ». Elle a, au nom de la lutte contre les abus du pouvoir médical, supprimé tout pouvoir soignant pour donner tout le pouvoir aux gestionnaires. Elle a signifié formellement la fin des services qui regroupent les équipes soignantes, remplacés par des « pôles » de gestion. Elle a consacré le pouvoir du directeur, « seul patron à bord », sous la tutelle étroite du directeur de l’ARS (ndlr : Agence régionale de santé), véritable préfet sanitaire aux ordres du gouvernement. (…) Le seul objectif fixé à cette immense machine bureaucratique est celui de la rentabilité promue par la généralisation de la tarification à l’activité (T2A). »

Feu Bernard Debré (décédé le 13 septembre dernier), alors député UMP donc de la même formation politique, tirait à boulets rouges sur cette loi avant même qu’elle ne soit votée : « Nous sommes en révolte parce que nous croyons que le pouvoir qu’ont les médecins de proposer un projet médical pour l’hôpital ne leur appartiendra pas. Ce sera le directeur (qui l’aura) avec une vision uniquement comptable. » Peut-être réagissait-il davantage en soignant, en professeur de médecine, ancien chef du service d’urologie de l’hôpital Cochin qu’il était, qu’en suivant l’idéologie libérale de la loi Bachelot. Au contraire de Philippe Juvin, pas encore touché par la grâce. La loi Bachelot a ainsi consacré la logique de « l’hôpital-entreprise ». Et depuis ?

Cazeneuve, Le Drian, Vallaud-Belkacem... Qui pour remplacer Valls à  Matignon?
Appelle Marisol, on va supprimer 16 000 lits en trois ans !
Sérieux ?

« Tous les gouvernements, de droite comme de gauche, ont mené cette politique de casse pendant ces «trente désastreuses», récapitule l’économiste Jean Gadrey, membre du Conseil scientifique d’Attac, dans Politis. Il en a fallu, des lois austéritaires, pour cela ! Rien qu’au cours des onze dernières années, on a eu la loi Bachelot de 2009, qui avait pour objectif de supprimer 22 000 postes et de fermer 16 000 lits d’hospitalisation en installant à la direction des hôpitaux des managers non médicaux. En 2015, la loi de Marisol Touraine et Manuel Valls était tout aussi «ambitieuse» dans la casse. Depuis le début du règne d’Emmanuel Macron, le tour de vis s’est poursuivi en dépit des puissants mouvements des personnels soignants. La loi Buzyn de 2019 a prévu notamment de «déclasser» environ 300 hôpitaux de proximité en fermant de nombreux services d’urgence et de chirurgie et des maternités. »

Image
Edit du 29 septembre

Voilà donc où nous en sommes aujourd’hui. Nous payons les conséquences de trente ans de politiques libérales. Depuis 1991, la densité de lits d’hôpital par habitants a baissé en France de 48% ! Macron, à la suite de la crise sanitaire, va-t-il améliorer les choses ? Il n’en a en tout cas rien fait pour l’instant, alors que l’électrochoc du confinement aurait dû le pousser à agir, mieux qu’avec un « Ségur » bidon. C’était l’occasion, le moment idéal. Mais l’hypocrite petit banquier d’affaires ne renoncera jamais à ses dogmes, dussent-ils précipiter la France dans le mur. Alors qui ? Un LR, un PS, responsables complices de cette casse ? Ne les croyez pas s’ils l’osaient promettre. Un programme politique a chiffré l’effort qu’il propose de mettre en œuvre : le recrutement de 62 500 soignants et médecins à l’hôpital. Pour cela comme le reste, un seul choix donc, celui de L’Avenir en commun.

NOTRE BIEN
COMMUN
LA SANTÉ
Les livrets de la France insoumise #22 SANTÉ
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Août 172020
 

Après avoir accueilli 12 000 personnes (!) un soir de juillet, le parc d’attractions du Puy-du-Fou, création du vicomte de Villiers, a obtenu une dérogation du préfet pour en recevoir 9000 le 15 août. Pour les autres événements, on reste à 5000 personnes maximum. Mais pour Bachelot, « aucun passe-droit ». Vraiment ?

Vendredi, la préfecture de Vendée a pris un arrêté autorisant le Puy du Fou à accueillir jusqu'à 9.000 personnes pour son spectacle nocturne, la Cinéscénie, le samedi 15 août.
Ca vous donne envie, à vous ?
Photo Franck Dubray

Roselyne Bachelot, ministre de la Culture (eh oui, il faut bien s’y habituer !) a été interrogée par Le Parisien à propos de la dérogation obtenue par le parc d’attractions du Puy-du-Fou d’accueillir 9000 spectateurs le 15 août, alors que la jauge maximale est de 5000 pour tous les événements. L’article étant article réservé aux abonnés, ouvrons Ouest France : « Le Puy du Fou, autorisé à accueillir jusqu’à 9000 personnes pour un spectacle en dépit des restrictions liée à l’épidémie de Covid«n’a bénéficié d’aucun passe-droit», assure dimanche la ministre de la Culture Roselyne Bachelot. » Une précision, Madame la ministre ? « Il n’y a aucun fait du prince. Le préfet de la Vendée a examiné les dispositions du protocole sanitaire présenté par les organisateurs et fait en lien avec l’Agence régionale de santé. »

On attend donc d’autres dérogations pour d’autre événements. Pas seulement pour les bien en cour !

Philippe de Villiers, « conseiller » de l'ombre d'Emmanuel Macron ...
« Sans déconner, 9000 personnes ? »
Macron avait personnellement prévenu Villiers fin mai qu’il avait ordonné au préfet la réouverture du Puy-du-Fou…
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Août 112020
 

« Au secours, la deuxième vague arrive ! », catastrophise le Conseil scientifique Covid-19. « Pas du tout, d’ailleurs on va autoriser le 15 août les concerts de plus de 5000 personnes », répond Bachelot. « Ah ben non, finalement, pas avant le 30 octobre », rectifie Castex. Quant à Blanquer, il assouplit en douce les règles sanitaires pour la rentrée scolaire : plus de distance physique ! Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?

Covid-19 – Pour éviter une deuxième vague, les mesures sanitaires ...

Signé du préfet de la Haute-Savoie le 10 août.

« Une seconde vague de l’épidémie est « hautement probable » selon le Conseil scientifique, lisons-nous le 5 août sur BFM TV. Un retour en force de l’épidémie, prévu par le comité en « novembre, ou plus tard dans l’hiver », dans un avis remis au gouvernement la semaine dernière et rendu public mardi. » On ne peut faire plus alarmiste. Peut-être que si, finalement : «Nous restons à la merci d’un gros événement de supercontamination», avertissait la veille dans Le Figaro le professeur Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique Covid-19. Bref, nous sommes dans de beaux draps.

Roselyne Lagaffe

Un best of de Bachelot vue par Les Guignols de l’info.

Mais que donc lisons-nous aussi en ce même 4 août dans Le Parisien ? « Un concert avec plus de 10 000 personnes ? Ce sera bientôt possible. Les rassemblements culturels (spectacles, concerts, etc.) de plus de 5000 personnes pourront en effet être autorisés, à compter du 15 août, par les préfets en respectant «certaines conditions» sanitaires, a indiqué mardi le ministère de la Culture dans un communiqué. » Les bras nous en sont tombés. Avant que de découvrir, dans Le Figaro d’aujourd’hui : « Dans la confusion, le ministère de la Culture avait annoncé la semaine dernière une levée de la mesure, sous conditions, à partir du 15 août. Jean Castex a finalement décidé de proroger l’interdiction. » Dans la confusion, c’est cela. Quelle mouche a bien pu piquer Roselyne « J’accumule-les-conneries-bêtises » Bachelot, ministre de la Culture, au solide palmarès en la matière lorsqu’elle détenait les portefeuilles de l’Environnement puis de la Santé ? Quoi qu’il en soit, le maintien de l’interdiction de rassemblements culturels de plus de 5000 personnes est cohérent avec la position du Conseil scientifique qui crie « Au loup ! ». Mais quid de la rentrée scolaire ?

Pendant ce temps-là, en catimini…

dessin de Zaïtchick sur l’épidémie de coronavirus Covid-19 et la fermeture des écoles vue par Jean-Michel Blanquer

Avaler son chapeau ne fait pas peur à Jean-Michel Blanquer.

« Sans aucune communication officielle auprès du grand public, le ministère de l’Éducation nationale a publié en catimini, mercredi 5 août, le nouveau protocole sanitaire applicable dans les écoles et établissements scolaires à la rentrée prochaine », constate Sud Ouest. « Conformément, à l’avis du Haut Conseil de la santé publique rendu plus tôt, les règles sanitaires ont été assouplies, afin de pouvoir accueillir la totalité des élèves. » Nous proposons que ce Haut Conseil, qui aborde ainsi la rentrée de façon si zen, se concerte avec le Conseil scientifique Covid-19, qui tire une assourdissante sonnette d’alarme ! « Dans toute l’enceinte de l’établissement, cour comme espaces clos, la distanciation sociale ne sera donc plus obligatoire, si elle n’est « pas matériellement possible ou qu’elle ne permet pas d’accueillir la totalité des élèves », explique le protocole. (…) Autre différence majeure : l’accès aux aires de jeux, et autres espaces collectifs ainsi que la « mise à disposition d’objets partagés au sein d’une même classe ou d’un même groupe constitué » sera également autorisée. » Mais c’est open bar dans les écoles ! « Le protocole sanitaire pour la rentrée scolaire a été bouclé le 9 juillet et transmis aux recteurs d’académie et aux personnels de direction des établissements le 20 juillet, récapitule l’éditorialiste Laurent Bodin dans L’Alsace. Avant d’être rendu public ce vendredi 6 août, non par le ministère de l’Éducation nationale mais par nos confrères du Monde. Jean-Michel Blanquer serait-il devenu un petit cachottier ? Le ministre n’a pas manqué beaucoup de rendez-vous médiatiques ces dernières semaines. Mais jamais il n’a fait état de cette note. Bien sûr, sa mise en application est encore très hypothétique. Elle dépendra, évidemment, de l’évolution de la pandémie. La méthode est cependant maladroite. Elle traduit un manque de transparence sur un sujet hypersensible. Agir en catimini, surtout sur une question publique, n’est véritablement pas de nature à retisser les liens déjà distendus entre le ministre et les membres de la communauté éducative. » Pas sûr en effet que ce genre d’agissements restaure la confiance…

Le ministre vu par le syndicat anarchiste Confédération nationale du travail.

Les enfants seraient moins contaminants, nous explique-t-on. Les vérités du jour ne sont pas celles du lendemain, depuis le début de la crise sanitaire, mais si on nous le dit… Mais les plus grands ? « Les universités rouvriont elles aussi, avec des règles plus souples« , répond Sud Ouest. Mais on n’y comprend décidément plus rien ! Dans ce contexte, vous imaginez bien les syndicats enseignants vent debout. « Le 9 juillet, le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports a produit un quatrième protocole sanitaire réduit à peau de chagrin, communique ainsi Sud Éducation. L’objectif avoué est d’assurer l’accueil de tou-te-s les élèves dans tous les établissements scolaires, sans aucune anticipation du risque sanitaire que tout indique à la hausse. Ainsi, la distanciation physique n’est plus obligatoire alors qu’il est toujours recommandé de respecter les gestes barrière qui demeurent «les mesures de prévention individuelles les plus efficaces contre la propagation du virus». De même, toutes les mesures permettant de limiter le brassage dans les salles de classes n’ont désormais vocation à s’appliquer que «dans la mesure du possible». Le port du masque n’est plus obligatoire dans le cas où la distance d’au moins un mètre est respectée, ce qui est pratiquement impossible à mettre en place avec l’accueil de tou-te-s les élèves. Tous les personnels auront à leur disposition deux masques pour chaque jour de présence dans les établissements mais les parents devront fournir des masques à leurs enfants [à partir de 11 ans, NdA], ce qui est parfaitement scandaleux. Alors qu’ailleurs d’autres choix ont été effectués (en Italie par exemple, création de 84 000 postes et réduction des effectifs par classe), en France le ministère préfère maintenir les effectifs par classe très élevés en continuant à supprimer des postes. Six mois après le début de la crise sanitaire, l’Éducation nationale ne s’est toujours pas donné les moyens de préparer au mieux la rentrée : Sud Éducation dénonce l’irresponsabilité du gouvernement qui ne prend toujours pas les mesures nécessaires afin d’assurer une rentrée sereine pour tous et toutes. »

Info Coronavirus COVID-19 - Masques grand public | Gouvernement.fr
Pédagogie gouvernementale, pour une fois correcte.

Pour résumer, les alertes du Conseil scientifique à propos d’une deuxième vague « hautement probable » entraînent une surenchère dans l’exigence du port des masques en extérieur – sans aucun discernement pour les zones concernées par l’obligation, comme à Paris où une rue se parcourra masqué et celle d’à côté, à la même fréquentation, pourra pourtant s’arpenter à visage découvert. Mais dans le même temps, on lâche complètement l’affaire dans l’Éducation nationale ! Déboussolés, les Français ne savent plus que croire. Certains sont inquiets, voire terrorisés (les chaînes d’info continue sont d’hystériques amplificateurs de panique !) et d’autres – les « anti-masques » – propagent les sornettes les plus idiotes et se prennent pour des rebelles en refusant de se masquer. Mais tous en ont assez des injonctions paradoxales, des incohérences, de l’amateurisme et de l’improvisation permanente macroniste.

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Août 112020
 

Canicule ou Covid-19, le fringant ministre de la Santé les enfile.

Face à la canicule, Olivier Véran occupe le terrain
Drôlatique bandeau Alerte info, ah ils sont forts, chez BFM TV !

Les anciens se souviennent de l’immortelle phrase de Roselyne Bachelot, alors ministre de l’Environnement, en 2003, durant la première grande canicule dûment estampillée comme telle (15 000 morts en France) : « Il faut garer les voitures à l’ombre ». Eh bien Olivier Véran, actuel ministre de la Santé, a joué les Bachelot : « Les règles, c’est chercher la fraîcheur à tout prix ». Précieux conseil entre autres suivi par « Il faut s’hydrater avec de l’eau, pas avec de l’alcool ». Ce qui nous rappelle une autre citation historique de Véran, prononcée le 19 avril 2020 en conférence de presse, à propos de la Covid-19 : « Il y a des personnes qui sont plus fragiles que d’autres (…) et, parfois, qui décèdent plus que d’autres ». Mais quand il n’enfile pas les évidences comme des perles, que nous dit le ministre, justement à propos de la pandémie ?

Canicule, Covid, ventilos et clim’

Réponse lors de sa visite d’un Ehpad le 7 août dernier: « il a appelé à proscrire les ventilateurs «dans les pièces où il y a du monde», narre Le Parisien. «La climatisation ne pose pas de difficulté (…) mais là où ça peut être compliqué, c’est quand vous avez une pièce avec un ventilateur. Il va brasser du virus, l’envoyer sur toutes les surfaces et le masque ne protège pas suffisamment.» Covid 1 – Canicule 0. Question existentielle : vaut-il mieux mourir de chaud ou du virus ? Pas de ventilateur donc dans une salle commune pour nos anciens, mais « La climatisation ne pose pas de difficulté ». Ah bon ? Que lit-on pourtant sur le site rappelant toutes les recommandations et mesures gouvernementales à propos de la Covid-19 ? « La climatisation retarde la dissipation du virus à l’intérieur d’un bâtiment parce qu’elle s’effectue fenêtres fermées et brasse l’air de celui-ci. On n’a en revanche pas à ce jour observé de contamination directe par le système de climatisation lui-même. » On n’a pas non plus observé de contamination directe par le ventilateur lui-même, boudiou ! Donc le système de climatisation fait exactement la même chose qu’un ventilateur, il brasse du virus. On ne devrait donc dès lors pas davantage l’utiliser qu’un ventilateur. Ou alors ventiler et climatiser fenêtres ouvertes ? Les Recommandations en matière d’aération, de ventilation et de
climatisation en période d’épidémie de
Covid-19
ne sont guère plus claires. Bref, on n’y comprend plus rien. Mais ce sera le sujet d’un prochain billet. D’ici là, protégez-vous de la canicule, de la Covid-19 et des âneries et incohérences gouvernementales.

Article 1 -

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Fév 102011
 

« Un an après l’épidémie de grippe A (H1N1), la polémique sur le coût de la campagne de vaccination rebondit », écrivent Les Echos le 7 février dernier. Une énième mise en cause de la gestion calamiteuse de la grotesque ministre de la Santé de l’époque, Roselyne Bachelot. Mais l’irresponsabilité politique est bien la règle en Sarkozie. Retour sur un dossier accablant.

Extraite de l’argumentaire mensonger transmis par l’Elysée aux députés UMPistes pour tenter de délégitimer le mouvement historique de révolte des magistrats, une phrase nous a frappé : « il n’y a pas de confiance sans responsabilité ». Voilà bien (entre autres) pourquoi on ne peut accorder nulle confiance à la Sarkozie ! Prenez Roselyne Bachelot. Continue reading »

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Jan 292011
 

« Le décret qui permet d’appliquer la loi visant à lutter contre l’absentéisme scolaire en suspendant les allocations familiales est paru dimanche au Journal officiel, annonce La dépêche. «En cas d’absentéisme scolaire, au moins quatre demi-journées sur un mois, le directeur de l’organisme débiteur de prestations familiales est tenu de suspendre, sur demande de l’inspecteur d’académie, le versement de la part des allocations familiales dues au titre de l’enfant», stipule t-il. Dans un communiqué commun, le Ministre de l’Éducation nationale (Luc Chatel, NdA) et la ministre des Solidarités Roselyne Bachelot soulignent que la publication du décret «montre l’engagement continu du gouvernement pour favoriser la responsabilité des parents d’élèves et leur implication dans la scolarité de leur enfant». Continue reading »

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